http://www.google.fr/search?hl=fr&rlz=1W1SKPB_fr&q=lyon-Turin+%C3%A9cologiste&btnG=Rechercher&meta=&aq=f&oq= K Z:qcr|http://www.google.fr/search?sourceid=navclient&hl=fr&ie=UTF-8&rlz=1T4ADBF_fr___GP330&q=homoparentalit%c3%a9+info+alternative K X+http://www.google.fr/search?hl=fr&source=hp&q=jeudi+10+d%C3%A9cembre+2009+gr%C3%A8ve+enseignants&meta=&aq=f&oq= K http://www.google.fr/search?hl=fr&source=hp&q=fin+de+laravers d’un regard rétrospectif sur plus d’un siècle de « sexualités en anarchie ». Les premières expériences communautaires du début du XXe siècle (qui furent des formes de propagande par le fait aussi en matière sexuelle), la manière dont les féminismes et ce que l’on a appelé la « révolution sexuelle » ont réagencé les termes du débat sur les sexualités dans les années 1970, et enfin les réflexions développées dans le milieu libertaire actuel sur ce que signifie appréhender en anarchiste ses propres désirs, tout cela manifeste le fait que nulle part ailleurs, sans doute, les pratiques sexuelles n’ont été envisagées ainsi comme porteuses d’enjeux d’émancipation et, à ce titre, de politique.
Psychanalyse et libération sexuelle
La sexualité a certes pu être considérée comme un domaine relevant d’un discours spécialisé. Depuis plusieurs décennies, c’est à la psychanalyse qu’est reconnue la mission officielle de parler du sexe. Certaines tentatives émancipatrices, visant la sexualité, se dirent même dans son vocabulaire. Ce numéro a attribué une place à des expressions qui, à partir d’un engagement psychanalytique et politique, manifestent l’impossibilité d’un discours spécialisé, clos sur lui-même.
"Expression de voies sexuelles"
Mais précisément parce qu’il nous semblait peu pertinent de proposer une collection de postures idéologiques sur la sexualité, ce sont essentiellement d’autres voix qu’il nous importait ici de donner à entendre. Des voix qui n’adoptent pas la posture du « discours sur la sexualité », mais qui sont l’expression de voies sexuelles. Des voix désirantes qui disent leurs propres expériences et leurs propres luttes. Des voix qui, si minoritaires soient-elles, ne laissent pas de nous parler. Le lesbianisme n’est-il qu’une option sexuelle où peut-il revêtir une dimension politique propre ? Comment la pornographie peut-elle être un lieu de contestation des représentations dominantes, d’expression d’autres désirs et d’expérimentation ? Que peuvent nous inspirer les luttes des travailleuses du sexe ?
Deux textes en contexte concluent ce dossier. Ils s’inscrivent dans le mouvement de mobilisation sociale initié, au Québec, par la protestation étudiante contre l’augmentation drastique des frais d’inscription universitaire. Ils donnent à voir comment les questions relatives à la sexualité s’inscrivent dans une dynamique de contestation généralisée, mais aussi comment elles ne sont pas seulement des questions posées, mais, encore une fois, des expériences vécues.
Tous les textes présentés dans ce numéro participent, malgré leurs divergences théoriques, d’un même geste : ouvrir des possibles. En aucun cas les débats où ces différentes perspectives se rencontrent ne sauraient aboutir à quelque point final que viendrait poser on ne sait quelle théorie « anarchiste » de la sexualité. Il s’agit encore moins de dire comment les anarchistes doivent baiser ! Les multiples pratiques exposées ici ne sont que des exemples et pas des (nouvelles) normes. Elles désignent des sites critiques d’où peuvent surgir des politiques mutantes. Parce qu’il recouvre un mouvement émancipateur qui se pense sur la totalité des choses, et pas seulement dans l’action politique considérée d’une façon restrictive, l’anarchisme infuse les sexualités. Et ces dernières ne manquent pas de lui renvoyer la pareille.
Et si, pour finir, les sexualités étaient un prisme à travers lequel les rapports entre spontanéité pratique et réflexion théorique, tels qu’ils pourraient être conçus par les anarchistes, se donnaient à voir ? Et s’il était aussi absurde de parler d’une conception anarchiste de la sexualité que d’une conception anarchiste de la société ou de la communauté, parce qu’il n’y aurait, malgré un horizon révolutionnaire commun à construire, que des pratiques d’émancipation diverses à exprimer ?
La commission
CEDRATS (Centre de ressources sur les alternatives sociales) Lyon, 27 Montée Saint-Sébastien, métro Hôtel de ville ou Croix Paquet (lignes A ou ou C), vendredi 18 janvier 2013 à partir de 19h.
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