La mort d’un illustre personnage est toujours un moment douloureux pour ceux qui ont à subir son panégyrique par toute la presse mondaine. C’est le moment pour nous d’entamer l’image mythique en train de se forger.
On se souvient de Chirac comme d’un homme débonnaire, très abordable, fidèle en amitié, chaleureux, qui aimait les gens. Il est vrai que lorsque qu’on a vécu les années qui suivirent 2007, on peut se prendre à regretter les années Chirac. On dit qu’avec lui il n’y aurait pas eu les gilets jaunes. Il est vrai qu’il a su s’incliner face à la rue en 2006, chose que ses successeurs ne feront jamais. On retient de lui l’homme ancré dans son territoire, proche du monde paysan ; son refus de s’aligner sur les États-Unis dans la guerre contre le terrorisme, au Moyen-Orient ainsi que dans son propre pays ; son agacement face au zèle de la sécurité israélienne qui veut l’empêcher d’approcher les palestiniens ; le passionné des arts premiers, dégouté de l’art fabriqué ; le resquilleur du métro, déterminé à sauter les obstacles ; la fin du service militaire ; le premier à reconnaître la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs ; on retient de lui cette célèbre phrase : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », en faisant de lui un visionnaire de l’écologie, ... Bref, on est en train de construire un mythe.
Il serait bon de se rappeller que Jacques Chirac n’était pas que cela ...
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1h de radio pour s’immiscer dans le quotidien et en découdre avec les habitudes. Presse quotidienne régionale, graffitis de mai 68, attente et isolement en détention, métro-boulot-dodo et plein d’autres bidouilles sonores !
Le 1er mai, fête hypocrite d’un travail qui nous tue, parade grotesque de syndicats domestiqués, célébration morne d’une aliénation érigée en vertu — il est temps de sortir du défilé, de briser le cortège, de cracher au visage du labeur sacralisé.
Qu’on nous comprenne : nous n’avons rien à...
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