Au jeu des 7 familles recomposées, l’extrême-droite se complique à Lyon. Des résidus de l’Œuvre Française et des exclus du Front National ont lancé un énième nouveau groupe il y a dix jours et, samedi dernier, ont organisé leur première action. Chassant sur les terres étriquées de l’extrême-droite radicale (déjà bien occupées par les Identitaires lyonnais), ils semblent vouloir en reprendre l’agit-prop (en moins propret et plus marqué politiquement - tout le monde ne peut pas avoir un créatif publicitaire dans son micro-groupuscule !).
Samedi 22 octobre dans l’après-midi, une vingtaine de fâcheux (Lyon Dissident et ses petits frères du GUD 69, en gros) ont donc saisi l’occasion d’une campagne de pub des magasins Eram - qui met en scène des familles recomposées voire métissées, et, horreur !, parmi elles des parents homosexuels -. Ils étaient apparemment profondément « indignés » par le fait qu’on évoque publiquement qu’un enfant puisse avoir deux mères, ou que son père se remarie. Le monde actuel est décidément trop dur pour celles et ceux qui veulent le voir bien rangé, tout en ordre, avec « un père, une mère », à l’amour éternel et sans divorce, etc.
Dans un joli jeu d’inversement paranoïaque des valeurs et de squattage des slogans d’extrême-gauche, ils ont beuglé « Hétérophobie, ça suffit ! » (lol), ou encore « Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d’hétéros ! », un slogan qui permet de se rassurer à bon compte sur l’orientation sexuelle de ses parents.
L’ensemble a été filmé et diffusé sur un site de partage de vidéos dans un montage long de plus de quatre minutes où on voit les nazis longer la Saône, arpenter les rues, beugler au méga, bref, passionnant, et - oulalah ! - brûler les « affiches de la honte » d’Eram. L’ensemble de l’action aura duré dix minutes ; on fait rapido la photo et la vidéo, et on plie vite bagage ! Parce que la rue de la Ré un samedi après-midi, c’est pas sûr que ce soit un endroit accueillant très longtemps pour ces bas du front.
Le tout était mené par Alexandre Gabriac, dont les sympathies néo-nazies ne sont plus à démontrer [1]. Deux petites photos récentes prises à Lille en compagnie de Renaud Mannheim (fondateur de Lyon Dissident, du Bunker Korps et membre de la section lyonnaise du réseau néo-nazi ultra-violent « Blood & Honour »), témoignent une nouvelle fois de leur virile amitié.
Dans le car pour la manif des « identitaires/solidaristes/néo-nazis » à Lille, début octobre.
Après la manif.
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