Ce lundi 7 janvier au tribunal, un Gilet jaune est passé en CRPC (Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité). Il a donc dû être normalement libéré. Un autre est passé en comparution immédiate : il y a des chances qu’il n’ait pas été libéré. Voici quelques éléments de son procès :
Il lui est reproché un incendie de poubelle, des jets de projectiles sur un agent de la BAC, des insultes sur la police (« fuck the police »). Il est polonais, vit de petits boulots au noir et ne parle pas français (une interprète l’assiste). Il a été repéré par l’hélicoptère et sa description vestimentaire a été transmise aux policiers au sol (il était habillé en bicolore de manière très reconnaissable). Il a même été filmé par un téléphone portable d’un flic.
La police a décidé de l’interpeller quand la foule s’est faite moins dense. La juge plaint un peu les baceux « qui n’ont pas d’équipement de maintien de l’ordre et doivent se protéger comme ils peuvent ». L’avocat du flic qui a reçu un bâton dans son casque demande des dommages et intérêts pour « préjudice moral ». Selon cet avocat son client « n’avait pas à recevoir ce bâton, il était là pour maintenir un ordre assez délicat en ce moment [sic] ».
La juge en rajoute en accusant le Gilet jaune d’avoir causé tout au long de la journée des « troubles majeurs à l’ordre public ». La procureur demande 7 mois ferme + 5 mois de révocation d’un sursis qu’il avait sur le dos dans une autre histoire sur Paris, le tout avec mandat de dépôt (c’est-à-dire direction la prison). 1 an de prison pour une manif.
En cas d’arrestation, en cas de procès, vous pouvez contacter la Caisse de Solidarité (sur la région lyonnaise) au 06/43/08/50/32
caissedesolidarite(at)riseup.net
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