Cette condamnation nous concerne tous et toutes, puisqu’elle s’inscrit dans un climat où l’État et le patronat usent de tous les moyens pour faire taire toutes formes de contestations et de luttes. Le soi-disant « dialogue social », c’est « marche ou crève », et si possible, crève en silence et sans te révolter. Le patronat peut ainsi sur-exploiter et jeter à la rue quand il l’estime nécessaire, des milliers de salarié.es, les conduisant tout droit vers la précarité, voire le suicide, avec la complicité de l’état et de la « justice » qui emprisonne celles et ceux qui se sont légitimement battus au nom de la justice sociale.
Ces derniers temps ont vu se multiplier les condamnations. Le cas du camarade de la cnt Fouad Harjane, condamné à 40 000 euros d’amende pour sa participation à un mouvement anti-CPE, en est un exemple frappant. Plus récemment, avec l’affaire TEFAL, c’est une inspectrice du travail (Laura Pfeiffer) et un ancien salarié lanceur d’alerte qui ont été condamnés à 3500€ d’amende pour avoir dénoncé les conditions de travail. Des poursuites ont également été engagées à plusieurs reprises contre des personnes venant en aide aux migrant.es, sans parler de la violente répression dont sont victimes les Zadistes partout en France, à commencer par ceux et celles de Notre-Dame-des-Landes, mais aussi les condamnations des syndicalistes d’Air France tout comme celles très nombreuses des opposant-es à la loi Travail.
Face à ces attaques, il est impératif de réaffirmer collectivement notre solidarité de classe envers l’ensemble des condamné-es des mouvements sociaux et de continuer à nous mobiliser contre l’ensemble des lois patronales, et leur projet de société.
Pour nous, la seule condamnation qui tienne c’est celle de la violence des licenciements que subissent les salarié-es, celle de la violence sociale que nous subissons chaque jour.
Les luttes pour obtenir la relaxe pour les 8 de Goodyear, l’abandon sans condition des poursuites judiciaires contre l’ensemble du mouvement social, l’abrogation de l’état d’urgence, sont les premiers pas d’une nécessaire contre-offensive.
Toutes et tous au rassemblement le 19 octobre 2016 de 11h30 à 14h devant le TGI, rue Servient, Lyon 3.
>Le 30 septembre 2014 Xu Lizhi est mort
Le 30 septembre 2014 Xu Lizhi, un ouvrier chinois qui travaillait à la chaîne pour la multinationale Foxconn, à Shenzhen, est mort à l’age de 24 ans. Xu Lizhi est devenu célèbre par ses poèmes qui décrivent et dénoncent les conditions de travail et de vie des ouvrier-es de Foxconn
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