D’après l’État, personne ne serait responsable de la crise sanitaire, personne ne pouvait prévoir cette pandémie. Pourtant, en étudiant de plus près la chronologie des réformes successives qu’a subit le service public de la santé, et les différents signaux d’alarmes qui remontent à 2006 avec les alertes qui ont suivit la grippe A-H5N1, le constat est sans équivoque.

Ceux et celles au pouvoir depuis 15 ans avaient les informations depuis longtemps et n’ont fait qu’empirer l’état du système de santé en supprimant des milliers de lits et appliquant leur logique comptable sur l’Hôpital.

Les hôpitaux lyonnais n’ont pas échappé à ces différents plans de privatisation progressive de notre système de santé.
La plus emblématique et celle qui saute le plus aux yeux, est la fermeture et la transformation de l’ancien Hôtel-Dieu et de son centre IVG, en en grand centre de luxe. On a toujours en tête les slogans des dernières manifestations avant confinement que l’on reprendra allègrement très bientôt :
“Temple du capital sur les ruines d’un hôpital” ou “Quand tout sera privé, nous serons privés de tout”.

On pense aussi à tous les autres hôpitaux lyonnais qui ont connu et connaissent encore des coupes budgétaires, des fermetures de lit... Et même si les mobilisations sont rendues beaucoup plus difficile en ces temps de confinement, cela n’a pas empêché le personnel du Vinatier de protester cette semaine contre des fermetures de lits : 120 depuis le début du confinement.

Il faudra très vite après la crise sanitaire, dont l’ampleur aurait pu être évitée sans ces politiques mortifères, continuer les luttes collectives amorcées avant le confinement et débutées durant celui-ci !