Entretien avec Paul Le Derff, volet 1. Le chercheur décrit les mécanismes qui contribuent à laisser la plupart des homicides policiers dans l’ombre du débat public. Il pointe les liens de collusion entre police, médias et justice, et le rôle central de cette dernière.
Flagrant Déni
Flagrant déni dévoile les rouages de l’impunité, dénonce les dominations policières, soutient les plaintes et les plaignant·es. Flagrant déni est un média indépendant qui publie des infos subjectives mais surtout vérifiées, et un collectif qui propose une aide juridique et un soutien aux victimes de la police.
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« Ils ne m’ont jamais informée, comme s’ils avaient abattu un chien errant »
Le 19 août 2022, Adam a été tué par la police. Comme souvent dans ces affaires, sa mère a été informée par la presse. Le procureur affirme que l’identité d’Adam n’a été établie que l’après-midi. Pourtant dès le matin, Darmanin présentait Adam comme un jeune « défavorablement connu ».
« Permis de tuer » : Darmanin refuse d’obtempérer
Deux décisions de justice ont rappelé que l’usage des armes n’est possible qu’en cas de danger « immédiat ». Les gendarmes diffusent cette règle en interne depuis 2017, mais la police continue de s’y refuser. En attendant, la police tue trois fois plus que les gendarmes.
« Pire qu’en Russie, j’ai vécu en France la plus grave violence policière à mon égard »
Réfugié politique en France, Serge témoigne des violences policières qu’il a subies un soir de mars 2023 par la police française. Il ne voit « pas beaucoup de différences avec la police russe ».
Tirs policiers : le droit a du mal à passer dans la pratique
La police a diffusé une instruction qui affirme que la loi est « assouplie » depuis 2017… ce qui est inexact. Depuis, les tirs des policiers ont augmenté trois fois plus vite que ceux des gendarmes. Une juriste le rappelle : en droit, il faut choisir entre légitime défense et vengeance.
Un appel à dons pour financer le premier guide pour les victimes de violences policières
Le « 17 » de Flagrant déni, un guide en 17 fiches pratiques et juridiques devrait paraître cet automne. Les lacunes actuelles de la loi sont nombreuses, mais le droit peut devenir une arme. Encore faut-il que les victimes et leurs avocat·es puissent y avoir accès !
Les chiffres de l’IGPN, un iceberg des violences policières
Combien d’enquêtes ont été ouvertes pendant les manifs pour les retraites ? Ou pendant les Gilets jaunes ? Personne ne le sait ! Le ministère de l’Intérieur distille des chiffres tronqués, qui participent à l’invisibilisation des violences policières.
Depuis Macron, la police n’exclut plus les fonctionnaires violents
Exclu Flagrant déni. Depuis 2018, il n’y a plus du tout d’exclusions disciplinaires pour les policiers violents. Brutalement, les sanctions ont été divisées par dix. Sébastian Roché (CNRS) y voit un véritable « changement de standards ». Décryptage.
Grenades explosives : pour en finir avec l’impunité
Pour en finir avec les grenades de la République (2/2). Aucun policier ou gendarme n’a jamais été condamné pour un usage illégal de grenade explosive. Les seules « fautes » condamnées par la justice… sont celles de Rémi Fraisse, tué par une grenade, et d’une autre victime. L’obscénité judiciaire doit cesser.
Charge du 13 avril à Lyon : « ils visaient les crânes »
Quentin*, blessé en même temps que le journaliste d’Actu Lyon, a déposé plainte ce lundi 24 avril. Il raconte avoir reçu des coups de matraque et de pied, y compris lorsqu’il était au sol. 7 autres personnes auraient été blessées à la tête lors de la même charge policière.
ART BRUTAL « Dire l’impunité policière » Expo collective et soirée de soutien organisée par Flagrant Déni
Jeudi 4 Mai 2023 à 18h à l’Annexe de l’ECG, 45 rue Bechevelin, LYON 7E
Tir de LBD classé sans suite : la justice lyonnaise saisie
L’enquête conduite par la « cellule de déontologie » n’a jamais auditionné le principal témoin. Les deux seuls auteurs possibles du tir rejettent la responsabilité l’un sur l’autre. Une « plainte avec constitution de partie civile » a été déposée jeudi dernier.
« Vous avez du culot de venir ici pour déposer plainte contre des collègues »
Achour* a subi des violences policières à Lyon. L’hôtel de police a d’abord refusé de prendre sa plainte, avant de lui réserver un traitement peu compatissant. L’IGPN ne prend pas les plaintes, donc il n’existe aucun service d’accueil spécialisé pour les victimes.
Violences policières : la justice blanchit mais cache son chiffre noir
Les procureurs trouvent deux fois plus d’excuses aux violences quand elles sont commises par des policiers. Un quart des agents considérés comme coupables sont absous en toute discrétion. Les premières statistiques dévoilées par Politis objectivent la fabrique de l’impunité.
La justice préfère les tabassés du centre ville
Violences policières sur la place Bellecour : condamnation des coupables. Violences policières à Vaulx-en-Velin : condamnation de la victime. La justice « indépendante » valide la partialité du traitement des dossiers par le parquet.
En Guadeloupe, la gendarmerie tue “sans regrets”
C’est le seul procès pour soi-disant « refus d’obtempérer » ayant abouti à une condamnation d’un agent de la force publique à de la prison ferme. Le procès en appel devait se tenir à Lyon, le 28 Novembre 2022. Il vient d’être reporté et aura lieu en Octobre 2023.
Naïm et la proc’ qui ne savait pas lire
Lors de l’audience vendredi dernier, la justice a reproché les lacunes de l’enquête… à la victime. La procureure adjointe Karine Malara n’a pas lu le PV où Naïm se plaignait de violences policières. Récit d’une audience hallucinante.
Selon que vous serez policier ou misérable...*
Naïm face à la police, volet 2. Il a été agressé par la police en janvier 2020 à Vaulx-en-Velin. Mais c’est lui qui comparaît devant la justice. Sa plainte a été enterrée par le parquet. Flagrant déni décortique le fonctionnement d’une banale justice à deux vitesses.
BAC de Lyon : aux castagneurs, la patrie reconnaissante (suite)
Même pour l’IGPN et le procureur, les deux agents de la BAC ont commis des violences « incompréhensibles ». Pourtant au procès, les policiers ont affirmé avoir agi en toute légalité. L’institution policière semble d’accord : ils sont désormais formateurs en techniques d’intervention.
Procès de la BAC de Lyon : aux castagneurs, la patrie reconnaissante
La justice traîne, et l’administration se tait. Deux ans après la conclusion de l’enquête, les policiers mis en cause dans l’agression d’Arthur courent toujours. Pire : nombre d’entre eux ont été promus.