Le périmètre interdit s’accroît, avec ou sans arrêté préfectoral
Le Comité note l’absence d’hélicoptère dans le ciel lyonnais le mercredi 29 janver – la Préfecture a cette fois refusé de brûler inutilement du carburant. En revanche, elle n’a pas renoncé à ses agissements provocants et liberticides, puisqu’elle a de nouveau interdit et bloqué le passage par la rue de la Barre. L’accès aux places Bellecour et Antonin Poncet était pourtant officiellement exclu du périmètre d’interdiction de manifester : la place Antonin Poncet n’était pas interdite par l’arrêté préfectoral. Passant outre ses propres arrêtés, la préfecture a élargi de fait le périmètre interdit en envoyant les gendarmes mobiles bloquer le passage au nord et centre de la place. Il restait donc au cortège un maigre passage sur la place pour rejoindre Bellecour.
C’est une énième illustration de la restriction de nos espaces de manifestation, qui s’est à nouveau matérialisée samedi 1er février, au cours d’une manifestation initiée par les Gilets jaunes, et lors de laquelle la police a empêché la libre circulation du cortège. Les manifestant-es se sont vu-es interdire l’accès à la Presqu’Île, au moyen d’un arrêté exhibé sur place, qui ne figure pourtant pas sur le site de la Préfecture. La restriction de la liberté de manifester se routinise jusqu’à s’émanciper des procédures censées la justifier.
La BAC, ou la doctrine de l’escalade
Avant ce blocage de la place Poncet, la tête de cortège était arrivée à Saxe-Gambetta aux environs de 15h. L’avenue de Saxe était coupée par des forces de police (CRS, formés au maintien de l’ordre), tandis que l’avenue Jean Jaurès était coupée par la BAC. Alors que le cortège avançait tranquillement et pacifiquement, la BAC a choisi d’adopter une attitude provocante et d’avancer sur lui d’un pas énergique, avant de s’arrêter à quelques mètres. La BAC a visé, sans aucune raison, les manifestants au LBD. La manœuvre a suscité une forte tension, à laquelle le cortège a répondu avec quelques jets de projectiles qui ont atterri aux pieds du cordon. La BAC a immédiatement riposté avec des tirs de grenades lacrymogènes. Les CRS, de leur côté, n’ont ni tiré ni bougé : la doctrine d’intervention de la BAC lyonnaise ne consiste donc pas à canaliser, mais bien à provoquer et à agresser.
Dans un prochain communiqué, le Comité de liaison reviendra en détail sur les opérations de police qui ont violenté, le matin du mercredi 29 février, les lycéens et lycéennes de plusieurs établissements lyonnais
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