Travail précaire... Misère... Galère... Ça suffit !

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Intérim, CNE, CES, CEC, CAE, CDD,... sur les lieux de travail, dans le public et le privé, la multiplication des contrats précaires correspond à la volonté du patronat de mettre les travailleuses et travailleurs à genou, faire exploser les profits en renforçant l’exploitation salariale.

En s’appuyant sur la peur des licenciements, du chômage et surtout de la misère, les patrons imposent des conditions de travail et des cadences infernales. Les licenciements, l’utilisation de l’intérim qui permet de mettre aux travailleuses et travailleurs le couteau sous la gorge, permettent les « gains de productivité » qui vont directement dans la poche des actionnaires. On n’a jamais produit autant de richesse à l’échelle nationale et mondiale, mais la misère ne cesse de se développer : le capitalisme, c’est l’organisation de la misère dans une société d’abondance.

Le chômage c’est la misère, le salariat c’est l’exploitation.

A côté de cela, on radie, on traque les chômeurs présentés comme des « privilégiés », pour leur faire accepter n’importe quel boulot de merde. La prétendue baisse du chômage, c’est la radiation comme outil de manipulation statistique, l’explosion de la précarité. Pour faire accepter l’exploitation salariale, il faut rendre invivable le chômage, accroître la misère sociale. Salaires de merde, allocation de misère, c’est la même logique qui est à l’œuvre : le nivellement par le bas ! Le salaire socialisé (cotisations salariales) est détourné, et l’Etat (avec ses gestionnaires de gauche comme de droite) organise le déficit des assedics en détournant les cotisations issues de la solidarité sociale pour remplir les caisses du patronat : les baisses de charges n’ont jamais créé un seul boulot. On socialise la misère et on privatise les richesses !

La surprécarité des travailleuses et travailleurs immigrés. Racisme et capitalisme main dans la main

La précarisation est également à l’œuvre par l’intermédiaire des lois sur l’immigration qui mettent les travailleurs et travailleuses immigré-e-s en situation de surprécarité : précarité sur le lieu de travail, précarité du séjour, précarité du logement (difficultés voire impossibilité de signer un bail, de faire face aux niveaux de loyers). L’Etat fabrique des sans papiers pour satisfaire le patronat des secteurs comme le bâtiment, l’hôtellerie, le textile... qui dispose ainsi d’une main d’un moyen de pression sur la main d’œuvre et qui peut diviser les travailleuses et travailleurs entre français et étrangers.

La surprécarité des femmes, un outil de domination masculine

Temps partiels imposés (80 % des salariés à temps partiel sont des femmes), surreprésentation des contrats précaires pour les femmes, la précarité sert à la fois les intérêts du capitalisme et de la domination masculine (le patriarcat). La précarisation des femmes vise à les renvoyer au foyer : elle repose sur le préjugé attribuant aux femmes le rôle d’éducation des enfants et d’entretien du domicile. Le coup est double : justifier des salaires de misère au nom d’une conception essentialiste et inégalitaires des rapports hommes-femmes (le salaire des femmes étant considéré comme « salaire d’appoint » uniquement, les femmes étant censées s’occuper du foyer pendant que les hommes « ramène l’argent »), et créer ou renforcer la dépendance économique des femmes.

Quelles méthodes de lutte contre la précarité ?

La volonté forcenée de précarisation de l’état et des patrons montrent une chose : c’est que la lutte contre la précarité est indissociable de la lutte contre l’Etat et le capitalisme. La précarité est le fruit d’un système économique d’exploitation et d’oppression. Affronter la précarisation, c’est opposer l’entraide plutôt que la concurrence ou la charité, opposer la solidarité aux tentatives de division du patronat, entre travailleuses et travailleurs employés ou au chômage, français ou immigrés. C’est créer des espaces de solidarité et des luttes communes, pour développer les logiques de rupture avec le système social inégalitaire que nous subissons. C’est développer des outils de luttes adaptés à l’évolution en œuvre : un syndicalisme fondée sur l’activité interprofessionnelle, au sein des unions locales, pour organiser la lutte sur une base territoriale, et faire face à la « mobilité » forcée des travailleuses et travailleurs. Un syndicalisme de lutte de classe, interprofessionnel, antibureaucratique. L’action sans intermédiaire, le rapport de force et non l’illusoire lobbying parlementaire. La solidarité plutôt que la charité. Faire converger les luttes, refuser l’isolement, taper là où ça fait mal (au portefeuille des patrons).

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