Appel interpro de Lyon
Face à l’épidémie du Covid-19, aggravée par le manque de lits, de personnes, de matériel dû aux réductions budgétaires des 20 dernières années, le gouvernement s’est montré incapable de mettre en place une politique sanitaire à la hauteur de la situation. Au contraire, le gouvernement a maintenu les productions non essentielles seulement pour les profits malgré les risques de propagation et alors que les hôpitaux étaient à bout de souffle.
Aujourd’hui Macron fait mine de découvrir que c’étaient les salarié-es des établissements de santé, comme ceux des grandes surfaces, les éboueurs, qui faisaient tourner, au risque de leur santé et de leur vie, les services indispensables à la population. Après avoir vanté les « héros des blouses blanches », Macron veut leur décerner des médailles et la ministre Travail Pénicaud appelle même les salarié-es à donner pour eux des RTT ! Que cynisme quand on sait que des milliards d’euros ont été donné à des entreprises, les mêmes qui annoncent aujourd’hui des plans de licenciements comme à Renault.
Les soignant-es ne veulent ni médailles, ni miettes mais bien une augmentation des salaires et un plan d’investissement massif pour sauver l’hôpital public. Face au cynisme du gouvernement et à son « Ségur de la Santé » bidon, les soignant-es appellent à se mobiliser tous les mardis devant les hôpitaux jusqu’au 16 juin, date à laquelle les soignant-es appellent à la grève et à la manifestation !
Le 16 juin, c’est bien l’ensemble de notre camp social qui doit se battre contre la marchandisation de la santé mais également contre ce gouvernement qui veut nous faire payer leur crise. Nous refuserons l’augmentation du temps de travail, le vol de nos congés payés, la précarisation de nos contrats de travail. Nous ne les laisserons pas prolonger les ordonnances qui permettent de passer outre le code du travail.
De plus, si pendant le confinement les cas de violences policières se sont multipliés, ils continuent de sévir dans les quartiers populaires et les manifestations. 20 000 personnes se sont rassemblées devant le tribunal de Paris malgré l’interdiction de la préfecture, une semaine après la mort de Georges Floyd et quatre ans après celle d’Adama Traoré, tous deux victimes des forces de l’ordre. Nous devons continuer de nous rassembler contre cette police violente et raciste à la botte d’un Etat répressif. Pas de justice, pas de paix !
Nous ne voulons plus que nos vies passent après leurs profits ! Nous appelons à construire sur nos lieux de travail et sur nos lieux d’études la date du 16 juin et sa suite pour leur faire comprendre qu’on ne veut plus ni de ce gouvernement ni de cette société capitaliste !
Nous appelons à construire les prochaines mobilisations appelées par le secteur de la santé :
Mardi 16/06 : manifestation nationale
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