De quoi total est-elle la somme ?
Comploter sur la fixation des cours du pétrole ou le partage des marchés ; Coloniser l’Afrique à des fins d’exploitation ; Collaborer avec des régimes politiques officiellement racistes ; Corrompre des dictateurs et représentants politiques ; Conquérir des territoires à la faveur d’interventions militaires ; Délocaliser des actifs dans des paradis fiscaux ainsi que des infrastructures dans des zones franches ; Pressurer des régimes oligarchiques surendettant leurs peuples ; Polluer de vastes territoires au point de menacer la santé publique ; Vassaliser des régimes politiques en théorie pourtant souverains ; Nier des assertions de façon à épuiser des adversaires judiciaires ; Asservir des populations ; Régir des processus de consultation.
Chacun de ces verbes fait l’objet d’un chapitre dans lelivre d’Alain DENEAULT « De quoi Total est-elle la somme ». Ils représentent les actions auxquelles se livre la multinationale Total dans les 130 pays où elle est présente.

Un cauchemar nommé total
Dans un rapport basé sur plusieurs dizaines de témoignages, Survie et plusieurs autres associations françaises et ougandaises décrivent de façon détaillée les violations des droits humains et les dommages environnementaux irréversibles provoqués par le projet titanesque de Total en Ouganda et en Tanzanie. Pour son projet de forage de 400 puits de pétrole et de construction de pipelines dans le Grand Parc National d’Ouganda, Total déplace 100 000 personnes, accapare les terres, privant ainsi les paysan.ne.s de leurs moyens de subsistance, ce qui a comme conséquence la famine et la déscolarisation. C’est de plus un projet climaticide et destructeur de la faune et de la flore.

Comment l’etat francais fait le jeu de total en ouganda ?
Surveillance, harcèlement, menaces, intimidations, arrestations et violences sont commis à l’encontre des opposants à ce projet en Ouganda. La situation est similaire en Tanzanie. Selon Survie, le gouvernement français n’hésite pas à développer sa coopération militaire avec le régime autoritaire ougandais. Ce dernier a annoncé le déploiement de nouveaux contingents militaires pour “protéger” les futures installations pétrolières… Sur place ces forces sont utilisées pour faire taire toute opposition au projet de Total.
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