A l’heure où les initiatives sur la mémoire de la
colonisation se multiplient sans cohérence,
les chibanis, les « anciens » en arabe, les
immigrés maghrébins de la première heure,
sont toujours les dindons de la farce républicaine. On s’intéresse charitablement à un
passé de l’immigration dont on exclut toute dimension politique. On s’émeut
d’autant plus facilement sur le passé des morts qu’il s’agit d’occulter le
présent des vivants. ICI & LÀ-BAS
