Les deux dernières familles avec enfants hébergées depuis un
mois dans le gymnase de l’école viennent de se voir attribuer un logement pour
l’hiver. La lutte paie. Mais elle est loin d’être finie.
Des cas sans solution demeurent dans d’autres écoles. Plusieurs vont entrer en
occupation ces prochaines semaines. Nous allons leur porter main forte. Et nous nous
tenons prêts à rouvrir le gymnase de Victor Hugo chaque fois qu’un enfant sera à la
rue.
Nous regrettons qu’un mois d’occupation soit nécessaire pour faire simplement
appliquer la légalité. Nous dénonçons le temps que perd la Préfecture à falsifier en
permanente la réalité. Ne prétendait-elle pas sans rire en novembre qu’il n’y avait
pas d’enfants à la rue ? N’arguait-elle pas le manque de moyens, pour proposer
finalement crédits et personnels sociaux à l’église catholique, à charge pour
celle-ci de se substituer à l’État en ouvrant des lieux d’hébergement !
Pour échapper à ses obligations, la Préfecture confond sciemment le « plan froid »,
avec l’obligation qui lui est faite par le Code de l’action sociale et des familles,
sans référence aucune à la saison : « Toute personne sans-abri et en situation de
détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif
d’hébergement d’urgence.
C’est l’application de cette règle que nous exigeons. Face à la démission de l’État,
la lutte ne fait que commencer. Nous la mènerons avec toute organisation, mouvement, association partageant notre objectif. Il faut imposer sans plus attendre
l’ouverture de centres d’hébergement pérennes dans les nombreux édifices publics
vides de Lyon.
Comité Victor Hugo avec toit / Jamais sans toit
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