Retour de l’ordre bourgeois dans le sang, la Semaine sanglante reste l’un des évènements les plus sombres du mouvement révolutionnaire français. Pas moins de 30.000 communard.es seront tué.es dans les combats et 46.835 seront fait prisonnier.es. En une semaine Adolphe Thiers et ces sabre-peuple décapitent Paris la Rouge. Mais si la Commune tombe, sa mémoire perdure.
Mémoire
Dans cette rubrique, on trouvera notamment les articles de l’éphéméride ou Almanach de Myrelingue dont voici la présentation.
L’organisation des libertaires à Lyon au milieu des années 1980
En mai-juin 1985, la revue IRL (Informations et réflexions libertaires) consacrait un numéro aux « libertaires entre Saône et Rhône », détaillant les groupes, les lieux, les dynamiques des mouvements anarchistes lyonnais. Un texte, intitulé « Organisation libertaire à la lyonnaise » tentait de faire la synthèse ce cette réalité locale. Près de trente ans plus tard il en reste une description d’un milieu, d’un mouvement, à un instant précis, une photographie. De quoi repenser aussi notre présent collectif. Le pdf complet de ce numéro d’IRL est téléchargeable à la fin de l’article.
Les débuts de Radio Canut (1977-1984) / Podcast de l’émission Mayday
On a rencontré deux animateurs des débuts de Radio Canut. Avec eux, leur mémoire, des archives des radios libres, des groupes de rock lyonnais du début des années 80 et des voix qui font vivre les ondes de Radio Canut depuis, on vous propose d’écouter un doc-fiction d’une heure sur les débuts de la plus belle des radios et de découvrir quelques photos d’époque.
Georges Cochon « le mouvement des locataires »
La bande dessinée qui suit ne fait qu’un très rapide survol de ce que fut la vie de Georges Cochon, mort le 25 avril 1959, afin de compléter cet aperçu nous reproduisons ci-dessous une courte biographie extraite du site l’Ephéméride Anarchiste. A noter que le livre de Patrick Kamoun, V’là Cochon qui déménage, mis à jour en 2020, a été gracieusement mis en ligne par l’auteur [1].
Déclenchement de la Grande Rebeyne, la révolte de la faim à Lyon, le 18 avril 1529
Cette fois, les Lyonnais affamés refusent de se résigner... Ils placardent des affiches signées « le pôvre »... C’est la révolte...
On est le 18 avril 1529, place des Cordeliers... et dans toute la ville de Lyon. On ira piller les récoltes des abbés de l’Ile Barbe.
1er avril 1802 : Napoléon envoie des troupes militaires en Guadeloupe pour mater les vélléités autochtones...
En Guadeloupe, la première déclaration d’abolition de l’esclavage par la Révolution de 1789 libéra les luttes d’un peuple jusque-là durement opprimé. La période 1789 - 1802 fut marquée par une grande effervescence sociale et l’apparition de leaders tels que Delgrès, Ignace... qui combattirent pour la liberté et moururent pour elle. Le 1er avril 1802, une expédition de 3 410 hommes, commandée par le général Richepance, appareillait de Brest : c’est la guerre pour le rétablissement de l’esclavage en Gouadeloupe.
Un livre sur le mouvement contre la réforme des retraites à Lyon en 2010
En 2010 aussi a eu lieu un mouvement contre la réforme des retraites. Pour mémoire un livre retrace ce qui s’est passé à Lyon, Semaines agitées : publication collective, émotive et stratège.
1936-1937 : une révolution ratée ?
La guerre civile espagnole a permis une révolution sociale encore inédite a l’époque. Beaucoup de principes anarchistes ont été mis en place a cette époque. Et pourtant la république les a écrasé·es et les fascistes ont gagné. Pourquoi comment, et que faut-il en retenir ?
Il y a 150 ans, le 18 mars 1871 : Le peuple et la Garde nationale fraternisent contre la République bourgeoise
Le 18 mars 1871, le gouvernement d’Adolphe Thiers tente de désarmer la Garde nationale et les parisiens en prenant le contrôle des canons de la butte Montmartre. L’évènement qui aurait pu être anecdotique se transforme en révolution qui durera deux mois et marquera l’Histoire. Il y a 150 ans, la Commune de Paris nous rappelle, que même exténué, humilié, fatigué, le peuple parisien avait encore la force de ces espérances révolutionnaires d’un monde nouveau, sans classe, sans exploitation, sans État, sans Église ! Face à la crise, il ne souhaitait pas le retour au monde d’avant, à la normale, mais bien créer un futur différent, un futur enviable pour tous.tes. Un enseignement à ne pas oublier après cette année 2020-2021.
Penarroya : les travailleurs immigrés occupent l’usine-poison le 9 février 1972
Le cadeau de Noël 1971 de l’usine Penarroya de Lyon aux ouvriers : la mort ! Du coup, le 9 février 1972, les ouvriers algériens, tunisiens, marocains de l’usine Penarroya de Gerland à Lyon se mettent en grève de façon exemplaire et montrent ainsi qu’il n’y a qu’une classe ouvrière.
Déclaration des 66 Anarchistes au Tribunal de Lyon le 19 janvier 1883
Le 8 janvier 1883, à Lyon, débute le procès dit "des 66". Il est reproché aux accusés « d’avoir (...) été affiliés ou fait acte d’affiliation à une société internationale, ayant pour but de provoquer à la suspension du travail, à l’abolition du droit de propriété, de la famille, de la patrie, de la religion, et d’avoir ainsi commis un attentat contre la paix publique. »
Et c’est le 19 janvier que les prévenus liront devant le Tribunal correctionnel de Lyon la déclaration suivante, devenue aujourd’hui texte primordial de référence :
Louise Michel : une vie d’honnêteté et de fidélité aux idéaux de la Commune
Biographie sommaire plus d’une centaine d’année après sa disparition le 9 janvier 1905 et un cortège funèbre immense le 21 janvier 1905.
Francisco Sabaté, combattant puis guerilléro anarchiste catalan
Le 5 janvier 1960, mort de Francisco Sabate Llopart (dit El Quico) à San Celoni (Catalogne). Il était une des principales figures de la guérilla anti-franquiste connue pour sa vaillance en bravant la dictature franquiste par des actions en ville à visage découvert.
Le 18 décembre 1997 Fabrice Fernandez est abattu dans le commissariat du 9e d’une balle en pleine tête
Le jeune Fabrice Fernandez, 24 ans, a été abattu le 18 décembre 1997, d’une balle en pleine tête tirée à bout touchant, alors qu’il était interrogé, assis menottes aux poignets, dans les locaux du commissariat du neuvième arrondissement de Lyon, rue Berjon à Vaise. Le policier Carvalho, en état d’alcoolémie, au cours de l’interrogatoire, venait de tirer d’un fusil à pompe dont il avait mis le canon sur la mâchoire du jeune Fabrice Fernandez, le tuant sur le coup !
« La Grève des électeurs » est publié le 28 novembre 1888
En cette période de farce démocratique, de renforcement de la légitimité étatique et des institutions républicaines, il est de bon ton de relire ce texte écrit par Octave Mirbeau et publié dans Le Figaro le 28 novembre 1888. Du bon sens plus que centenaire et nécessaire en ce sale temps.
20 Novembre : Journée Internationale du Souvenir Trans
Le 20 Novembre, c’est la Journée Internationale du Souvenir Trans. Une journée à la mémoire des personnes trans disparues. Comme Vanessa Campos, assassinée cet été sur son lieu de travail au Bois de Boulogne, ou Rita Hester, assassinée le 28 novembre 1998 à Boston. Pour cette occasion, quelques mots à leurs mémoires.
20 novembre 1976 : création du Collectif Utilitaire Lyonnais
C’est le 20 novembre 1976 que le C.U.L. ouvrait au 44, rue Burdeau dans les pentes de la Croix-Rousse, un lieu collectif, ouvert et politique. Plus de 40 ans plus tard ce lieu, s’il a depuis un peu changé, existe toujours. En 1985 une interview dans la journal IRL présentait le projet initial.
11 novembre, la guerre de 1914-1918 : le creuset des totalitarismes
Les commémorations du 11 novembre 1918 occultent toujours le souvenir du carnage et préfèrent exalter le martyre des soldats en sacralisant leurs combats. Elles fabriquent le mythe de la guerre nationale, la mémoire des combats est déformée, le culte du soldat est quasi religieux et s’incarne dans les monuments aux morts et les cérémonies. La République, et avec elle le pouvoir en place (quelle que soit son étiquette politique), profite de ces moments pour s’autocélébrer, sans se soucier de véracité historique.
27 octobre 2005 : Zyed et Bouna sont assassinés par la Police !
Le 27 octobre 2005, Bouna et Zyed meurent électrocutés alors qu’ils fuient un contrôle de police. Des émeutes embrasent Clichy-sous-Bois puis d’autres quartiers en France.
Cette année encore rendons hommage à Bouna et Zyed, à tous les autres tués par ou à cause de la police et aux frères enfermées pour rien ou pour une révolte légitime.
Le 11 octobre 1711, la tragédie du Pont de la Guillotière a donné la Part-Dieu, devenue depuis la Part du diable
Madame Servient, dame Catherine de Mazenod de son nom de jeune fille, fut si tellement frappée par cette tragédie, qu’elle laissa une partie de ses immenses domaines de la rive gauche, « sa part de Dieu » « au profit des pauvres » de la ville de Lyon !!
Cependant, les échevins, les élus municipaux lyonnais ne firent pas grand cas de son voeu, puisqu’on voit bien ce qu’il en est advenu de la « Part-Dieu »...