« Le continuum colonial n’est pas que temporel, il est aussi affaire de géographie »
A propos du Livre :
"Né en pleine guerre d’Algérie afin d’écraser la révolution et légaliser la violence contre-révolutionnaire française ; déclaré ensuite à Kanaky lors d’une insurrection autochtone et anticoloniale durant quatre ans, la loi du 3 avril 1955 appelée loi de l’état d’urgence est le fruit d’une exacerbation des structures coloniales bien plus qu’une exception du droit commun.
Cette analyse, enrichies de cartes et graphiques, permet de retracer son utilisation à l’intérieur du continuum colonial français, de ses colonies extérieures aux quartiers populaires – traités comme des colonies intérieures – de 2005 à aujourd’hui, alors que les gouvernements décrètent de plus en plus souvent « l’état d’urgence ».
Loi contre-révolutionnaire par excellence, l’état d’urgence lie les trois espaces-temps de la Révolution algérienne de 1954-1962, de l’insurrection kanak de 1984-1988 et du soulèvement des quartiers populaires en France de 2005.
Cet ouvrage revient en détail sur chacune de ces trois applications ainsi que celle, plus récente, de 2015 à nos jours en tentant de construire des ponts entre chacune. Dans cette étude, l’auteur utilise le concept de continuum colonial tant dans sa dimension temporelle que géographique. En son sein circulent notamment un certain nombre d’officiers militaires et hauts fonctionnaires coloniaux, mais aussi des populations immigrées et des révolutionnaires.
Architecte de formation, l’auteur ancre sa lecture dans la dimension spatiale de l’état d’urgence en liant aussi bien les camps de regroupement en Algérie, la ville blanche de Nouméa, les commissariats des banlieues françaises, que la Casbah d’Alger, les tribus kanak ou encore les bidonvilles de Nanterre."
Présentation et discussion, le 16 novembre 2021 à partir de 18h30 à l’atelier des canulars au 91 rue Montesquieu, 69007 Lyon
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