Lyon capitale de la désinformation et de la répression ? Lyonnais, Lyonnaises, réveillez-vous !

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Mouvement sur les retraites 13 compléments

La journée de jeudi. Lyonnais, que faites-vous ? Vous tolérez le GIPN dans la rue, les fusils à pompe contre vos gosses, les complaintes de 3 commerçants aux vitrines brisées remplacées deux heures après justifient l’interdiction de manifs syndicales et le maintien en détention à ciel ouvert pendant 6 heures de 300 personnes prises au hasard, gazées, flashballées, matraquées, fouillées, fichées ! Quel état d’exception permet ça ? La propagande des médias télévisés ne tient pas la route dès que vous éteignez les télés : descendez dans les rues, vous n’y rencontrerez que des jeunes de Lycée Pro en colère mais très ouverts à la discussion, qui ne veulent pas bosser pendant 50 ans pour des tafs de merde entre les périodes de chômage, des syndicalistes payés à coups de lance-pierre que le gouvernement méprise, des gens révoltés comme vous depuis des années par la politique de Sarkozy ! Dans les rues aujourd’hui contre la jeunesse lyonnaise c’était la guerre, pour 3 pierres, 2 vitrines et 4 abribus. Où est la capitale de la résistance ?

La presse use de vieux clichés jaunis sur les casseurs, nous, on sait ce qu’on est, on est des milliers, on est syndicalistes, au chômage, à la fac, lycéens et lycéennes, du centre-ville comme de la banlieue… Et on sait ce qu’on veut, on est déterminés, nous, on veut vivre !

Les rendez-vous aujourd’hui
- à partir de 7 h, rendez-vous sur les différents piquets des salariés en grève (Sncf, raffineries, etc.), nombreuses actions de bloquage prévues (Banque de France, gare de la Part-Dieu…). Bref, rendez-vous sur les bloquages !
- 12 h : Barbecue revendicatif devant la raffinerie de Feyzin.
- rdv à 13 h prison Bellecour ?
Suivi quotidien du mouvement sur les retraites (mise à jour 19h30)

La journée de jeudi. Lyonnais, que faites-vous ? Vous tolérez le GIPN dans la rue, les fusils à pompe contre vos gosses, les complaintes de 3 commerçants aux vitrines brisées remplacées deux heures après justifient l’interdiction de manifs syndicales et le maintien en détention à ciel ouvert pendant 6 heures de 300 personnes prises au hasard, gazées, flashballées, matraquées, fouillées, fichées ! Quel état d’exception permet ça ? La propagande des médias télévisés ne tient pas la route dès que vous éteignez les télés : descendez dans les rues, vous n’y rencontrerez que des jeunes de Lycée Pro en colère mais très ouverts à la discussion, qui ne veulent pas bosser pendant 50 ans pour des tafs de merde entre les périodes de chômage, des syndicalistes payés à coups de lance-pierre que le gouvernement méprise, des gens révoltés comme vous depuis des années par la politique de Sarkozy ! Dans les rues aujourd’hui contre la jeunesse lyonnaise c’était la guerre, pour 3 pierres, 2 vitrines et 4 abribus. Où est la capitale de la résistance ?

La presse use de vieux clichés jaunis sur les casseurs, nous, on sait ce qu’on est, on est des milliers, on est syndicalistes, au chômage, à la fac, lycéens et lycéennes, du centre-ville comme de la banlieue… Et on sait ce qu’on veut, on est déterminés, nous, on veut vivre !

Les rendez-vous aujourd’hui
- à partir de 7 h, rendez-vous sur les différents piquets des salariés en grève (Sncf, raffineries, etc.), nombreuses actions de bloquage prévues (Banque de France, gare de la Part-Dieu…). Bref, rendez-vous sur les bloquages !
- 12 h : Barbecue revendicatif devant la raffinerie de Feyzin.
- rdv à 13 h prison Bellecour ?

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  • Le 24 octobre 2010 à 09:51, par adulte révoltée

    Nous aussi on se révolte, nous aussi adultes, ressentons de la haine à l’égard de ceux qui vous maltraitent. Maintenant ça suffit ! la violence policière a été trop loin, ils n’ont pas honte ces policiers de tabasser des jeunes ?
    Désormais entre mes patients (car je suis infirmière) je passerai à la « prison Bellecour » présenter mon soutien aux jeunes et aux manifestants, rester un peu avec eux.
    J’ai monté une réserve de sérum physiologique, de masques chirurgicaux (réserve pour la grippe H5N1 envoyé par le gouvernement) pour y mettre quelques gouttes de citron (bonne réserve aussi)
    Entre autre, je publie les informations du site tout azimut sur internet...
    A propos que font nos politiciens locaux ? Dans leurs bureaux dorés ils discutent de la situation de crise ? Je suis tranquille, ils n’ont pas besoin de mouchoirs pour essayer les yeux !

  • Le 23 octobre 2010 à 14:07, par Et les petits patrons aussi !!!

    Juste pour dire qu’il y a aussi des travailleurs indépendants (artisans, commerçants, petits patrons, patrons de PME) qui sont là avec les « syn­di­ca­lis­tes, au chô­mage, à la fac, lycéens et lycéen­nes » ! Des travailleurs comme les autres qui aimeraient bien que les richesses produites par les Français soient un peu plus partagées.
    NON ! tous les patrons ne sont pas d’accord avec la politique générale du gouvernement !
    OUI ! de plus en plus de travailleurs indépendants sont bien contents que le peuple se réveille... il était temps ! Même si beaucoup à l’instar des salariés peuvent difficilement se mobiliser et fermer leur boutique pour aller manifester, nous avons leur soutien.
    Ca non plus les médias n’en parlent pas !!!

  • Le 22 octobre 2010 à 23:28, par Etudiant révolté

    Ce qui est incroyable, ce n’est pas plus le dispositif policier mais cet information qui est présentée à la masse. Je n’ai jamais été réellement fan des discours traitant de la manipulation des médias ect ....

    Mais, comment ne pas réagir en voyant ces informations ???

    On est vendredi et je rentre juste chez moi depuis jeudi matin, j’étais de bonne humeur après l’opération péage gratuit, et je me dis que je vais regarder ce qu’il s’est dit sur internet sur la prise d’otage de Bellecour ... Et qu’est-ce que je vois ? L’on dit que les personnes étaient des lycéens, qu’ils laissaient sortir tous ceux qui le voulais, que c’était proportionné, que c’était pour séparer les « casseurs » ... Mais merde ! Il y avait de tous les ages, des gens qui ne faisait que passer ...

    J’étais calme en rentrant mais là, j’ai juste une envie, c’est de manifester encore plus, de me révolter encore plus !
    Comment croire à cette manipulation lorsque l’on assiste à ces choses ? (Les seuls infos objectifs trouvés dans des médias classiques c’est dans Rue89 http://www.rue89.com/2010/10/22/lyon-garde-a-vue-cinq-heures-en-plein-air-a-dix-metres-de-la-manif-172666)
    Comment ne pas croire au racisme, au délit de faciès constant des forces de « l’ordre » ? Parce que, lorsque que j’ai demandé avec des amis à des CRS quand l’on pourrait sortir, ils nous ont répondu qu’ils ne comprenaient pas que l’on reste bloqués parce qu’on avait pas des têtes de casseurs !

    Et oui, nous étions BLANCS !!! BLANCS !!!

    Parce qu’il y a des têtes de casseurs et des têtes de gentils français ! On peut après se demander comment ils font bien pour arrêter des gens ...
    « Ils avaient des têtes de casseurs madame la juge ! »

    Comment ne pas se sentir révolter quand l’on vit ça ?
    Comment rester sans rien faire ?
    Comment ne pas vouloir repartir dans la rue ?
    Comment pouvoir croire en cette société de :
    - MENSONGE
    - MANIPULATION
    - REPRESSION
    - LIBERTICIDE ... et j’en passe

    Je n’ai jamais été aussi convaincu de mes opinions, je ne me suis jamais autant senti utile, vivant, actif ...

    Je ne me suis jamais autant senti humain.

  • Le 22 octobre 2010 à 16:41, par r2d2

    Lyon peut aussi devenir la capitale de l’information si chacun relaye à son réseau national d’amis les vraies infos et son propre ressenti.

    J’ai commencé à le faire, comme vous j’imagine. C’est apprécié. Beaucoup de gens se demandent ce qu’il se passe réellement ici. Sans être dupes, ils ne savent pas départager le vrai du faux. Aidons-les !

    Ce qui manque cruellement dans la presse, ce sont justement les témoignages bruts que Rebbelyon donne à lire et que nous pouvons compléter par les nôtres.

  • Le 22 octobre 2010 à 16:29, par cris

    Nous avons reçu beaucoup de gaz CS depuis mardi ,quelles conséquences ça va avoir sur notre santé ?les grèves et les actions continuent,parce que nous avons une dignité nous, militantes et militants pour une société plus juste.Ce que nous avons vécu me renforce dans mon action et ma foi.RESISTANCE

  • Le 22 octobre 2010 à 16:02

    jnm : les images peuvent être importantes, mais il faut avant tout faire attention à ce qu’on filme, que cela ne puisse pas se retourner contre des personnes, si elles résistent à la police par exemple. Il y a également beaucoup de personnes qui ne souhaitent pas être prises en photo, pour des raisons toutes simples (exemple vécu : des jeunes filles qui s’inquiétaient de pouvoir être reconnues par leurs proches si leur photo était diffusée). Perso il me semble qu’il y a déjà largement suffisamment de personnes qui enregistrent tout, pas la peine d’en rajouter.

  • Le 22 octobre 2010 à 15:30, par jnm

    Et surtout, il est très important de tout filmer, tout documenter, tout photographier, à tout instant, avec vos caméras, vos appareils photos, vos téléphones portables, tout ce qui peut enregistrer.
    On a vu à quel point les images sont importantes pour montrer des exactions des forces de l’ordre, repérer des provocations.
    Si vous filmez, pensez à filmer calmement, sans bougés excessifs, afin que les images puissent être diffusées sur le web si nécessaire.

    De leur côtés, les forces de l’ordre filment tout ce qui bouge, et mettent en fiches tout ceux qu’ils arrêtent.

  • Le 22 octobre 2010 à 11:59, par ANNE

    J’habite le centre ville de LYON. Cela fait trois jours que j’assiste en témoin à un déploiement de forces de police qui met la ville en état de siège. Il est fréquent de voir des hordes de CRS courser des jeunes isolés dans de petites rues et utiliser des gaz lacrymogènes hautement toxiques contre l’ensemble de la population. J’ai fait les frais de ces excès en me faisant gazer à plusieurs reprises en effectuant mes déplacements quotidiens. J’ai même essuyé un coup de coude de la part d’un CRS que je n’avais pas vu en tentant d’atteindre mon bureau de banque.
    IL est évident que tout ceci est une vaste mise en scène d’un goût douteux tentant à ré crédibiliser un gouvernement que la majorité de la population en est arrivée à exécrer.
    Il est navrant de lire dans la presse le contraire de ce que l’on a pu voir « en live » la veille dans les rues. Les informations partisanes et manipulées diffusées par les médias sont une preuve que la presse n’est plus libre dans notre pays qui n’a plus rien à envier aux pires des républiques bananières.
    Je n’ai jamais vu 1600 casseurs place BELLECOUR, mais des lycéens venus manifester probablement infiltrés par quelques très jeunes casseurs et des policiers en civils plus agés vêtus de la panoplie du casseur de quartier sensible.
    Il ne suffit pas d’opposer un déni médiatique systématique à la réalité pour faire croire aux gens qu’ils vivent dans une démocratie. Un grand nombre de gens ne sont plus dupes.
    Je tiens à témoigner de ce que j’ai pu voir hier vendredi 21 Octobre :
    Je marchais vers la place BELLECOUR vers 17H00 rue Emile ZOLA.
    Je me suis retrouvée bloquée par une rangée de CRS placés derrière un « camion lance eau ». L’on pouvait voir sur la place des jeunes paniqués qui courraient dans tous les sens harcelés par les grenades lacrymogènes lancées par les CRS.
    J’ai demandé aux gens qui étaient présents ce qui s’était passé.
    L’on m’a répondu que les CRS avaient bloqués toutes les issus de la place BELLECOUR dès le matin et ne laissaient pas sortir les jeunes qui servaient de cible aux CRS qui les gazaient et tiraient dessus au taser.
    J’ai vu un jeune qui courait pour se protéger des gaz lacrymogènes arrêté par les CRS qui bloquaient la rue. Ils ont commencé à le rouer de coups. Des gens parmi les passants voulaient prendre des photos. Le commandant de la brigade de CRS s’est rué vers nous en hurlant qu’il était interdit de prendre des photos.
    Puis, alors que les manifestants n’avaient même pas réagi, le camion lance eau s’est mis en marche.
    Le commandant de la brigade de CRS s’est à nouveau dirigé vers nous, menaçant, cette fois, une grenade lacrymogène dans chaque main, nous donnant l’ordre en hurlant de dégager.
    Par peur, les uniques passants qui pouvaient être témoin ont du partir.
    C’est alors que j’ai vu trois policier en civil qui ramenaient un jeune isolé d’origine maghrébine qu’ils venaient d’arrêter alors qu’il n’avait rien fait en affirmant :
    « Toi, je t’ai vu lancer des cailloux ce matin ».
    Et l’on appelle cela du flagrant délit, c’est un comble !
    J’ai honte d’être originaire de ce pays qui tente vouloir s’aligner sur l’Allemagne, certes, mais l’Allemagne d’une autre époque.
    Pour ma part, il m’est odieux d’avoir à vivre au milieu des bruits de botte. Je suis dégoutée d’avoir assisté sans pouvoir rien faire à ce spectacle.

  • Le 22 octobre 2010 à 11:13

    Il est important de dire que les 300/400 personnes en garde à vue à ciel ouvert, n’était pas retenus par hasard mais bel et bien pour délit de Sale Gueule.
    Comme le souligne Lapins c’est une véritable séquestration ethnique qu’a eu lieu à Guatanacour.

  • Le 22 octobre 2010 à 10:41, par UNE AMBRASSADRICE DU CLOWNISTAN

    PROPOSITIONS (si ces propositions vous tentent, contact : clownistan@gmail.com / voir aussi indymedia bruxelles pour de la doc)

    nous devons absolument agir face à cette répression hallucinante et cette société qui la permet !!!

    "animer" la rue : il nous faut des musiciens, des acteurs, du théâtre, des clowns, des batukadas !!!

    face aux hordes de gens d’armes et autres terroristes du GIPN (sans déconner ils font flipper non ?), nous devons tout faire pour montrer DE QUEL COTé se situe VRAIMENT la violence, où sont les vrais dangers ? de quel ordre public parle-t-on ? celui de la soumission ? de la force ? DU GIPN ?

    j’étais à Bellecour cet aprem... ET ce genre de "pratique" visant à isoler les "bons" des "mauvais" manifestants devient de plus en plus classique !

    pour mémoire à Bruxelles il y a quelques jours 150 personnes ont été arrétées "préventivement" (dont une rafle de 40 personnes sur un quai de métro dont 30 clowns (!) et ailleurs de nombreux musiciens (!)), ce qui est totalement illégal BIEN ENTENDU !

    et voici une proposition en forme de défi :

    "demain, bellecour ne sera plus une prison... NE SERA PLUS une Garde à Vue à ciel ouvert...

    CE SERA CHEZ NOUS : ce sera notre terrain de jeux... amenez banderoles, peintures, jeux, jouets, couleurs, déguisements, musiques... POUR UNE GRANDE FETE POPULAIRE LIBRE !!!!

    et puisque ces gens d’armes veulent nous "enfermer" à Bellecour.... pourquoi pas planter les tentes ??? UN GRAND FEU DE JOIE ????

    et plus que jamais, il nous faut sortir de notre nationalisme (la France, la France et encore la France, bla bla bla) pour répondre massivement aux appels internationaux : "pour un autre monde : changeons le système pas le climat"

    pour la JUSTICE SOCIALE ET CLIMATIQUE /

    APPEL à lire EN CLIQUANT ICI La Via Campesina invite tous les mouvements sociaux à se mobiliser à travers le monde

    partout en France et dans le monde... NOUS devons (re)PRENDRE nos vies en main de A à Z !

    et ça commence par nos rues, nos lieux de vies, nos manifestations

    à nous de remplacer les pubs par autre choses !

    à nous de faire rire les gens qui sont si tristes... Y COMPRIS LES GENS D ARMES !!!

    à nous de montrer que nous n’avons pas à avoir peur de nous exprimer, de nos idées !

    à nous de "repeindre" les murs pour ne plus voir écrit sur nos murs "murs blancs, peuple muet"

    à nous de créer du lien, de partager, de faire des soupes populaires et de ne plus nous faire la guerre !

    à nous de refuser la concurrence pour faire place dès maintenant à d’autres rapports : convivialité, partage des savoirs, des décisions, des responsabilités, des ressources...

    à nous d’exiger la justice et la démocratie... QUI NE SONT QUILLUSIONS ET MANIPULATIONS aujourd’hui... démocratie et justice sont inexistantes quand certains privilégiés écrasent la majorité non ?

    à nous, non pas de demander "démission", mais de licencier tout simplement nos gouvernements pour nous gouverner nous mêmes, localement !

    "les moyens justifient les fins" disait Gandhi

    à nous d’agir et de porter dans nos actes le monde de demain

    grains de sables par grains de sables saboter et enrayer la machine suicidaire totalitaire du système

    pierres par pierres recycler, rénover, réinventer un monde... une société par les humains, pour les humains !

    partout sur Terre : JUSTICE SOCIALE JUSTICE CLIMATIQUE

    CHANGEONS LE SYSTEME PAS LE CLIMAT

    PAS DE PLANETE DE RECHANGE

    NON A TOUTES LES FORMES DE DOMINATIONS QUI NE SONT QUE DICTATURES ET SOUMISSIONS

    A TOUT DE SUITE DANS LA RUE

    défi à suivre, faire suivre, publier... ETC

    — 
    « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs » (déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793, article XXXV).

    pour toujours plus d’infos ya juste à cliquer :

    - sur le Ramassis, (avec notre page "agenda" pour les rdv à pas manquer, les pages "médias" avec films/photos/documents à faire tourner, une page présentation de la "Clown Army", vers nos potes avec pleins de liens vers des sites trop biens en page "copinage", etc etc)

    - sur le réseau international No Border

    - sur le réseau international Camp Action Climat

    - sur que fait (vraiment) la police ??? (observatoire des libertés publiques)

    - agendalyon / rebellyon.info / indymedia

    - la télévision paysanne : nombreux films/documents disponibles (entre autres sur les faucheuses/faucheurs volontaires...

    on vous souhaite... tout le bonheur du monde !!!

    et à bientôt !

  • Le 22 octobre 2010 à 10:29

    Le mouvement social de lutte contre la réforme des retraites prend de l’ampleur et s’enracine durablement.

    Beaucoup de secteurs sont en grève reconductible depuis de nombreux jours.

    De nombreux syndicalistes CNT sont également en grève reconductible et participent aux blocages et diverses actions avec les cheminots, routiers... sur les points stratégiques de l’économie.

    La solidarité notamment financière sera déterminante dans ce conflit qui se durcit. La caisse de grève est un outil mis en place depuis longtemps par les syndicats comme moyen de lutte.

    C’est pourquoi L’UD CNT 69 ouvre une caisse de solidarité financière pour ces militants.

    La somme récoltée sera donnée directement, en soutien aux grévistes afin de compenser partiellement, leur perte de revenus et leur donner les moyens de tenir.

    Il est capital d’aider ces camarades à poursuivre leur lutte.

    Cette action s’adresse particulièrement à tout ceux qui ne peuvent faire grève, mais qui veulent tout de même par solidarité participer de cette façon à la lutte en cours.

    Chèque à envoyer à (ordre : UD CNT 69)

    UD CNT 69
    44 Rue Burdeau
    69001 Lyon

    avec mention au dos « Soutien grévistes »

    http://www.cnt69.org/

  • Le 22 octobre 2010 à 03:42, par Lapins

    Il est 3h du matin, et je ne peux toujours pas dormir, après ce que j’ai vu et entendu aujourd’hui place Bellecour. Je suis restée bloquée d’environ 13h30 à 17h30, et je ne suis sortie saine et sauve, et sans contrôle, que parce que je suis blanche.
    J’ai vu un CRS faire le signe de décapitation en ricanant, à l’attention de mon ami. C’était après nous avoir dit qu’on pouvait sortir du côté de la Saône, en ajoutant "Merci qui ?". Mon ami lui avait alors envoyé un baiser avec la main... Et voilà, comme ça, c’est beau : un représentant du pouvoir en place faire ce signe de mort en ricanant !
    J’ai vu un type se faire prendre et tabasser lors d’une charge de CRS alors qu’il ne faisait rien, qu’il était juste là, tentant de fuir, de se protéger comme tout le monde. Au fait, se faire charger quand on sait qu’il n’y a aucune issue, c’est une sacrée expérience ! On a véritablement essayé de se préparer psychologiquement à se faire matraquer. C’est dur (hohoho).
    Plus tôt, après une charge, des coups de feu (lacrymo ? flashball ?), je me retourne et je vois une fille à terre, inconsciente, de l’écume aux lèvres, derrière un kiosque à l’est de la place. Que doit-on faire ? Est-elle simplement évanouie ? A-t-elle reçu quelque chose dans la tête ? A-t-elle une crise quelconque ? A-t-elle besoin de secours d’urgence ? Je cours vers un mur de CRS, en hurlant, hystérique, d’appeler le SAMU ("IL Y A UNE FILLE A TERRE INCONSCIENTE ET C’EST A CAUSE DE VOUS !" je hurle de toutes mes forces), JE VOIS ALORS UN CRS SOURIRE !!!
    Avec mon ami, on a discuté avec beaucoup de ces "casseurs des cités" : tous étaient froidement conscients de la situation politique, et SURTOUT DU RACISME OMNIPRÉSENT. Les blancs eux, s’en sortiront, PAS EUX, ni aujourd’hui, ni demain, ni dans la vie ! On a discuté avec des jeunes qui correspondaient parfaitement aux clichés relayés par les médias : jeunes d’origine africaine à foulard, baskets, capuche... On a brièvement discuté de la réforme (“et on ne va pas travailler jusqu’à 70 ans !” me dit un jeune avec un petit sourire au lèvres : il le sait, il est surtout là pour se battre contre une société raciste et pourrie, dont la réforme est un élément qui finalement ne le concerne que de loin), on a appris que certains lycéens se battaient également contre la suppression des BEP, on a parlé du racisme, de la propagande... Tous semblaient résignés ; il n’y avait AUCUNE VIOLENCE.
    Après l’ultime charge, le piège tendu contre nous vers 17h20, des tirs, on se plaque contre une vitrine avec d’autres jeunes, puis on se réfugie, mon ami et moi, paniqués, dans la première cour intérieure, pour se protéger des tirs (là encore, pas eu le temps de voir, ou de sentir ce que les représentants de l’État français tiraient). Il y a là, dans l’escalier de cet immeuble, un jeune d’origine maghrébine, un lycéen tout gentil, un peu enrobé, à la voix douce, bref tout sauf quelqu’un de menaçant et d’effrayant, qui s’est retrouvé bloqué vers 11h place Bellecour alors qu’il ne faisait que passer. Il nous a raconté, sans hausser la voix, comme si c’était là quelque chose de banal, qu’un CRS, en le bloquant, lui a dit d’un air méprisant qu’il l’avait reconnu, lui, un "casseur" de ce matin 9h. Le garçon nous a alors dit : "à 9h, je faisais une interro !". "Ils m’ont dit que les Blancs passaient mais pas les autres". Je lui ai alors fait répéter la chose, ne pouvant en croire mes oreilles. Oui, oui, le CRS lui a dit ça comme ça. Oui, oui. D’autres jeunes stigmatisés depuis leur plus jeune âge par les flics nous ont adressé plus tôt la parole, d’un air résigné : "eh pourquoi vous partez pas vous ? Vous êtes blancs, essayez, ils vous laisseront passer, vous...". Nous n’avons pas essayé. Trop fiers pour tenter de partir, trop effrayés pour faire face à une charge de CRS.
    Dans cette cour, trois filles sont ensuite venues non pas se réfugier, mais faire pipi. Elles sont ensuite ressorties ; nous n’avons pas osé.
    Finalement, pas de contrôle d’identité pour nous : "coup de chance" : dans la cour où nous nous sommes "réfugiés" (on attendait les flics, prêts à mettre les mains sur la tête), on voit arriver des jeunes de droite à mèche ! Surréaliste ! Les cheveux de droite se reconnaissent de loin ; enfants de bourgeois habitant place Bellecour, et leurs copains riches de droite. Une discussion suit en bas des escaliers avec deux d’entre eux, pendant que des jeunes pauvres se font matraquer sur la place : non, tous les gens qui ont voté Sarko ne sont pas pour ça, nous dit l’un des jeunes à la coupe Sarko fils pré-tonte ; ça.... je ne peux pas le mettre en italique. Mon ami s’énerve, lui dit que si, que si on a voté Sarko, on a voté pour le racisme, pour l’État policier, pour l’ORDRE, pour ça, CA... Les gens savaient, ils savaient pour quoi ils votaient : pour ça ! Le jeune d’origine maghrébine lui se tait, c’est juste un gamin qui veut rentrer chez lui. Ces deux jeunes de droite avaient l’air si sympathiques, si innocents, et pourtant c’est eux aussi la France qui pue. Au final, c’est "grâce" à un groupe de blancs riches que nous sommes sortis sans contrôle, la rage et la peur au ventre. Un flic à blouson en cuir et brassard entre dans la cour, nous dit de sortir, qu’on peut partir maintenant. On ne le croit pas ; je lui dis :"et tout à l’heure ? Vous nous avez dit qu’on pouvait partir !". Il m’ignore, et va parler aux riches. Le gamin se dirige vers la porte, on le retient en lui disant d’attendre pour sortir avec les blancs. Il refuse. On insiste, on le met en garde, mais il a son honneur, lui. Il garde la tête haute, et s’en va. Puis nous sortons, nous, effrayés, avec ces gens, un bon Français aux cheveux gris et à lunettes, une dame à talons, et des autres Blancs. Nous passons devant les autres jeunes restés sur la place, qui sont maintenant contrôlés par les flics, un à un, vers le pont Bonaparte. Je n’ai pas pu retenir mes larmes en criant aux badauds, une fois le barrage de flics passé sans encombres, sans même un arrêt : "Nous sommes passés parce que nous sommes blancs ! Elle est belle la France, hein ?!"
    Plus tard dans les rues touristiques du 5e, je vois une télévision dans un bouchon. Je m’avance, une commerçante me dit bonsoir, pensant que je suis une cliente. Je ne fais pas attention, je tente d’apercevoir des images de ce que je viens de vivre. La bonne Arbeiter me redit bonsoir, cette fois fermement, comme si je lui avais manqué de respect, comme à une gamine. Je la regarde dans les yeux et lui répond "Bonsoir.". Je me retourne vers l’écran. J’entends la femme me lancer :"ah, la télé" comme si j’étais une mouche attirée par la lumière. Je réponds : "oui, je veux voir la propagande". "La propagande ?" me lance-t-elle, d’un air à la fois moqueur et choquée. J’ai alors eu envie, pendant une fraction de seconde, de lui défoncer la gueule. Mon fiancé m’a prise et m’a enlevée de là, et je ne suis même pas arrivée à prononcer un mot intelligible. Nous sommes partis. QUE DOIVENT RESSENTIR CES JEUNES CONSTAMMENT STIGMATISÉS SI MOI-MÊME JE PEUX RESSENTIR UNE TELLE HAINE APRÈS UNE APRÈS-MIDI ????!!!! RÉSISTANCE FACE A LA FRANCE QUI PUE !

  • Le 22 octobre 2010 à 01:36, par Sssf

    Je suis écœuré. Difficile de trouver les mots. Pas l’habitude d’écrire. Mais je ressens le besoin de témoigner tout simplement. Je ne parlerai que de cette journée du Jeudi ici à Lyon Bellecour. 
Ce matin vers 10h45, avant d’aller chercher mon enfant à l’école, quelques groupes d’étudiants regroupés, attendant pour manifester. Aucune agitation. Les forces de l’ordre encerclaient, contrôlaient déjà tous les accès. À noter en plus l’ hélicoptère(pas encore là à ce moment), les 2 tanks à eau... 
Je suis revenu vers 13h45, j’ai pu rentrer sur la place et me poser vers la rue Emile Zola sur un banc comme la plupart des lycéens, ,. Quelques passants... Et même une « baqueuse » avec brassard rouge, casque, bouclier qui traversait en solo d’un bout à l’autre à grands pas... À côté de moi, un groupe d’adolescents. J’entends l’un d’eux dire : « J’ai envie de pisser ! J’en peux plus... ! » Un autre lui répondre ; « T’as essayé là-bas quai de Saône ? » Je regarde plus attentivement et je vois en effet que chaque ado était refoulé par les crs. Soleil, un gros pétard qu’explose tranquillement...calme plat. Puis vers 14h00, retenti un mégaphone et clameur... Comme beaucoup d’autres, je me lève et pars en direction de la place Antonin Poncet. Arrivé à l’angle, attroupement de jeunes, qui comme moi viennent voir ce qui se passe. Je vois des drapeaux : « Libérez nos camarades ! Libérez nos camarades ! » Je passe le contrôle...je sens un regard casqué se retourner vers moi et... rien.. Jean, blouson, cheveux grisonnant, je passe.. 
La tension monte.. Crs et Bac+ camionnettes constituent une ceinture empêchant l’intersyndical et d’autres venus, côté place Antonin Poncet soutenir et manifester avec les lycéens, côté Bellecour... Les points se lèvent, des cris couvrent le bourdonnement de l’hélicoptère qui tourne au-dessus de nos têtes inlassablement... Autour de moi, la tension monte, en moi aussi... Situation bloquée. Cette situation est restée bloquée ainsi pendant plus d’un quart d’heure sans aucune hostilité. Du coup, j’ai pris le temps de regarder de plus prêt les crs, leur équipement, mais aussi leur regard. J’ai vu des cyborgs.. Aucune discussion possible. Le rapport de force (protection, équipements armés) est tellement disproportionné que je me suis senti agressé, menacé.. Puis, la tension monte encore, encore et ce blocage de cette situation absurde, amène quelques jets de pierre. Moi physiquement, je ne savais pas quoi faire et j’imaginais qu’une percée pouvait changer le cours des choses et je la ressentais physiquement. Nous étions nombreux, bien plus nombreux qu’eux. Et par surprise, nous aurions réussi. Mais je me voyais mal crier ; " Allez, on fonce dedans... ! 
Non.Je reste debout. Des pierres volent, j’attends et la première salve de lacrymo tombe. Des représentants syndicaux avec des drapeaux semblent parlementer. ça siffle, ça hue.. Mégaphone : faut rejoindre le cortège intersyndical derrière sur quai gailleton... Vers où ? Laisser les lycéens enfermer ? Partir sans eux ? Et aller où ? (Place Guichard). Un p’tit tour et puis s’en vont. Non. Pas envie. La situation était là. Les drapeaux flottent, côté Bellecour, fumée blanche, les lycéens disparaissent.. Ah oui, j’ai pas bien compris mais y’a le drapeau peace qu’arrive comme un trophée sous les acclamations.. Il se place en tête et là, j’ai même cru naïvement qu’on allait enfin rentrer sur la place drapeau peace en figure de proue. 
Bon j’abrège. Tension, tension, pétards, roue de vélo, hélicoptère, ballets des cyborgs, 2e salve bien fournie de lacrymo et là on recule tous jusqu’au quai et pousser jusqu’au début de la rue de la Barre. Pas mal de drapeaux partent en direction de Guichard, regroupement, à nouveau face à face police. Il devait être vers 16h. De loin, Bellecour semblait désertique. Je ne sais pas ce qui s’est passé exactement. J’ai entendu dire qu’il y avait eu gazage, matraquage, tankage à eau... Sur qui ?, Pourquoi ? Il y a un filtrage. Comment s’est-il opéré ? Vers 17h00, je bouge de checkpoint, celui de la ré, je vois qques lycéens errer dans le vide, ensuite rue Émile Zola, là je vois un crs plaisanter, s’amuser à menoter une demoiselle nanti en faisant mine de la trainer sur la place et faire reculons parce qu’il y avait un gradé. Je fais l’tour jusqu’au pont Bonaparte et là je vois plus d’une cinquantaine de lycéens les uns derrière les autres. Ils sont fouillés, contrôlés. Je demande à l’un d’entre eux qui vient de sortir si ils sont photographiés. Il me dit que lui non, mais d’autres oui : « J’ai posé des questions dit-il : » Qui photographiez-vous, sur quels critères ? On lui répond : « Eux par exemple, en survêtement... ! » Il commence à faire nuit. 
Rue Antoine St Exupéry, un car avec des dizaines de lycéens prêt à partir... Un drapeau rouge avec le visage de Che guevara : « Révolution- Solution ». 
Je quitte Bellecour. 
Si mon enfant s’était retrouvé enfermé sur cette place... J’aurais été capable d’une agressivité difficilement contrôlable. Mêmes les pierres n’auraient pas suffi, encore moins les voitures retournées.. Ce qui est cassé par certains est la marque d’une grande force, d’un grand courage. . Consciemment ou inconsciemment, ces gestes arrachent des marchandises aliénantes dans un décor de rues murées de vitrines, va et vient incessant de voitures stressées, bruit, air irrespirable. Marchandises parmi les marchandises, où étes-vous parents ? Où êtes-vous vivants ?
    Mot à la modération ; J’ai sorti tout ce qu’y s’est extirpé de ma tête. Jetez ou publiez. Si trop long, faites ce que bon vous semblera, mais ne coupez pas précipitamment .

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