Dans son délibéré du jeudi 23 février 2006, Grégoire Finidori, le président de la 4ème chambre de la Cour d’appel de Lyon a remis en cause le premier jugement du tribunal, et a déclaré Virginie coupable de rébellion. Il lui a infligé 3 mois de prison avec sursis, 5 ans d’interdiction de droits civiques (c’est-à-dire l’inscription obligatoire au casier judiciaire), et des dédommagements de 2 500 euros pour deux policiers, accompagnés de 600 euros de frais de procédures.
Or, on se souvient que le 6 juillet 2005 Virginie avait été relaxée en première instance et que le tribunal (parquet et siège) s’était excusé de lui avoir fait subir près d’un mois de prison préventive qui ne se justifiait en rien, et lui donnait droit à une demande d’indemnisation. Cette condamnation de la Cour d’appel lui empêche désormais de passer devant la commission d’indemnisation. Le tribunal de grande instance avait d’autre part mis en cause les mensonges des policiers, leurs fausses dépositions, ce que s’est bien gardé de faire la 4e chambre de la Cour d’appel qui n’a pas cherché à éclaicir les contradictions évidentes dans les procès-verbaux des policiers, qui ne visaient qu’à couvrir des violences injustifiables qu’ils avaient exercées sur Virginie.
Cela arrive hélas trop fréquemment dans les affaires d’outrages et rébellion partout en France. Les rares fois où la justice relaxe des personnes injustement accusées, lorsqu’elles apportent des preuves incontestables (comme dans cette affaire, des films et des photos, et grâce à une importante mobilisation), à Lyon, les policiers sont assurés d’avoir gain de cause en faisant appel. La Cour d’appel de Lyon, dans cette affaire, n’a pas hésité à contredire complètement la commission rogatoire de l’IGPN, la police des polices, qui avait enquêté et avait reconnu les mensonges des policiers.
- Nous dénonçons fermement ce type de verdict qui ne fait qu’encourager l’arbitraire.
aaaaaaaaaaaaaaaaazzzaaaaaa - Nous dénonçons fermement ce type de verdict qui ne fait qu’encourager les exactions, les violences des policiers, puisqu’alors, eux, se voient récompensés personnellement par des sommes importantes sous forme de dommages et intérêts.
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa - Nous dénonçons fermement ce type de verdict qui est presque systématique depuis de nombreuses années.
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa - Nous dénonçons cette parodie de justice rendue à la 4ème chambre de la
Cour d’appel de Lyon, sous la présidence de Grégoire Finidori, qui ne se contente pas de condamner sans preuves, mais qui de plus condamne sans tenir compte des preuves évidentes fournies.
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa - Nous exigeons, comme dans l’affaire d’Outreau, qu’une enquête des institutions judiciaires de la République soit réalisée sur les dérives graves de la 4ème chambre de la Cour d’appel de Lyon.
Dans l’immédiat, le Collectif de soutien aux inculpé(e)s de la Manifestive du 30 avril 2005, l’association TÉMOINS, appellent à continuer la mobilisation et le soutien financier pour les frais de justice, car cette affaire va bien sûr être portée aussitôt devant la
Cour de cassation.
Compléments d'info à l'article