On s’est récemment agacé, dans les milieux d’extrême gauche, d’entendre critiquer les Branco, Lordon, Ruffin et autres radicaux-médiatiques, en imputant à ces critiques un élitisme supposé qui serait responsable du fait que nos idées – les idées communistes et anarchistes, en gros – ne « passent » pas dans la population et ne sont discutées que dans des cercles restreints. Mais il faut le dire clairement : si ces gens-là occupent le haut de l’affiche médiatique, c’est précisément parce qu’ils ne sont pas révolutionnaires. Ce n’est pas que, bien que pas très radicaux, ils sont tout de même accessibles, et aident « les gens » à réfléchir, ce qui devrait amener « les gens » vers des idées plus radicales : dès qu’ils sont présents, la question révolutionnaire est écartée d’emblée, le pas-très-radical est la condition de l’accès au débat public.
>Coco, ou « l’humour » au service du racisme
On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui, comme disait Desproges. « L’humour » de Coco ne nous fait pas rire, mais nous donne envie de dégueuler. Que ce soit à Charlie ou à Libé, sa haine des musulman-e-s a beau se cacher derrière la « liberté d’expression », elle n’en reste pas moins sa...
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