Le motif de cette convocation leur a été précisé par téléphone : depuis 2003, le réseau Sortir du nucléaire met à disposition en ligne des documents « confidentiel défense » qui révèlent que le futur réacteur EPR ne résisterait pas au crash d’un avion de ligne.
Quel nouvel élément la DST cherche-t-elle à obtenir ? Les défauts de sûreté de l’EPR et ses surcoûts sont de notoriété publique. La révélation des informations « confidentiel défense » par le Réseau « Sortir du nucléaire » a déjà donné lieu à une procédure judiciaire ; elle a été classée sans suite en juin 2009. Au contraire, dans cette affaire, ce serait plutôt à l’État de fournir des informations : malgré des demandes répétées, et contrairement à ce que prévoit la loi, l’avocat du réseau Sortir du nucléaire n’a toujours pas eu accès au dossier pénal !
Pour le réseau Sortir du nucléaire, cette convocation est une pure mesure d’intimidation. À quelques jours de l’Assemblée Générale du réseau Sortir du nucléaire, l’État tente à nouveau de déstabiliser le mouvement antinucléaire en faisant pression sur des salariés militants.
C’est en toute légitimité que les trois personnes convoquées ont décidé de ne pas se rendre à cette convocation arbitraire. Elles savent qu’elles peuvent être arrêtées à tout moment et emmenées par la force. Il n’est pas question de céder devant un État qui prêche la transparence, mais classe « secret défense » ou « confidentiel défense » tout ce qui concerne le nucléaire, civil ou militaire.
Si ces arrestations devaient avoir lieu, le réseau Sortir du nucléaire appelle tous les antinucléaires, et toutes les personnes attachées au respect des libertés fondamentales, à manifester leur solidarité et leur indignation.
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