La récente campagne électorale américaine a mis en lumière un phénomène apparu ces dernières années : un backlash général contre les mouvements et militant·es écologistes. Ce retour de bâton, incarné à la perfection par le « drill baby drill » du président fasciste américain est une réponse violente du système aux demandes grandissantes de changements radicaux de nos sociétés qui émergent depuis quelques années. C’est sur la base d’arguments économiques libertariens, de réflexes masculinistes et de stratégies de colonisations de la terre et des peuples, que les figures de proue du capitalisme le plus débridé cherchent à imposer un modèle de société qui érige la loi du plus fort et la méritocratie comme fondements idéologiques. C’est l’émergence de groupes et d’individus cherchant à discréditer ces mouvements en s’appuyant sur des discours rétrogrades et parfois violents qui permet de maintenir un statu quo qui profite aux élites économiques et politiques. Ce phénomène combine souvent des idéologies patriarcales, nationalistes et autoritaires, visant à défendre un modèle de société conservateur et à s’opposer à la remise en cause des structures de pouvoir traditionnelles.
Dans ce contexte, les militant·es écologistes, en particulier cell·eux qui défendent une vision inclusive et progressiste de la transition écologique, sont régulièrement attaqués. Les militant·es sont perçus comme une menace pour l’ordre établi, accusé·es de remettre en cause les valeurs traditionnelles, notamment celles liées à la famille, à la nation ou à l’identité masculine. Face à la violence de la réponse, quelles stratégies concrètes adopter pour proposer un modèle de société qui soit désirable pour tous·tes ? Quelles discours tenir pour proposer une écologie à l’intersection des luttes et comment transformer les paroles en actes ?