Un projet d’autoroute reliant Lyon à Saint-Etienne est relancé par le président du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Chiffrée à 1,2 milliard d’euros, l’A45 viendrait doubler une autre autoroute déjà existante entre ces deux agglomérations, au tracé quasi parallèle. Elle traverserait également les Monts du Lyonnais, un territoire riche d’agriculture paysanne et de circuits courts. Pour les partisans de l’A45, la création de cette nouvelle autoroute permettra un regain d’activité économique. Pour les opposants, mieux vaut améliorer l’existant et le transport ferroviaire.
L’écologie, ce n’est pas vraiment l’esprit des récentes décisions prises par Laurent Wauquiez, le nouveau président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ces derniers mois, le numéro deux du parti Les Républicains (LR) a fait voter une subvention régionale de 4,7 millions d’euros pour le controversé Center Parcs de Roybon en Isère, tout en sabrant les budgets des associations de protection de l’environnement ou dédiées au développement du bio et des circuits courts. Depuis peu, celui qui est aussi député s’est lancé dans une nouvelle bataille : le financement de l’autoroute A45 sur lequel les élus régionaux devront se prononcer ce 7 juillet. Un projet chiffré à 1,2 milliards d’euros, en plein cœur des Monts du Lyonnais, dont le constructeur pressenti ne serait autre que Vinci Autoroute.
La proposition d’une subvention de la Région — à hauteur de 131,66 millions d’euros — soulève une fronde des élus concernés par le tracé. L’A45 viendrait en effet doubler une autoroute déjà existante entre Lyon et Saint-Étienne, l’A47, déjà longée par l’une des voies ferrées les plus fréquentées de France. Le 18 juin à Saint-Étienne, un millier de personnes sont venues exprimer leur opposition en brandissant un carton rouge à l’A45...
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