Les monnaies alternatives
Les monnaies locales institutionnelles.
Pour n’en citer que quelques-unes, l’Eusko au Pays basque, ou encore le sol violette à Toulouse. Ces monnaies institutionnelles sont au fond de simples bons d’achat au niveau local. En gros, tu achètes des bons d’achat qui ne sont valables que dans des boutiques de la région. Et ça n’a que peu d’influence. C’est juste une initiative de plus de la mairie pour brosser les commerçants du centre-ville dans le sens du poil.
Les SEL
Les SEL existent depuis plusieurs dizaines d’années. Il s’agit pour les membres d’une même association de bosser les uns pour les autres en échange de coupons d’une valeur fixée sur le temps de travail. Ainsi, le maçon va réparer le toit de la prof de math qui va en échange donner des cours de soutien au fils du plombier qui lui même va changer les canalisations des chiottes du maçon… Sans passer par les euros. Vous vous demandez sûrement : « mais qu’est ce qu’ils ont contre ces gens qui se rendent service les uns aux autres ? ».
Déjà, ce genre de système d’échange met en place des rapports marchands à la place de simples services rendus. En ce sens, cela n’est qu’un reflet, avec un vernis « alternatif » de la période. Depuis Uber jusqu’à des applications pour s’improviser coiffeur à domicile : la vente de service entre particuliers est en pleine expansion. Cela signifie trouver toujours plus de biais pour vendre ta force de travail. Tout ce qui auparavant était de l’ordre de l’entraide est ainsi converti en monnaie sonnante et trébuchante, dans sa version classique, ou en petits coupons avec une fleur dessus, dans la version alternative. Et comme toujours, la version alternative est arrivée avant la version grand public : c’est comme pour la musique, ou les bars branchés.
Et puis, ce genre d’initiative est un peu triste. Lorsque tu objectes à des usagers des SEL que tant qu’à essayer d’être dans l’ « alternatif » pourquoi ne pas tenter l’entraide, la gratuité ? Ils te répondent qu’ il y a toujours des profiteurs. C’est là, où ce genre de projet se montre tel qu’il est : une simple gestion de la pénurie. Et faut le rappeler, c’est du black, souvent mal payé.
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