On apprend dans un article de Rue89Lyon que le président de la région Rhônes-Alpes-Auvergne a annoncé que celle-ci allait subventionner l’UNI à hauteur de 50 000 €.
l’UNI est un syndicat qui se revendique de droite et dont il est sans nul doute de la branche dure, c’est-à-dire pas très loin de la place qu’occupe Laurent Wauquiez chez Les Républicains. L’UNI est d’ailleurs l’un de ses seuls soutiens dans la lutte qu’il mène, à grands coups de portiques, pour sécuriser les établissements scolaires.
L’UNI est surtout connu pour ressasser à intervalle régulier les mêmes slogans pourris appris chez les vieux que sont « stop la grève ! » et « blocage=prise d’otages ». En période de mouvement social, il est donc particulièrement symptomatique que l’actuel président de la région Rhône-Alpes-Auvergne ait décidé de leur filer le pactole. Car c’est bien de pactole dont il faut parler, son prédécesseur, Jean-Jack Queyranne, avait bien donné de l’argent au syndicat étudiant proche du PS qu’est l’UNEF mais il s’agissait de 2 000 €.
Laurent Wauquiez affirme qu’il s’agit « de soutenir un projet d’insertion à destination des étudiants, avec une dizaine de forums des métiers montés dans les universités de la région, des rencontres avec des DRH et des chefs d’entreprise, et un site qui donnera de l’info sur la question de l’insertion qui reste une vraie difficulté pour les étudiants en université ». En gros, il confie à l’UNI la mission de propagande patronale en milieu étudiant. On se demande un peu pourquoi il y a besoin de leur filer du fric pour faire ça puisqu’ils le font déjà gratos. Sans doute cette manne financière leur permettra en revanche d’être bien plus présents qu’aujourd’hui.
Notons aussi que, une fois de plus, Laurent Wauquiez témoigne de son grand amour de la démocratie. Ainsi, comme le remarque Rue89Lyon, « les annonces du président ne sont appuyées par aucune délibération, aucune note envoyée aux élus ».
Quand il s’agit de faire la chasse aux pauvres ou aux immigrés, Laurent Wauquiez se montre toujours prompt à dénoncer l’assistanat. Il a l’air bien moins regardant quand il s’agit de subventionner la jeune garde du parti [1].
Illustration : UMP Photos.
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