Une seule passion, l’arrestation : le service de police qui vous traque dans les transports en commun

4000 visites

Dans les TCL circulent de drôles de flics, en recherche permanente de personnes à interpeller. Mais que font les agent·es du SISTC ?

Comme la Région Sud (ex-PACA) et les Hauts-de-France, la Région Auvergne-Rhône-Alpes possède un service de police spécialisé dans les transports en commun. Basé à Lyon, le SISTC (service interdépartemental de sécurisation des transports en commun) intervient à la fois dans les TCL (métros, bus, trams) et dans les transports régionaux (TER, cars).

La particularité du SISTC est d’être un service dit de « mise à disposition ». Ses policier·es ne mènent pas véritablement d’enquêtes mais procèdent à des interpellations avant de remettre les personnes arrêtées aux services compétents, tels la police aux frontières, les stups ou la police judiciaire.

PNG - 689.3 ko
Dans son canard syndical, SGP police met en scène le SISTC de la plus crâde des manières et dans le plus grand des calmes

Le ministère de l’intérieur précise par ailleurs que les policier·es du SISTC « interviennent systématiquement lorsqu’un agent des services de transport public est en difficulté, dans le cadre d’une procédure de vérification d’identité pour un voyageur sans titre de transport et en renfort lors de grands événements qui génèrent systématiquement des mouvements de foule (déplacement de supporters, festivals…). »

Concrètement, ces agent·es circulent dans les transports à la recherche de flagrants délits et organisent des actions conjointes avec les contrôleur·es, dont ils sont assez proches. Comme l’explique le sociologue Jérôme Vial, interrogé par ailleurs par le collectif Grabuge, « ces agent·es fréquentent le réseau, mais aussi les infrastructures du personnel ». Pour le SISTC, le contrôle des billets constitue une aubaine. L’absence de titre de transport valide est en effet un motif de contrôle d’identité qui permet d’arrêter des personnes sans-papiers ou d’interpeler des personnes recherchées par ailleurs.

Derrière cet opportunisme dégueulasse transparaît l’une des véritables fonctions de l’obligation d’avoir un titre de transport : renforcer le contrôle social.

Article réalisé dans le cadre du dossier de Grabuge sur les transports en commun à Lyon.

« Le métier de contrôleur·e est par définition un métier de police », entretien avec Jérôme Vial

Bavure, acte isolé, excès de zèle... Les altercations violentes des passager·es avec des contrôleur·es TCL sont médiatisées comme des exceptions à la règle, bien éloignées des pratiques de contrôles quotidiens. Pourtant, comme l’explique un sociologue lyonnais, le contrôle comme action (...)

23 juillet 2019
Nouvelles frontières ? Les migrant·es traqué·es dans les bus Paris-Lyon

Les Flixbus et Ouibus sont des cibles privilégiées de la police aux frontières (PAF) qui y piste les sans-papiers, y compris sur les lignes intérieures.

26 février 2019

Groupes associés à l'article

Grabuge

  • grabuge-lyon@riseup.net

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Publiez !

Comment publier sur Rebellyon.info?

Rebellyon.info n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment être publié !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact [at] rebellyon.info

Derniers articles du groupe « Grabuge » :

› Tous les articles "Grabuge"

Derniers articles de la thématique « Aménagement du territoire / Urbanisme / Transport » :

› Tous les articles "Aménagement du territoire / Urbanisme / Transport"