Dès ce soir lundi 9 mars, le groupe scolaire de la Nigritelle Noire à Villeurbanne et l’école Victor Hugo à Lyon 1er serviront de refuge à 8 enfants et leur famille, qui n’ont pas eu accès au plan froid comme le prévoit la loi. D’autres écoles (Alix à Lyon, Anatole France à Villeurbanne, Grandclément à Vaulx-en-Velin, etc.) seront mobilisées auprès de leurs élèves sans toit.
Cet hiver, une vingtaine d’établissements scolaires ont été occupés à Lyon, Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, parfois pendant de longues semaines, afin de permettre à des dizaines d’enfants une mise à l’abri temporaire, le temps que les autorités compétentes prennent le relais et que les familles puissent intégrer le dispositif de renfort hivernal. Certaines d’entre elles ont dû attendre la fin février, soit près de 4 mois après le début de sa mise en œuvre, afin d’obtenir une place. Cette année encore, malgré les alertes répétées, le nombre notoirement insuffisant de places ouvertes par l’État n’a pas permis à tous les enfants d’avoir une place au chaud (149 enfants sont à ce jour sans solution d’hébergement au sein de la Métropole). Et cette fois encore, la générosité citoyenne a pallié les carences de l’État et des Autorités compétentes (Ville et Métropole).
Car si l’État est bien en charge de l’hébergement d’urgence, la Métropole possède des compétences en matière de protection de l’enfance ; et le Maire des pouvoirs de police qu’il pourrait utiliser pour réquisitionner les bâtiments vides et chauffés au lieu d’en user à des fins répressives en envoyant comme Madame Hélène Geoffroy l’a fait cet hiver à Vaulx-en-Velin, la police municipale à chaque manifestation de solidarité de la part de ses administré.e.s.
Comme à chaque scrutin, les écoles feront, cette année encore, office de bureau de vote à l’occasion des élections Municipales et Métropolitaines.
Ces occupations seront une bonne occasion de rappeler aux candidats que l’attention qu’ils ont portée à la cause des enfants sans toit enfant pendant la campagne et les promesses qu’ils ont faites les engagent pour l’avenir. Le proche, puisqu’avec la sortie du plan froid prévue le 31 mars ce sont des centaines d’enfants qui seront remis à la rue, victimes d’une gestion au thermomètre où la brutalité le dispute à l’arbitraire. Et à plus long terme, car la mise sur pied d’une réelle politique du « logement d’abord », en privilégiant à la gestion de l’urgence des solutions pérennes, permettrait une bonne fois pour toutes de trouver une issue à la problématique des enfants sans toit.
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