Fil d’actu mis à jour en direct dans la soirée...
Le blog de Rock’n Roule, émission de Radio Canut le lundi à 22h, nous propose une ambiance de la soirée de dimanche… à écouter ici
LUNDI 7 MAI - 21 h 45 : un millier de personnes parti de la place des Terreaux se dirige vers la place Bellecour...
LUNDI 7 MAI - 22 h 15 : la manif est bloquée par les CRS à hauteur de la rue de la Barre empêchant la manif de se rendre sur la Guillotière, les lacrymos fusent...
LUNDI 7 MAI - 23 h 00 : des affrontements sporadiques ont lieu autour de la place des Terreaux et sur les pentes de la Croix Rousse.
MARDI 8 MAI - 00 h 30 : les affrontements continuent, les flics ont du mal et se reçoivent quantité de bouteilles et autres, toujours autour des Terreaux et sur les Pentes.
MARDI 8 MAI - 00 h 45 : les gendarmes mobiles contrôlent la rue Romarin après un gazage intense.
MARDI 8 MAI - 01 h 00 : des affrontements ont lieu sur la montée de la Grande Côte, et les CRS quadrillent les pentes. À cette heure, au moins 10 arrestations ont été constatées.
MARDI 8 MAI - 01 h 15 : les gendarmes mobiles stationnent à l’angle de la rue Burdeau et de la montée de la Grande Côte avec des policiers en civil, l’ambiance est au « repos des guerriers »... Les manifestants se sont éparpillés.
MARDI 8 MAI - 01 h 30 : des affrontements ont lieu du côté des Cordeliers, la police fait mouvement sur place.
MARDI 8 MAI - 14 h 00 : un rassemblement est appelé place Bellecour.
MARDI 8 MAI, 15 h 30 : Un millier de personnes se déplace actuellement vers le palais de justice, rue Servient.
Quelques notes sur la soirée d’hier d’après des bruits parvenus jusqu’à Rebellyon.
Il est 21h30, la place des Terreaux s’est remplie. Trois flics tentent d’arrêter quelqu’un sur la place, ils s’enfuient à toute jambe poursuivis par une cinquantaine de personnes. Une batucada se met en place, et on part direction rue de la Ré, dans une atmosphère tendue mais joyeuse. Des tags sont faits sur le parcours, quelques supports de pub pour de moches journaux masculins tombent tout seuls, mais ça reste peinard. Rapidement on repère les blaireaux de la BAC mal déguisés qui tentent de se faire discrets mais c’est vraiment raté [1]... On se passe le mot dans la manif’ pour éviter de tomber entre leurs sales pattes, ils ralentissent le pas pour se mettre dans un autre coin de la manif’ qui est finalement assez grosse et compacte : un bon millier de personnes.
On arrive à Bellecour au son de la batucada et des slogans « Sarko facho le peuple aura ta peau » ou encore « Sarko, un jour ça suffit, ta période d’essai est finie ». Apparemment, les flics ne veulent vraiment pas qu’on aille à la Guille : comme la veille, la rue de la Barre porte bien son nom. On est bloqués par un cordon de garde mobiles. Après les sommations d’usage (c’est beau la démocratie), lacrymos massives. On se replie sur la place Bellecour, et les bleus se déploient au coin de la place. Après un moment d’hésitation, le cortège se rengouffre dans la rue Emile Zola, pour ne pas se faire bloquer comme la veille sur cette grande place où on peut respirer mais où on est un peu statique, et où on ne peut pas partager notre colère avec les habitantEs et les passantEs.
Ca charge un peu dans les rues, mais le cortège se reforme, crochet par St Jean, retour sur les quais de Saône et arrivée aux Terreaux sous bonne escorte, mais toujours emmenéEs par la vaillante batucada qui était en première ligne sous les gaz. Les Terreaux sont assez vite cernés par les CRS, et le cortège monte sur les pentes, traverse les traboules, etc. pendant que ça chauffe aux Terreaux avec d’autres personnes, de nombreux jeunes qui sont par là et qui se mettent à participer. Il est 23 h.
Pendant plus de deux heures, des affrontements auront lieu sur le bas des pentes, rue Romarin, rue Désiré, sur les bords de la place des Terreaux, place de l’Opéra. Les flics qui se sentent un peu mal par ici tentent de monter rue Terme, se prennent des kilos de bouteille sur la tête, les containers de verre à recycler sont renversés, ils sont obligés d’utiliser des grenades assourdissantes pour se désencercler et s’enfuir.
Tout le monde s’y met : ceux qui passaient par là, ceux qui sortent d’un bar, ça court un peu partout, c’est un sacré bordel embrumé dans les gaz lacrymos.
A deux heures du mat’, les flics s’en vont. Place des Terreaux, ce sont pas moins de cinq cars de gendarmes mobiles qui s’étalent, plus des camions, ainsi qu’un certain nombre d’estaffettes de CRS. Une dizaine d’interpellations auraient eu lieu.
Ca chauffe aux alentours :
Les pompiers auraient fait dans l’agglomération lyonnaise une vingtaine d’intervention suite à des voitures brûlées d’après le Progrès (qui doit tenir ça de la Pref’) : à Saint-Bel, Morancé, Chazay, et dans l’est lyonnais (Vénissieux, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin).
Même source : des policiers municipaux auraient été pris à partie à St Fons par une trentaine de personnes, dans un guet-apens semble-t-il.
le décompte de la nuit de dimanche à lundi fait état de 52 voitures brûlées sur le Rhône et 200 pour toute la région Rhône-Alpes, dont 91 en Isère, une trentaine dans la Loire et une dizaine dans l’Ain.
Quelques photos de la soirée :
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