Vendredi 23, 8h : j’arrive devant l’université, sachant déjà qu’elle serait bloquée puisqu’ assistant aux réunions des grévistes de 17h, en tant que simple observateur, dans le but d’entendre les arguments de tout le monde et d’être informé de la situation. Cependant d’autres personnes, elles, n’étant pas au courant, se sont retrouvées face aux bloqueurs. Tout cela est parti dans une discorde anarchique catastrophique qui n’amenait à rien de constructif, et qui à même failli en finir aux mains, ce qui m’a énormément choqué, et c’est ce qui m’a poussé à écrire cet article.
Je vais d’abord commencer par expliquer ce qui pour moi à mené à la situation actuelle.
Une loi, fortement contredite, menant à un blocage. Des étudiants loupant leur cours et étant en colère.
Un vote électronique largement contestable organisé par l’université (un agent non neutre sur la question !), et posant une question n’ayant pas de rapport avec les grèves actuelles, dans le but d’être sûr d’un résultat positif à la reprise des cours. Les bloqueurs boycottant le vote électronique, l’université savait donc que le blocage continuerait.
En faisant ce vote et en obtenant sans difficulté le résultat attendu, l’université savait donc que les étudiants viendraient vendredi matin et qu’ils y aurait des confrontations, au moins verbales, surtout qu’elle avait donné aux anti-bloqueurs l’argument de la majorité appuyé par le résulat de ce vote (légitime ?).
Résultat : une division des étudiants entre bloqueurs et non-bloqueurs ; La présidence à obtenu ce qu’elle voulait. Les perdant là-dedans, ce sont les étudiants et futurs étudiants.
Il est évident que cette scission n’aidera pas à contrer la loi d’autonomie des universités.
Le groupe d’étudiant fortement majoritaire qui était « les étudiants contre la loi Pécresse » s’est scindé en deux sous-groupes.
Les anti-bloqueurs sont contre les bloqueurs, donc contre leurs idées, donc à force, contre le fait d’être contre la loi Pécresse, comme on l’appelle communément. Le résultat du blocage, qui était au départ de contrer la loi, a maintenant un effet inverse. Des étudiants sont même prêts à accepter la loi si cela leur permet de retourner en cours. Certains disent carrément ne pas aller aux manifestations pour que le mouvement s’arrête plus tôt et que les cours reprennent le plus tôt possible.
Même si je ne cautionne pas le blocage, on ne peut rejetter la faute sur les bloqueurs, du moins pas entièrement. Il y a un manque d’information, et un manque de volonté d’aller la chercher de la part de beaucoup d’étudiants assez impressionnant.
Je pense qu’en continuant dans cette optique de blocage/anti-blocage, nous sommes sûrs de perdre face au gouvernement.
L’argument principale des bloqueurs est :« Il n’y a pas d’autres solutions », l’argument des anti étant « Trouvez une autre solution ». Il est clair que ça tourne en rond.
Je pense que le mieux qui reste à faire est de créer une réunion mélant bloqueurs et anti-bloqueurs afin de reformer le groupe plus imposant qui était contre la loi.
Beaucoup de bloqueurs disent que les anti-bloqueurs devraient plus venir aux AG ; beaucoup d’anti-bloqueurs disent qu’il n’y a que des bloqueurs aux AG, ce qui n’est pas faux : forcément ils sont déjà sur place !
L’intérêt serait donc d’appeler cette réunion « Débat sur le blocage, quelles sont les solutions alternatives ? » (c’est un titre comme çà) afin qu’anti-bloqueurs et bloqueurs se rejoignent enfin dans un même groupe pour trouver une solution commune qui permettrait de mieux s’opposer à la loi. Il est plus facile de trouver une solution quand 200 cerveaux se concertent que chacun dans son coin.
Le nombre d’anti-bloqueurs à cette réunion serait donc plus important, ce qui permettrait de ré-égaliser les forces, et surtout de les réconcilier dans la discussion et le débat, et non dans la force comme ce fut le cas ce matin. La communication est l’élément le plus important pour trouver des solutions.
La communication... qui m’amène au deuxième point. Il est très difficile si l’on ne vient pas aux AG de trouver des résumés (j’ai eu ce problème pour l’AG de jeudi à laquelle je n’ai pa pu assister, et j’ai dû demander aux gens de me résumer.
Bien sûr il y a le bureau virtuel, géré par l’université, où l’on ne trouve pas grand chose, et qui n’est de plus pas neutre.
Il y a aussi Rebellyon, mais ce site ne traitant pas que de Lyon2 (encore heureux), il est difficile de trouver des informations spécifiques. De plus il faut reconnaître sa non-neutralité et le fait qu’il ne soit pas apolitique.
Il serait pourtant facile de créer un blog résumant de façon neutre ce qui se dit aux débats, aux AG, des infos sur la loi Pécresse, etc... De quoi informer plus aisément les étudiants en quête de réponses. Il suffirait qu’un lien visible soit créé sur Rebellyon, et sur le bureau virtuel (ce sera plus difficile pour celui-ci mais...) afin que tous les étudiants puissent le trouver facilement.
Voilà, bien sûr cet article n’est que l’ébauche d’une réflexion que je ne peux compléter seul car comme je le disais, c’est dans la communication qu’on trouve les réponses.
En espérant qu’un des organisateurs grévistes tombe sur ce message et s’y intéresse pour organiser cette réunion. Personnellement, m’occuper d’un site neutre récapitulant les faits ne me dérange absolument pas.
Salutations,
KUPO, l’observateur
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