Noël approche et les populations (riches ou moins riches) vont baffrer.
Oui baffrer, parce qu’il n’y a pas d’autre mot : consommer de tout et beaucoup et si ça fait mal aux autres, c’est pas grave.
Dindes, chapons, saumons et autre foie gras (bon marché ou acheté au marché) feront leur apparition sur les tables avides d’engloutir pour oublier que le Père Noël est pas cool cette année...
Petit mot sur la production de foie gras, industrielle ou issue de petits producteurs (qui aiment tellement leurs bêtes qu’ils pleurent quand ils les envoient à l’abattoir, oui oui !) :
Le gavage
Le gavage du foie est un processus de stockage de graisse. Le foie devient gras, c’est alors un foie malade. On appelle cela la Stéatose Hépatique Nutritionnelle.
Le foie, gavé, prend des proportions démesurées, cela s’appelle l’Hépatomégalie. Le tout se transforme en Hépato-nécrose provoquant la mort.
Les canards sont abattus avant d’atteindre ce stade afin que leur foie soit consommable.
Le stockage de graisse sous la peau est un acte naturel de protection des palmipèdes pour mieux supporter le froid, contrairement au gavage, qui a été inventé par l’homme afin de répondre aux caprices de son palais et de mieux démontrer, encore, la supériorité de son espèce sur les animaux.
Les conditions d’élevage
1. 87 % des canards sont maintenus dans une cage en plastique ou en métal de 20 cm de large, 50 cm de long et 30 cm de haut. Les palmipèdes sont dans l’incapacité de se lever, de se retourner et d’étendre leurs ailes.
2. 13% des palmipèdes sont enfermés dans des enclos de 3m² comprenant une quinzaine d’individus.
Les souffrances (en plus du débecquage)
Les conditions d’enfermement restreignant au maximum la capacité de bouger des canards, ceux-ci souffrent :
. de douleurs toute leur vie suite au débécquage qui leur est imposé
. de blessures au cou
. d’impossibilité de se lever : à cause de leur taille, ils ne peuvent plus passer leur tête à travers leur cage et doivent vivre jusqu’à la fin de leur courte vie, complètement courbés
. de lésions dues à des problèmes inflammatoires, dans la bouche, le gosier et le jabot : perforation de l’œsophage à cause des passages répétés du tuyau de gavage
. de nécroses
. de brûlures lors de l’absorption de l’aliment qui sert à les gaver
. d’hypertrophie : leur rate et leur foie grossissent jusqu’à 10 fois le volume normal, ces organes compressent les poumons ce qui rend leur respiration très difficile et perturbe leur centre de gravité
. de diarrhées dues au choc du gavage, qui n’a rien de naturel
. de fortes difficultés à réguler la température de leur corps, le foie ne fonctionnant plus correctement
. de troubles circulatoires
. de forte hypertension
. d’insuffisance cardiaque et rénale
. d’asphyxie si la nourriture de gavage passe dans la trachée
. de crise d’hypoglycémie, si le gavage est interrompu subitement
. d’augmentation de la pression intra-crânienne
. d’insuffisance hépatique : anémies, gastro-entérites, etc…
Extrait de réglementation non respectée par la France
> Si la France respectait la directive 98/58/CE du Conseil de l’Union Européenne du 20 juillet 1998 concernant la protection des animaux dans les élevages, le gavage serait interdit dans notre pays.
Affirmations
Le gavage est un phénomène naturel reproduit par l’éleveur.
NON : certes les oiseaux migrateurs stockent de la graisse pour se préparer à leurs migrations hivernales, mais sous leur peau, pas dans leur foie. Ils seraient alors dans l’incapacité de s’envoler, et donc, de migrer ! De plus, ils ne se nourrissent pas avec les mêmes quantités astronomiques que les éleveurs font ingurgiter (un mélange maïs / eau chaude) de force à leurs canards, jusqu’à les tuer pour 40% d’entre eux.
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Vous voulez en savoir plus ?
Venez rencontrer les militants de l’association Croc Blanc qui tiendront un stand d’information samedi 12 décembre dès 14h00 aux numéros 40-42 rue de la République à Lyon.
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