Décidément on peut faire tous les efforts pour se rendre intelligibles, au prix de se prêter à des exercices médiatiques qui ne nous correspondent pas, on constate qu’au final le monde journalistique dans sa majorité produit un travail bâclé. On se demande si finalement il s’agit d’incompétence ou de malveillance, tant le résultat est pathétiquement éloigné de l’information construite, argumentée que nous nous efforçons de produire collectivement au sein de notre équipe automédia.
Faisons un petit tour d’horizon de la cascade d’articles nauséeux que nous avons eu le déplaisir de découvrir au petit matin et tout au long de la journée et qui illustrent les méfiances que nous concevons à l’égard des médias mainstream et de l’information très partielle et partiales qu’ils produisent.
Commençons avec le plus affligeant : la dépêche AFP rédigée par M. Paul Aubriat
– nous ne sommes pas une soixantaine mais 700 selon les cantines qui servent nos repas (et 300 selon les gendarmes qui aiment diviser les chiffres par deux. Espérons que sa collègue, qui écrit pour libération saura s’y retrouver dans ses comptes avec cette estimation.
– nous n’empêchons personne d’autre que les forces de l’ordre et les idées nauséabondes d’entrer sur le campement. Si ce M. Aubriat s’est senti empêché d’y entrer, c’est sans doute parce qu’il n’a jamais pris le chemin qui mène de Bure à Luméville. Plusieurs journalistes ont déjà visité le campement et su laisser leur matériel d’enregistrement et leur étiquette à l’entrée (certain-es s’installent même pour plusieurs jours).
– il doit y avoir une prime pour l’utilisation du mot ZAD pour qu’on s’obstine tellement à vouloir nous voir en créer une. Cette insistance frise l’obsession dans la presse depuis que nous avons initié ce campement.
– lors de la conférence de presse ce monsieur semblait très contrarié que nous ne donnions pas notre nom alors que les dépêches AFP ne sont pas signées alors qu’elles peuvent colporter sur des dizaines de médias des informations erronées.
Passons à sa collègue Sandrine ISSARTEL, qui a publié pour Libération et qui, après s’être déplacée jusqu’au camp, y être entré et que nous lui ayons consacré une heure de temps à lui expliciter longuement notre projet et nos motivations, a réussi en fin de compte à titrer que nous interdisions toute visite et que nous avions une communication hostile...
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