Expression du groupe venezuelien El libertario
Quand s’additionnent une très grave maladie, des soins médicaux conditionnés à des décisions politiques et un malade halluciné de pouvoir, on ne pouvait qu’attendre que ce dénouement : le caudillo est mort et un changement important dans la scène politique vénézuélienne est en marche.
En un instant, ce qui était la plus grande force du régime est devenu sa plus grande faiblesse : Chavez était tout et, en disparaissant, il ne reste qu’a conjurer la fidélité absolue à son souvenir, avec l’obéissance à ses dispositions pour sa succession. Ce qui met en évidence la fragilité d’un gouvernement qui voulut renfoncer son supposé caractère “socialiste et populaire” avec la pratique d’un culte grotesque de la personnalité, maintenant réduit à une ridicule invocation aux âmes du purgatoire. Le disparu a été lui-même l’auteur principal de cette fin. Le secrétisme qu’entoura sa maladie était motivé par les mêmes ressorts de la centralisation extrême du pouvoir. Ce qui, par manque de cohérence idéologique interne, laisse ses suiveurs s’affrontant entre eux-mêmes pour l’héritage du commandement, avec une claire avantage pour les hauts bureaucrates (rojo-rojitos) et la caste militaire, en pleines manœuvres de négociation pour assurer l’impunité de leurs corruptions.
Des ressources en français sont également disponibles sur le site du collectif El Libertario et plusieurs textes sur la situation au venezuela sont disponible sur Anarkismo
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