C’était très clair selon la presse, ça devient plus trouble. Deux jours après l’emballement médiatique sans précédent concernant le meurtre de Saint-Quentin-Fallavier qualifié immédiatement d’attentat terroriste djihadiste, la réalité apparaît un poil plus compliquée.

On apprend aujourd’hui que cet habitant de Saint-Priest qui a tué son patron aurait en fait juste voulu faire « un coup médiatique » et se suicider. Il s’était « disputé avec lui » quelques jours auparavant d’après iTélé.

Pour les flics cités par Le Monde, ça ressemble plutôt à un fait divers :

« On ne sait pas si c’est un fondamentaliste qui a pété les plombs ou si on est face à un véritable terroriste, confie une source proche de l’enquête. Les enquêteurs se demandent si ce n’est pas juste un processus criminel. »

Une fois de plus, l’emballement médiatique sert des visées politiques. S’appuyant sur la tragique affaire iséroise, Valls s’est empressé de parler d’une « guerre de civilisations ». Quelques jours après l’adoption de la loi Renseignement, l’incommensurable bêtise de la presse française, Progrès en tête, aura permis de justifier l’adoption des mesures les plus liberticides tout en jetant une nouvelle fois l’opprobre sur une partie de la population.