Le groupe Stop-Nucléaire Lyon appelle à la constitution d’un cortège au sein de la manifestation du 17 mars 2007 pour une
Sortie immédiate du nucléaire !
Le nucléaire n’est pas une fatalité c’est un choix politique (création du CEA par De Gaulle, en 1945, pour fabriquer la bombe) et économique (la multinationalisation du nucléaire français, sa monopolisation par quelques firmes et le nouveau partage Etat/groupes privés correspond à une stratégie industrielle). Lutter contre, c’est lutter contre cette politique militaire et ce modèle économique, le capitalisme, pour qui les risques pour l’environnement et les populations actuelles et futures viennent après les profits engrangés par une minorité.
Face au danger du nucléaire, arrêt immédiat
Il faut sortir immédiatement du nucléaire :
car un accident majeur (comme à Tchernobyl en Ukraine) est toujours possible, et plus encore aujourd’hui qu’hier avec le vieillissement des centrales en activité ;
car les déchets polluants s’accumulent, dont on ne sait qu’attendre qu’ils cessent d’eux même d’être radioactifs, ce qui prendra, pour certains, des centaines de milliers d’années ;
car, élément moderne du totalitarisme, le nucléaire nous fait courir le risque de vivre dans une société de plus en plus centralisée, où aucun changement ne sera possible, avec absence totale de contrôle et de choix des populations, mais avec le règne absolu de « ceux qui savent », scientifiques et technocrates.
Au-delà de ces risques, il est nécessaire de ne pas laisser les fantasmes scientistes continuer à nous égarer dans l’impasse industrielle dont on constate chaque jour les dégâts : de la vache folle au réchauffement planétaire, en passant par l’amiante et les leucémies d’Ukraine et de la Hague.
Stop-Nucléaire Lyon c/o Librairie la Gryffe, 5 rue Sébastien Gryphe Lyon 7e.
Samedi 17 mars : grande mobilisation dans cinq villes de France
Après la grande manifestation de Cherbourg en 2006 où 30.000 citoyens ont exprimé leur opposition à l’EPR (réacteur à eau pressurisée) et leur soutien aux alternatives au nucléaire,
manifestons tous ensemble le samedi 17 mars 2007
à 14h00 à Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse
pour dire non à l’EPR
et
oui aux alternatives au nucléaire
En France, l’industrie nucléaire a toujours obtenu gain de cause depuis 50 ans. Voulez-vous en reprendre pour 100 ans avec l’EPR ?
Ca suffit ! L’argent prévu pour le réacteur nucléaire EPR doit être consacré à la maîtrise de l’énergie et au développement des énergies renouvelables. L’Etat, EDF et Areva nous mentent : la France n’a aucun besoin d’un réacteur nucléaire supplémentaire. Si nous les laissons faire, il y aura bientôt 35 EPR en France.
Pour qu’ils ne construisent pas l’EPR, nous devons être le plus nombreux possible à la manifestation du 17 mars à 14h Place Bellecour à Lyon.
A nous d’agir !
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- Le principal faux argument du lobby nucléaire est de dire que l’électricité nucléaire produit moins de gaz à effet de serre.
C’EST COMPLÈTEMENT FAUX !
Ces dernières années le lobby nucléaire essaye d’utiliser la question du changement climatique pour enrayer son déclin programmé. L’EPR n’apporte pas d’amélioration sur le plan des émissions de CO2. L’industrie nucléaire calcule les émissions de gaz à effet de serre que le nucléaire permettrait d’éviter par comparaison avec le charbon. Les chiffres concernant ces “émissions évitées” sont souvent trompeurs, car l’alternative au nucléaire n’est pas le retour au charbon. Ainsi en Europe quasiment toutes les nouvelles centrales sont des centrales à gaz.
Les émissions de CO2 par kilowatt.heure (kWh) d’électricité produite dans les centrales à gaz représentent environ les deux tiers, voire la moitié de celle des centrales à charbon.
L’analyse comparative “cycle entier” montre que le nucléaire engendre indirectement des émissions de gaz à effet de serre.
Le nucléaire n’est pas une source d’énergie « durable » pour les raisons suivantes :
Les investissements dans les projets nucléaires absorbent des financements qui font cruellement défaut aux programmes d’efficacité énergétique et de diminution des émanations de CO2.
Les pays ayant recours au nucléaire figurent parmi les plus gros émetteurs de CO2, parce que les centrales de grande taille - qu’il s’agisse ou non de centrales nucléaires – ont tendance à conduire à des surcapacités structurelles et à stimuler la consommation d’électricité au lieu de favoriser son utilisation rationnelle.
Le nucléaire ne produit que de l’électricité, alors qu’une partie importante des besoins énergétiques des sociétés modernes concernent les transports et la chaleur. Les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie nucléaire sont beaucoup plus importantes que celles des installations de cogénération au biogaz.
C’est pourquoi une politique efficace de réduction des émissions de gaz à effet de serre doit s’appuyer sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables et non sur le nucléaire.
Toute société industrielle consomme de l’énergie sous forme de chaleur et d’électricité. Pour un ménage français moyen, le chauffage représente 2/3 de la consommation d’énergie, et l’électricité le reste… Pour illustrer ceci, l’Oeko-Institut a comparé les émissions engendrées par la production d’1 kWh d’électricité et de 2 kWh de chaleur par différents systèmes.
Alors que les centrales au biogaz ou au gaz naturel produisent généralement un tiers d’électricité et deux tiers de chaleur, les centrales à charbon, les centrales à cycle combiné au gaz ou les centrales nucléaires produisent peu ou pas de chaleur récupérable.
Même un programme nucléaire mondial massif soutenu sur plusieurs décennies ne pourrait résoudre le problème de l’effet de serre. La clé pour diminuer le réchauffement climatique causé par l’utilisation des combustibles fossiles est d’améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’énergie. Accroître l’efficacité électrique est près de sept fois plus rentable que le nucléaire pour limiter les émissions de CO2..
Une étude menée par l’INESTENE (Institut d’Evaluation des Stratégies Economique sur l’Energie et l’Environnement en Europe) sur les investissements dans la centrale nucléaire de Fessenheim et des actions de maîtrise de l’énergie dans la même région sur une période de 10 et 15 ans, concluait que :
Il est environ deux fois moins cher d’investir dans des économies d’énergies pour l’industrie que dans la construction d’une centrale nucléaire de capacité équivalente.
Le coût est environ 1,4 fois plus élevé pour les investissements dans des économies d’énergie pour le secteur commercial et résidentiel, mais globalement, le retour sur investissement des mesures d’efficacité énergétique est quatre fois plus rapide que celui d’une centrale nucléaire.
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