Ce samedi matin, l’extrême droite appelait à un rassemblement au nom de « Stop au massacre des Français », à Vienne. Rassemblement initié après le drame monstrueux vécu par la jeune Philippine, sa famille et ses proches. Faut-il en rappeler les odieuses circonstances ?

Une trentaine de militants d’extrême droite, une très grande majorité d’hommes, attendait leur cheffe de file : Mansouri la nouvelle députée de Vienne, élue grace à l’alliance avec le RN. Des personnes qui ne sont pas de Vienne, mis à part Rubagotti.
Des hommes blancs qui détournent l’attention sur des hommes racisés.
Des caricatures d’eux-même, le crane rasé, la casquette basse, le treillis militaire et le regard vide. Quelques uns connus sur Lyon pour leurs actions violentes au sein de groupuscules identitaires.
Ils répondent à ce flyer :

Il ne faut pas se perdre dans la colère et dans la haine

Rappelons les mots de la famille : « Il ne faut pas se perdre dans la colère et dans la haine ».
Y seraient-ils déjà perdu ?

Mais les Viennoises et Viennois refusent de laisser l’espace public aux idées racistes et fascistes. Alors, alerté.es par une veille efficace, elles et ils se regroupent à quelques mètres des fascistes, ce samedi matin. Des regards sont échangés, des photos sont prises.

François Escudier - 1^er Mi-temps : Attaché parlementaire de Mansouri, 2^e mi-temps : photographe ;-)

Siamo tutti antifascisti, slogan qui date des années 1920 contre le fascisme de Mussolini.

Mansouri arrive la démarche mal assurée. Elle sert quelques mains et fait un geste qu’elle seule comprend.

Les fachos en déroute

Elle essaie ensuite vainement de prononcer un discours récupérateur rendu inaudible par les « Siamo tutti antifascisti » scandés par les résistantes et résistants locaux. Alors bien sûr, un petit crane rasé s’énerve, un casque de moto à la main. Il veut essayer d’en découdre avec manifestant.es trop bruant.es à son gout et fonce sur elles et eux. D’autres s’avancent. Mais rien n’y fait, ils n’auront pas leur bagarre. Ironique pour des gens qui passent leur temps à reprocher aux antifas leur prétendue violence. Les viennois et viennoises sont sur d’eux et elles, et leurs appuis sont solides.

Violence dans les rangs de Mansouri

Capture d’écran X (Anciennement Twitter)

Ils tentent ensuite d’entonner la Marseillaise, elle aussi masquée par l’Internationale chantée par les militantes et militants viennois.e.s.

Mansouri la députée se soumet donc aux groupuscules d’extrême droite qui ont appelé à manifester dans plusieurs villes de France. Vienne en fait parti. Sur les réseaux sociaux, des militants appellent à la vengeance... Mansouri soutient ? Mansouri essaye de récupérer politiquement sans aucune dignité. Mansouri détourne un féminicide contre la volonté de la famille qui a appelé au respect de la mémoire de Philippine.

Plutôt que de penser lutte contre les violences sexistes et sexuelles et prévention de la récidive, Mansouri veut faire basculer le débat public local dans la vendetta et la surenchère xénophobe. Est-ce trop difficile de penser pour l’électorat de Mansouri, de penser à la lutte contre le patriarcat et culture du viol ? Avec ou sans OQTF.

Et que dire de l’état de la psychiatrie en France ? Quand pourra-t-elle prendre en charge efficacement ces hommes fous de violence et de domination ?

Mansouri et ses accolites font perdre du temps à l’intelligence, à l’énergie constructive, à l’action pertinente et efficace. Non, Mansouri nivelle par le bas, c’est plus facile.

Trois ans, ça va être long... mais les résistant.es viennois.es seront toujours là !