CGT-CFTC-UNSA : auxiliaires de police, collabos !

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Vendredi 25/09 pour la deuxième journée consécutive un groupe d’individus, majoritairement étudiants, ont voulu exprimer leur solidarité avec les grévistes des TCL en participant à leur manif. Malgré la sympathie de nombreux grèvistes les syndicats CGT-CFTC et UNSA ont permis, facilité et cautionné l’arrestation arbitraire d’un étudiant. Petit récit d’une énième trahison syndicale.

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Ce matin à 9h une trentaine d’étudiants se sont joints aux grévistes des TCL qui manifestaient pour le deuxième jour consécutif. Plutôt en bon terme avec les membres de SUD-TCL, les étudiants venaient participer à la manifestation malgré l’antipathie affichée des dirigeants des centrales syndicales. La tension était particulièrement importante, tant en raison de la présence policière massive que des menaces dont avaient fait l’objet deux membres de SUD, le matin-même, de la part de la police se présentant à leurs domiciles.

Durant la mise à l’arrêt d’un tram T1 conduit par un non gréviste, un syndicaliste fut pris à part par la police et frappé aux jambes, déclenchant plusieurs minutes d’affrontement et de jets de lacrymo. Les étudiants se sont alors portés à l’aide des grèvistes, leur fournissant du sérum physiologique et aidant ceux tombés à terre. La solidarité en acte pour cette première partie de manifestation. Certains membres de SUD ont toutefois laissé entendre aux étudiants que la CGT ne voulait pas d’eux dans la manif et, le moment opportun, faciliterait voir provoquerait l’arrestation des étudiants par les flics. Alertés mais toujours déterminés, les étudiants ont choisi de suivre la manifestation.

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Partant à nouveau de Charpennes, la manifestation s’est dirigée vers la Part-Dieu pour ensuite faire route vers la Préfecture. Arrivés aux abords de la rue Dunoir, deux groupes de quatre BACeux ont fendu le cortège de la CGT qui s’est écarté pour les laisser passer et atteindre la rue Dunoir où un groupe de salariés des TCL (entre autres CGT et UNSA) lançaient des oeufs en direction du commissaire et des CRS situés au bout de la rue.

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C’est pourtant sur un étudiant, placé entre deux voitures garées à l’entrée de la rue, que se sont précipités les flics. Sortant leurs matraques télescopiques, ils ont ceinturé l’étudiant et fait cercle autour de lui. L’agitation produite à attiré plusieurs grévistes et étudiants pour récupérer l’arrêté. Les flics se faisant immédiatement très agressifs et menaçant les plus proches de coups de matraques.

Mais alors que le sauvetage du camarade devenait possible par le nombre de personnes autour des flics, les représentant des syndicats CGT, CFTC et UNSA ont pris leur mégaphone et appelé leurs syndiqués à laisser l’arrestation avoir lieu et abandonner les étudiants seuls face à un possible affrontement avec les flics. Pire le service d’ordre de la CGT a fait front devant les flics pour permettre que l’étudiant se fasse embarquer et empêcher quiconque de l’aider. Oubliant la solidarité la plus élémentaire et faisant acte de collaboration.

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Apparemment l’arrestation aurait, selon les syndicalistes, été motivée par un jet d’oeuf. Ce qui est particulièrement écœurant, les oeufs ayant été amenés et lancé par les syndicalistes eux-mêmes ! Les représentant syndicaux traitant alors les étudiants de « casseurs » quand les jet d’oeufs, seule originalité de cette manifestation, était le fait de leurs propres syndiqués ! Les étudiants restants, rejetés et menacés par les grévistes qu’il étaient venus soutenir, ont du quitter la manifestation sous les commentaires les plus insultants.

« Ils sont pas avec nous »

« On s’en fout c’est un anar [qu’il ont arrêté] »

« C’est un gamin qu’ils ont choppé, faut laisser faire »

« On s’en fout de leur soutien, qu’ils aillent se faire enculer »

Un membre de la CFTC a voulu taper un étudiant qui s’est esquivé à temps et les menaces de la part des syndicats ont vite couvert les demandes d’explication des étudiants.
Les membres de l’UNSA, en pleine discutions avec les représentants de la DCRI, prenaient force photos des étudiants et discutaient de ceux à arrêter avec les flics !

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Une nouvelle fois les centrales syndicales CGT-CFDT-CFTC-FO et UNSA ont montré que dans la lutte, seul leur intérêt comptait et que la solidarité ne voulait rien dire pour eux. Reste à leur demander des comptes, et à soutenir notre camarade.

info 18h : l’arrêté est sortie du commissariat, pas d’info sur d’éventuelles poursuites.

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  • Le 2 octobre 2009 à 15:42

    Tout à fait ! Et qu’en on est bien élevé, on ne pousse pas les gens, timides ou réservés soient ils, dans une fosse remplie de scorpions ; de la même manière l’impolitesse ne se doit généralement pas d’être punie à coup de matraque.
    Par ailleurs manif = cagoule = nous sommes à vos côtés = nous sommes venus vous soutenir, on ne l’apprend peut être pas à l’école, mais par expérience militante.

  • Le 29 septembre 2009 à 17:38, par Aravouego

    Salut,

    mon post est indirectement relié à l’article, mais l’est à la grève des TCL.
    J’ai entendu de ci de là qu’il y aurait une manif contre la grève samedi 3 octobre vers 14h apparemment aux terreaux.
    Alors je sais ça fait beaucoup de conditionnel. Mais quelqu’un est il au courant, et si ça devait avoir lieu est ce qu’une contre manif ou un truc de ce genre est prévu ?

  • Le 29 septembre 2009 à 11:48

    « quand on débarque dans un milieu qu’on ne connaît pas, on met pas des capuches, on dit bonjour et on discute Ca n’a rien à voir avec la lutte de classe, on apprend ça à l’école. »
    Ben tiens, elle vient faire quoi l’école là-dedans ? sans doute une phrase écrite plus vite que pensée ! c’est ma mère et mes voisins qui m’ont appris ça ! encore un peu et c’est à l’école qu’on apprend à parler et à marcher ...

  • Le 29 septembre 2009 à 06:54

    Les syndicats n’aiment pas l’autonomie, les syndicats comme toute les structures aiment le contrôle... voilà pourquoi ils ne peuvent pas blairer les étudiants ; soit ! Ce n’est pas nouveau, on est habitués. On est moins habitués en revanche à se faire dégommer par les dits syndicats. J’espère donc que les camarades des TCL vont faire tomber des têtes, soutenir l’étudiant inculpé et rejetter concrètement ces organisations... sans quoi, comment pourrions nous encore être à leurs côtés ?

    Un étudiant.

  • Le 29 septembre 2009 à 00:03

    C’est cool d’avoir mis la photo des keufs. Toujours tres utile. Chacun devrait se constituer une flicothèque pour savoir à qui il a affaire.

  • Le 28 septembre 2009 à 18:48

    C’est simplement que quand on débarque dans un milieu qu’on ne connaît pas, on met pas des capuches, on dit bonjour et on discute. Ca n’a rien à voir avec la lutte de classe, on apprend ça à l’école. En plus, quand on met des capuches en groupe en plein milieu d’une manif de travailleurs où il y a pas plus de deux cents personnes, c’est un peu comme dire aux gens : on est les « perturbateurs » de service dont parle la police, ou les « personnes étrangères à l’entreprise » des leaders syndicaux ; et dire à la police : oubliez surtout pas de nous prendre en photo.

    Enfin bon, chacun son trip ...

  • Le 27 septembre 2009 à 16:32, par MaxLanar

    Je pense qu’effectivement il faut être le plus nombreux possible mais essayer de faire propre ! (des oeufs c’est plutôt bonenfant non ?) déjà qu’on en chie avec les médias qui racontent n’importe quoi … (pillage : un clavier d’ordi tombé par terre, incendie : un seul fumigène …)

    Salut,
    pour que les medias (dominants) ne racontent pas n’importe quoi sur nous il ne faudrait effectivement pas mettre de capuches... ni manifester d’ailleurs, ni protester, ni s’organiser, se rebeller... Il faudrait aussi vivre conformément à l’image de la vie normé et aseptisé que véhicule ces mêmes médias.

    En fin de compte est-ce vraiment une option stratégique souhaitable que de vouloir être bien vu par les medias dominants s’il faut sacrifier ses idées, ses pratiques ?

    L’action des médias aux mains des puissants est de faire passer un seul point de vue, celui qui va dans le sens des puissants évidemment, et surtout pas de relayer objectivement ce qui peut se passer dans la société. Ainsi je pense qu’il est bien plus intéressant de s’organiser pour créer nos propres médias plutôt que de compter sur les outils de nos ennemis...

  • Le 27 septembre 2009 à 12:23

    Bonjour,

    Juste pour une petite précision, sur la dernière photo c’est un mec de sud qui se branche avec le jeune de la CNT lol ça colle pas avec vos commentaires ... ensuite pourquoi a un moment donné vous avez mis vos capuches ?
    Je pense qu’effectivement il faut être le plus nombreux possible mais essayer de faire propre ! (des oeufs c’est plutôt bonenfant non ?)
    déjà qu’on en chie avec les médias qui racontent n’importe quoi ... (pillage : un clavier d’ordi tombé par terre, incendie : un seul fumigène ...)

    ps : le 1er mai je manife toujours avec vous ;)
    aujourd’hui vous venez nous aider : merci
    désolée pour le jeune :(

    si vous me cherchez ... je suis une fille :D

  • Le 26 septembre 2009 à 19:04

    Ok sur l’analyse du psot qui précède à propos des chômeurs et précaires, mais le souci est que même Sud et la CNT ne le voient pas du tout ainsi.

    Ils sont tributaires d’une vision travailliste qui dénie au fond toute capacité politique à qui n’est pas en poste, en entreprise, de manière stable.

    Ils ne veulent pas voir par exemple que 40% des chômeurs actuellement indemnisés sont dit « chômeurs en activité à temps réduit » parce qu’ils dépendent à la fois du salaire direct des emplois qu’ils exercent et des allocations chômage qu’ils reçoivent (cette situation était aussi présente dans le RMI et va se développer avec le RSA). pour eux les chômeurs sont des travailleurs « incomplets » qui pourront lutter lorsqu’ils auront retrouver la dignité que conférerait le fait d’être des exploités intégrables au champs de syndicalisation : la boite, la branche, etc.

    Un vaccin au corporatisme, c’est l’interpro, et le chômeur est une figure effectivement interpro, mais les syndicats ont fait leur chemin depuis la création des bourses du travail, l’interpro est le champs des accords nationaux, pas celui de leur activité quotidienne.

    Il n’y a donc pas d’autre voie que l’autonomie politique des mouvement de précaires, avec toutes les alliances possibles, parce que même les révolutionnaires ou les contestataires, quelque soit leur bonne volonté partagent une vision du travail dont la précarité est l’angle mort perpétuel... jusqu’à ce qu’ils soient obligés d’apprendre autre chose.

    Rien ne sert de courir, il faut tout remettre à plat ! Chômeur(euses), précaires, entrons en résistance

    Quant aux étudiants, je vois pas comment ils pourraient continuer à ne pas tenir compte de leur expérience de la précarité, depuis l’évaluation individuelle, le contrôle continu, jusqu’au marché du travail, au noir, en stage, ou en CDD... Si cette réalité là au lieu d’être tue, déniée, ou assortie de discours convenus et sans conséquences pratiques, était un appui à des choix politiques effectifs, une partie d’entre eux, qui ne veulent pas survivre sans lutter, sortiraient aussi des écoles et des facs pour aller camper dans les Pôle emploi, et autres CAF qui leur squizzent les allocs logement...

  • Le 26 septembre 2009 à 13:59

    Si cet événement est vraiment triste, il n’est malheureusement pas si surprenant.
    On a tous constaté avec quel empressement les directions syndicales ont tenté d’empêcher tout départ de mouvement dur et reconductible lors de la « fenêtre » de fin 2008/printemps 2009. Alors que beaucoup de conditions favorables étaient réunies (mouvement dans les Antilles, quasi insurrection en Grèce, mouvement spontané dans les lycées et début d’un nouveau mouvement dans les universités, et surtout grande impopularité du gouvernement avec l’augmentation du chômage brutale sur fond de profits records des traideurs....) et bien nous avons vu comment les directions syndicales ont tous fait pour que ça ne parte pas.

    Ils ont étalé le mouvement avec une journée de grève non reconductible tout les deux mois pour soit disant maintenir leur belle unité syndicale. Bref ils ont enterré un possible mouvement fort. Les directions syndicales feront tous ce qui est en leur pouvoir (éventuellement tabasser des jeunes, virer des sans-papiers en lutte de la bourse du travail de Paris, travailler avec la police) pour qu’il n’y ait pas de mouvements spontanés dirigé par la base. Ils en ont bien trop peur et sont bien trop attachés à leur « respectabilité » de négociateurs potentiels.

    Pas surprenant dans ces conditions que les bureaucrates locaux de la CGT-CFTC-UNSA voient d’un très mauvais œil une « convergence » possible avec des élément plus radicaux. Sans même parler de « convergence » un simple soutien en acte. On est fasse à un problème pas nouveau mais récurant. Que peuvent faire les gens (étudiants, chômeurs, précaires,...) en soutien avec un mouvement ouvrier ? Comment briser la barrière qui semble être ente nous ? Comment se passer de ces syndicats qui ne sont plus que dans la cogestion ?
    Il me semble qu’une des solutions consiste à être légitime (tout autant que les syndicats) dans la rue lors de mouvements typiquement « ouvriers ».
    - La création d’un mouvement des chômeurs et des précaires fort en nombre, en discours, et en actes me paraît être une première étape importante. Les précaires et les chômeurs sont de plus en plus nombreux et très faiblement syndiqués. En gros, les précaires ne sont pas sous l’influence d’une culture d’entreprise ou un syndicat est implanté depuis 30 ans.
    De même quand on est baladé d’un job de merde vers un autre, d’une mission intérim vers un CAE, la logique de corporatisme ne peux que difficilement se mettre en place. Pour dire les choses simplement : un précaire se sent plus proche d’un autre précaire que d’un gars qui a 30 de boite dans le même secteur. C’est une histoire de culture du travail et malheureusement de plus en plus de coupure générationnelle (les jeunes-et les femmes- sont bien plus victimes du travail précaire que les quadras/quincats).
    - Le renforcement des syndicats autogestionnaires et révolutionnaires me paraît être aussi une donnée importante pour construire un mouvement victorieux. Encore faudrait il que les copains de la CNT ne tombent pas dans les mêmes écueils que leurs collègues syndicalistes. Ce que j’entends par là c’est un soutien plus affirmé des actions des autres groupes libertaires, autogestionnaires, et anti-capitaliste. En paroles déjà, et pourquoi pas en actes.
    - Enfin il me semble qu’une des clés de ces échecs c’est la participation des SUD à cette « unité » syndicale qui est en train de bouffer leur âme. Elle paraît même, souvent, contre nature.

    Une unité syndicale solide entre les SUD, la CNT, les précaires et chômeurs organisés, mais aussi les mouvements étudiants/lycéens, et les groupes politiques activistes (plus restreint mais à fort potentiel créatif et « perturbateur ») semble être un axe à développer pour ceux et celles qui veulent sincèrement du changement dans ce pays. Ça sera long et surement difficile de se comprendre, de se respecter et de travailler ensemble. Pourtant il semble que nous n’ayons pas vraiment le choix pour ne pas se faire manger à la sauce des patrons et/ou des syndicats co-gestionnaires.

  • Le 26 septembre 2009 à 13:10

    Faut jamais oublier que les positions sont très fluctuantes à l’intérieur même des syndicats, voire à l’intérieur même des personnes suivant les moments…

    Bien sûr, et tous les CGTistes ne sont évidemment pas des sociaux-traitres. L’ensemble des témoins s’accorde pourtant à dire que, dans le cas précis, il s’est agit d’un ordre spontané et explicite des représentants syndicaux, qui ont décidés de laisser l’arrestation avoir lieu dès qu’ils ont compris qu’il ne s’agissait pas de l’un de leurs syndiqués. Alors même qu’ils étaient parfaitement au courant que la cause de l’arrestation était à chercher de leur propre coté (les oeufs) et traitant pourtant les jeunes venus les soutenir de « casseurs » quand ces derniers n’avait fait que manifester à leur cotés.

    Sans tomber dans l’antisyndicalisme primaire, il y a un moment où il faut mettre les gens devant leurs responsabilités. Surtout si on veut voir une amélioration syndicale....

    Je te l’accorde le titre est peut-être mal choisi, mais la traitrise de ces représentants ne fait aucun doute !

  • Le 26 septembre 2009 à 12:52

    Si tout était aussi simple et automatique de deux choses l’une : soit la révolution serait faite depuis bien longtemps, soit il faudrait tuer les 9/10e de la population et nous avec pour tout les moments de passivité voir les petites lachetés qui forment le quotidien.

    Le camarade plus haut a bien raison de rappeler que les choses et les positions sont fluctuantes parmi les individus qu’ils soient syndiqués ou non et que se ranger derrière une pureté antisyndicale ou une quelconque pureté du type « vous êtes des salauds vous ne nous reconnaissez pas immédiatement comme vos alliés naturels alors que nous sommes si purs » n’a absolument aucun sens, du point de vue pratique.

  • Le 26 septembre 2009 à 11:16

    Ou ça en est pour l’étudiant arrêté ?

  • Le 26 septembre 2009 à 10:11

    Cette grève des TCL, comme bien souvent, est impopulaire. Et l’incident décrit dans cet article rajoute du grain à moudre à tous les anti syndicaux ; (qu’ils soient teneurs de l’ordre établi ou militants).
    car on ne vois que très rarement, voir jamais les syndicats TCL venir en soutien d’une autre grève. c’est un syndicalisme super corpo. Et en plus, certains d’entre eux sont cul et chemise avec le flicage dans les TCL.

    S’ils faisaient des opérations gratuité dans les transports, s’ils ne travaillaient main dans la main avec les flics, peut être qu’ils auraient plus de soutien de la population.

    Ce qui me fait dire que l’urgence reste dans la construction d’un autre syndicalisme, qui dépasse la simple « protection-morale-et-pécunière-des-travailleurs-dans-sa-petite-boîte » et qui s’inscrive donc dans un projet politique et de solidarité plus vaste. Le corpo, c’est toujours mieux que de baisser la tête mais ça produit des effets pervers.
    Ces comportements corpos (voir collabo) - les CGT prefecture ont cette même ambiguité avec les sans papiers - donnent du grain à moudre à TF1 et autres torchons : les fonctionnaires sont des privélégiés, ils empêchent les gens de travailler, la france de se moderniser bla bla bla...
    Quant on est syndicaliste, il faut être irréprochable, expliquer la démarche et pratiquer l’entraide, qui plus est lorsque l’idéologie dominante est à la casse des syndicalistes.
    Certains syndicalistes de l’ont pas compris ou pire, le font exprès ...

  • Le 26 septembre 2009 à 03:33

    Répéter une énième fois « trahison syndicale », c’est peut être bateau, mais doit être répété autant de fois qu’il y a de trahisons, en particulier à l’occasion de telles saloperies. La distinction entre syndiqués et syndicats, c’est du vent quand les syndiqués laissent sans broncher leurs petits chefs se comporter en connards. S’ils ne sont pas d’accord avec le comportement de leurs maitres, et voient d’un bon oeil le soutient extérieur qui leur est apporté, qu’ils le fassent savoir en acte au lieu de la fermer et d’obéir. Qu’ils leur cassent la gueule à ces raclures qui agissent en leur nom.

  • Le 26 septembre 2009 à 03:23

    Ensuite, pour l’auteur de l’article, fallait rester discuter avec les gens et pas s’énerver en disant « c’est tous des pourris d’façon » et se barrer. Car hormis quelques syndicalistes particulièrement batards qui cautionnent ouvertement ce genre d’arrestations et qui ne supportaient pas la présence de personnes extérieures à TCL dans la lutte, les autres grévistes (syndicalistes ou non) avaient d’autres attitudes envers les gens venus les soutenir. Et il y en avait plusieurs qui étaient bien contents de ne pas être seuls, d’être rejoints, qui discutaient, etc.

    Sans être l’auteur du récit ci-dessus, j’avoue que, présent lors de l’arrestation et durant les minutes qui ont suivis, c’est pourtant cette attitude que j’ai pu observé de la part des « représentants » syndicaux et d’une partie des grèvistes... Il ne s’agit pas de généralisation (pas tous les grèvistes, heuresement) et les étudiants ont passé au moins 1/4 d’heure à tenter de s’expliquer, en se faisant systématiquement envoyer voir ailleurs. ET quand ton pote se fait arrêté avec la complicité de quelqu’un, s’est pourtant dur de garder son calme pour parler avec... Ce qui n’empêche que nous restons solidaire de votre mouvement, mais n’apporteront probablement plus notre soutien à un syndicat qui permet d’envoyer nos copains en garde-à-vue...

    Ce ne sont pas les grèvistes qui sont visés, mais bien les donneurs d’ordres de la CGT ! Ce qu’ils ont fait aujourd’hui est inacceptable.

  • Le 25 septembre 2009 à 22:55

    deux précisions :

    d’abord il n’y avait pas de SO de la CGT.

    Ensuite, pour l’auteur de l’article, fallait rester discuter avec les gens et pas s’énerver en disant « c’est tous des pourris d’façon » et se barrer.
    Car hormis quelques syndicalistes particulièrement batards qui cautionnent ouvertement ce genre d’arrestations et qui ne supportaient pas la présence de personnes extérieures à TCL dans la lutte, les autres grévistes (syndicalistes ou non) avaient d’autres attitudes envers les gens venus les soutenir. Et il y en avait plusieurs qui étaient bien contents de ne pas être seuls, d’être rejoints, qui discutaient, etc.

    En tout cas, le titre de l’article et son contenu font exister une scission entre « jeunes radicaux » et « employés des TCL » qu’on tend à faire disparaitre dans la pratique (la manif, la discussion, la confrontation avec les CRS, le blocage des flux de circulation...). ça n’a vraiment pas d’intéret de traiter les syndicats de « collabo » ; sauf de répéter une énième fois « trahison syndicale ».
    Puis dans les faits, certaines personnes de SUD étaient parfois relous à vouloir faire « leur » mouvement dans leur coin (et à dire aux autres gens de se barrer ou de se faire tout petit) alors que des gens de la CGT étaient venus avec de la farine et des oeufs...

    Faut jamais oublier que les positions sont très fluctuantes à l’intérieur même des syndicats, voire à l’intérieur même des personnes suivant les moments...

  • Le 25 septembre 2009 à 22:21, par Alex

    C’est honteux ce qu’il s’est passé, mais il ne faut pas amalgamer les syndiqués avec la bureaucratie syndicale, et les grévistes avec les syndicats, c’est trois choses différentes et je ne pense pas que mettre au même niveau la base de la CGT avec l’UNSA et la CFTC par exemple soit pertinent politiquement.
    Le copain est sorti à ce qu’on dit ?

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