Gentioux (23340), 6h du matin : de nombreux véhicules de police et gendarmerie bouclent le village du Mont. Une maison est perquisitionnée, une femme entendue. Tout le voisinage est confiné de force dans son logement, et toute entrée dans le village est barrée.
Certaines personnes (peut-être au courant de la démesure habituelle des cow-boys en cagoule, qui laisse parfois derrière elle des blessés ou des morts ?) s’inquiètent de cette situation, et font passer le mot qu’une arrestation est en cours. Vers 9h, alors que persquisition et interrogatoire se poursuivent, mais la route rouverte, une trentaine de personnes des environs s’est rassemblée pour exprimer sa méfiance envers cette opération, qui consiste tout de même à interpeller... l’institutrice et directrice de l’école du village.On apprendra dans la journée que des opérations similaires ont été menées dans le nord-ouest de la Haute-Vienne au même moment, conduisant au total à l’arrestation de 7 personnes dont 6 sont ce soir toujours gardées à vue.
L’enquête est sous le régime de l’antiterrorisme. Les policier.e.s et gendarmes qui sont intervenu.e.s étaient notamment des membres de la SDAT (Sous-direction de l’antiterrorisme à Levallois-Perret) et du PSIG (Peloton spécial d’intervention de la gendarmerie), armés, gilets pare-ballés, cagoulés, équipés de gazeuses et de tout le genre d’attirail absurde qui sied à cette engeance. Deux juges d’instruction, dont un spécialiste de la terrorisation de la population (« antiterroriste »).
>Harcèlement policier au CRA de Lyon : témoignage de A., prisonnier dans un des CRA de Lyon-Saint-Exupéry
Témoignage d’un prisonnier d’un des deux centres de rétention administrative de Lyon recueilli le 9 avril 2024. A. y parle entre autres du harcèlement policier et des violences qu’il a subies, et des conditions de vie au sein du CRA.
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