Fort de nous avoir imposé ses ordonnances, Macron croit pouvoir instaurer tranquillement la sélection en licence et en master, la baisse des APL, les fusions d’universités… Pourtant dans le morne quotidien des facultés, la résistance prend forme.
Après une bouffe collective qui a réuni des étudiant.e.s et des demandeurs d’asile expulsés vendredi dernier, nous avons débuté cette nuit l’occupation de l’amphi C du campus de Lyon II Bron. Alors que les expulsions se multiplient, que la plupart des étudiant.e.s ont abandonné l’idée de lutter, la réappropriation des facs par celles et ceux qui y vivent nous a semblé une nécessité. Cette occupation en est pour nous le point de départ. Une brèche dans la monotonie des études. A la fois lieu de vie et d’organisation, cet espace doit permettre de s’informer, se rencontrer et collectivement réapprendre à lutter. C’est-à-dire se loger, faire à manger pour 100 personnes, préparer des actions, lire et écrire en commun, fabriquer des banderoles, organiser des blocages…
En effet cette ouverture ne tiendra pas si elle reste enfermée dans une salle. Face à des profs résignés et à un gouvernement intransigeant, il nous faut être offensif, rompre le cours normal des choses, perturber l’économie. Dans les facs, les lycées, au taf et sur les places, construisons-nous dans l’occupation, attaquons par le blocage. L’appel national du 22 novembre sera notre point de ralliement, d’ici là nous nous joignons à l’injonction que les aigris de tous bords font à la jeunesse : trouvons-nous une occupation !
Des occupant.e.s de l’amphi C, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16, 4h54 du mat’
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