Ce mardi 5 juillet après-midi, le projet de loi de réforme du code du travail passait en seconde lecture à l’assemblée nationale. Après 6 minutes de discours du Premier ministre, celui-ci déclarait « après la délibération du Conseil des ministres du 10 mai, d’engager de nouveau la responsabilité du gouvernement avec le 49-3 ». Le 10 mai, la première motion de censure avait motivé des rassemblements et des manifs sauvages dans plusieurs villes. A Lyon, plusieurs centaines de personnes avaient parcouru les Terreaux puis les pentes de la Croix-Rousse, où un commissariat et la permanence PS avaient senti passer la colère des manifestant·es.
C’est donc la deuxième fois que le premier ministre met en jeu la confiance au gouvernement pour ce texte. Les opposants ont jusqu’à demain 15 heures pour obtenir les signatures nécessaires au dépôt d’une motion de censure.
L’opposition de (plus à) droite a fait savoir qu’elle ne déposerait pas de motion de censure cette fois. Le 12 mai, la motion de censure déposée par le RPR (UMP/Républicain...) et l’UDI dans la foulée de l’annonce par Manuel Valls du recours au 49-3 avait été approuvée par 246 députés. Pour passer, elle devait recueillir la majorité absolue de 288 voix.
L’opposition de gauche devrait tenter de déposer une motion. Lors du dernier recours au 49-3, celle-ci n’avait pas réussi à réunir le nombre de signatures suffisantes. Les député.e.s doivent en effet disposer des signatures de 1/10e de leurs collègues soit 57.
Pendant que le gouvernement passait en force à l’Assemblée, aujourd’hui à Lyon plusieurs personnes ont reçu des arrêtés d’interdiction de manifester.
Face à la répression et au mépris du gouvernement, soyons nombreuses et nombreux dans la rue cette après-midi à partir de 17h30.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info