Les étrangers incarcérés représentent 22% de la population détenue.
Plus lourdement frappés que les nationaux pour les mêmes infractions, ils connaissent les conséquences de lois qui leur sont spécifiques, notamment certains articles du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile sanctionnant l’entrée et le séjour irrégulier, et subissent parfois une sanction double par l’Interdiction du Territoire Français.
A l’intérieur des prisons, les discriminations sont multiples.
La barrière de la langue, une situation sociale très souvent précaire, le renoncement des structures d’assistance aux détenus (travailleurs sociaux, associations…) ajoutent à l’isolement des étrangers incarcérés.
Devant cette situation, il est important que l’accès aux droits des étrangers, c’est à dire l’accès à une information, à une assistance juridique et aux moyens d’exercice effectif des droits soit le meilleur possible.
Au delà de cette présence « technique », l’intervenant Cimade en détention est, bien souvent, la seule personne attentive aux besoins du détenu : il partage ses peurs et ses angoisses, il veille au respect de sa dignité, il attire l’attention du service médical ou des travailleurs sociaux. Son rôle est éminemment social.
La région pénitentiaire (Rhône-Alpes Auvergne) compte 18 établissements pénitentiaires.
La Cimade n’intervient pas régulièrement dans tous ces lieux d’enfermement. Elle essaie, par des interventions ponctuelles, d’interpeller les travailleurs sociaux sur la situation des détenus étrangers et rencontre quelques uns d’entre eux, c’est trop peu…
Même lorsqu’elle intervient régulièrement, comme à Lyon, Villefranche, Saint Quentin Fallavier, Aïton, St Etienne, Clermont Ferrand, sa mission n’est pas ce qu’elle devrait être au regard du nombre toujours plus important d’individus écroués.
Aujourd’hui, un appel est lancé à ceux qui souhaitent accompagner cette population fragilisée et isolée.
Nous recherchons des bénévoles pour intervenir notamment à Grenoble, Bonneville, Bourg en Bresse...
Une seule condition est exigée par l’Administration Pénitentiaire : être âgé de moins de 65 ans.
Si besoin, vous serez formé au droit des étrangers et il sera répondu à chacune de vos attentes par un permanent Cimade.
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