Les années 70 ont connu un véritable « tournant » avec la naissance des premiers grands mouvements de contestation des politiques d’aménagement en France, tels que les luttes contre les projets de centrale nucléaire de Plogoff dans le Finistère et de Super Phénix, dans l’Isère, ainsi que la lutte contre l’extension du camp militaire sur le plateau du Larzac.
Ces grands mouvements d’opposition ont ensuite laissé place à une « généralisation des conflits » dans les années 80 et surtout dans les années 90. La contestation des politiques d’aménagement a alors semblé se banaliser, les mobilisations se trouvant circonscrites à une échelle régionale, voire locale, notamment du fait d’une revalorisation du territoire du proche et de l’échelle locale, mais aussi du fait que les principaux programmes d’aménagement aient été mis en œuvre.
Cependant, nous observons actuellement un renouveau des conflits d’aménagement en capacité de mobiliser à plus vaste échelle. Ces luttes s’opposent à des projets d’aménagement de grande envergures, parfois nommés « Grands Projets Inutiles et Imposés » (GPII), nouvelle catégorie militante désignant en grande partie des projets d’équipements et d’infrastructures (énergétiques, de transport, touristiques, sportifs…). « ZAD », Camp pour le climat, mobilisations citoyennes, constituent alors tout autant de manières de se mobiliser.
La ZAD de Roybon opposée au projet de Center-Parcs dans la forêt des Chambaran et la lutte contre le projet d’un Central Park pour le Grand Paris au Parc Georges Valbon en Seine-Saint-Denis figurent comme des exemples de ces mobilisations. Si elles mettent en lumière des manières de lutter différenciées, toutes deux semblent revendiquer des postulats communs : un rejet des politiques économiques d’attractivité comme seule solution pour les territoires en déclin, la remise en cause des processus de décision dans l’aménagement du territoire, l’habiter comme motif de lutte…
Nous invitions à une réflexion commune et au débat autour de ces mobilisations, à travers les moyens de lutte employés, les rapports aux territoires mis en lumières et ce que cela soulève en retour dans le domaine de l’aménagement.
Rendez-vous Vendredi 20 Novembre de 12h à 14h30 au 18 rue Chevreul (salle 604, 6e étage), Lyon 7e / Buffet prix libre prévu pour la pause midi.
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