Les fachos dans les rues de Lyon le 8 décembre prochain

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Pour la cinquième année consécutive, le groupuscule « identitaire » qui a usurpé le nom lyonnais de « Rebeyne » descend dans la rue le 8 décembre, sous le paravent d’une de ses multiples associations-écrans « Les Petits Lyonnais » (!). Une nouvelle manifestation par les organisateurs de la « Marche des Cochons » qui avait provoqué des violences racistes à Lyon.
Petit décryptage des groupes fachos lyonnais.

Cet texte est une version mise à jour de l’article publié sur Rebellyon en novembre 2010.
Lire aussi : article 11610 (info du 4 décembre 2012)
et Les liens évidents entre Lugdunum Suum, Petits Lyonnais et les Identitaires

Sommaire :
- Le 8 décembre
- Les Petits Lyonnais
- Derrière ces associations, toujours les mêmes : les Identitaires
- Identitaires ? Du réchauffé idéologique sous une couche de publicité
- Rebelles, mais pas trop
- Des liens pour aller plus loin


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Le 8 décembre

Si le 8 décembre est aujourd’hui la vitrine mercantile de la ville de Lyon (l’événement est organisé par la mairie depuis 1989), la tradition populaire est présente depuis bien plus longtemps, même si elle n’a jamais pris l’ampleur que certains et certaines voudraient lui donner, ni l’ancienneté qui lui est souvent prêtée.

Loin de remonter jusqu’aux épidémies de peste du XVIe siècle comme certains l’affirment parfois, c’est l’inauguration d’une statue à la basilique de Fourvière en 1852, à l’initiative et payée par les bourgeois et notables réactionnaires de la ville, qui marque le début de cette « tradition » qui n’a donc rien de populaire à l’origine, puisque le groupe social à l’initiative de la statue entretenait dans le même temps l’exploitation des canuts et appelait à leur répression.

Le sens religieux a depuis longtemps disparu en dehors des processions organisées par le diocèse de Lyon, lesquelles ne rassemblent plus que quelques dizaines de personnes.

Les Identitaires ne se joignent pas à la procession catholique mais organisent une manifestation séparée. Le néo-paganisme irrigue en effet depuis longtemps déjà leur courant politique, entretenant des oppositions avec le reste de l’extrême-droite catholique. Pour apparaître le 8 décembre, ils mettent donc en avant l’aspect traditionnel et prétendument populaire d’un événement pourtant bourgeois et religieux... mais passons, leur but est avant tout de profiter de la foule pour se faire voir, et faire participer des personnes qui ne les rejoindraient pas si les idées politiques des Identitaires s’exprimaient au grand jour lors de cette manifestation.


« Les Petits Lyonnais »

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La manifestation « lugdunum suum » en 2009

Créée en 2008, cette énième émanation des Identitaires sert avant tout à organiser cette manifestation. A part cette dernière, elle ne compte à son actif qu’un nettoyage de plaque commémorative et des articles sur l’histoire lyonnaise (souvent très orientés) publiés également sur Novopress, Fdesouche ou le site Rebeyne. L’URL du site de cette association (Culturelyon, présente sur les tracts) renvoie en réalité sur un blog de l’hébergeur Haut et Fort, lequel est notamment connu pour héberger de très nombreux blogs d’extrême-droite, et entres autres le premier site des Identitaires à Lyon, car comme d’habitude, il s’agit d’une association paravent.

La stratégie n’est pas neuve pour les Identitaires : faire venir du monde à leur idées par du culturel (caricatural), du sportif (combat uniquement), de l’associatif (rarement au-delà de la déclaration de façade) ou, à la limite, de l’humanitaire (purement symbolique et sur-médiatisé par leurs soins). Ce qu’ils appellent de la méta-politique (sic !) reste avant tout une façon un peu honteuse de ne pas montrer ce qu’ils sont vraiment.

Les Identitaires aimeraient d’ailleurs faire croire que leurs idées sont courantes parmi la population. Dans ce but, ils multiplient les structures de façade pour leurs diverses activités pour faire croire à un réel foisonnement de leur milieu politique. De Novopress [1], agence de presse fictive des Identitaires, à SDF Solidarité des Français » - sic) ou encore « Solidarité Kosovo » [2], les groupes sont légion mais regroupent toujours les mêmes personnes. Et faire le tour des bureaux déclarés de chacune de ces associations ou des personnes détenant les droits des sites internet correspondants est une véritable partie de rigolade : les mêmes noms se suivent, voire s’échangent d’une région à l’autre.

Une anecdote illustre bien notre propos : une autre émanation identitaire avait organisé il y a quelques temps à Lyon un « apéro Facebook » « saucisson-pinard », mais voulait faire croire à une initiative populaire qui ne soit pas préparée par des militants.

Les organisateurs dudit apéro prévu dans le quartier de la Guillotière sont interviewés par France 3. Parmi les personnes interviewées se trouve un jeune homme roux reconnaissable et bien connu pour faire partie de la direction lyonnaise de « Rebeyne ». Il s’en cache bien pendant l’interview, et lorsque le journaliste, l’ayant reconnu, le questionne sur son statut au sein des Identitaires et donc le rapport de son groupe politique avec l’initiative, il refuse de reconnaître les faits, bafouille et s’emmêle les pinceaux dans ses explications.


Derrière ces associations, toujours les mêmes : les Identitaires

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Manifestation des identitaires à Paris le 23/10/2010.

Rebeyne à Lyon, Nissa Rebela à Nice ou Projet Apache à Paris, il s’agit en réalité des anciens groupes des Jeunesses Identitaires : même dirigeants, mêmes militants, mêmes types de propagande, présentés aujourd’hui comme des groupes complètement autonomes et plus axés sur des thématiques régionalistes.

Cette nouvelle dénomination tente de différencier dans l’opinion publique les « Jeunesses Identitaires » du « Bloc Identitaire ». Les premiers ayant vu leur président, Phillipe Vardon, condamné par la cour d’appel d’Aix-en Provence pour « reconstitution de ligue dissoute » en septembre 2008. Le Bloc Identitaire, aux prétentions électoralistes, ne désire évidemment pas qu’on se rappelle le passé des membres des deux structures au sein d’Unité Radicale, dissoute par décision de justice suite à la ridicule tentative d’assassinat de Jacques Chirac par l’un de ses membres, Maxime Brunerie.

Les Jeunesses Identitaires ne se sont pas pour autant transformées en groupes indépendants, la structure nationale a disparu devant une autre appelée « Une Autre Jeunesse » dont la principale apparition s’est résumée en une manifestation de 250 personnes à Paris en octobre 2010. Côté décisionnel, les ordres et la hiérarchie interne à ces groupes restent sensiblement les mêmes.

Ces changements de dénomination, de structures, et parfois même de choix stratégiques mettent toujours en avant la même propagande, centrée essentiellement sur le triptyque Immigration-Islam-Sécurité, si cher à l’actuel gouvernement. Autant dire que la politique actuelle offre une vulgarisation de leurs idées à peu de frais... Prenons un moment pour revenir sur les grandes lignes de leur idéologie.


Identitaires ? Du réchauffé idéologique sous une couche de publicité

Passons sur le discours policé sur l’identité européenne, nationale et régionale qui masque mal un racisme viscéral, l’absurdité de parler d’« identité charnelle » comme ils le font nous parait assez claire sur le fond. Cherchons plutôt du côté des principes théoriques (l’ethno-différencialisme, explication sur Wikipédia relativement biaisée, on reviendra plus tard sur cette notion partagée en partie par d’autres groupes considérés comme « de gauche ») et de leurs sources (la Nouvelle Droite, la Nouvelle Revue d’Histoire, etc.).

Ces théories ne sont pas arrivées par hasard au sein de l’extrême-droite. Conscients que se trimballer les vieux refrains éculés d’une extrême-droite
plus traditionnelle n’est pas vraiment vendeur, les Identitaires piochent du côté de la Nouvelle Droite, émanation du GRECE (pour Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne. Dépasser le nationalisme par l’identité européenne, tout en s’opposant à l’Union Européenne. Depuis la fin des années 60 l’extrême-droite s’essaie, sans grand succès, à l’internationalisme régionalisé en ressortant le vieux fantasme d’un peuple européen cohérent. C’est aussi le GRECE qui a élaboré au début des années 70 la théorie de la « métapolitique » qui pousse les Identitaires et d’autres à multiplier les associations pour « faire de la politique hors de la politique » : l’idée de base de cette théorie était de contrecarrer le fait que leurs idées n’ont pas d’échos positifs dans la population quand elles apparaissent clairement. On retrouve ainsi parmi les inspirateur des Identitaires des anciens du GRECE comme Guillaume Faye.

La perception sociologique, anthropologique, des Identitaires est donc des plus nauséabondes. Leur perception historique vaut également le détour. Développant une fascination pour le « roman national », notamment à travers la vision biaisée que peut donner de l’histoire des revues aussi peu sérieuses que la NRH (Nouvelle Revue d’Histoire), les Identitaires s’inscrivent dans la droite ligne de l’extrême-droite française, celle qui n’a jamais réussi à prendre pied chez les historiens et les archéologues en raison de sa vision archaïque de l’histoire nationale. Mais les Identitaires ont également mis en avant une volonté de s’approprier des symboles historiques plus marqués à gauche, plus populaires, comme les canuts à Lyon ou les « apaches » à Paris. La situation donne des résultats surprenant puisque par exemple le 8 décembre, les Identitaires se réclamant des révoltés du XIXe siècle lyonnais en fêtent les bourreaux [3]. Dur de trouver une cohérence historique là-dedans...

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Rebelles, mais pas trop...

Finissons sur une note ironique, si les Identitaires aimeraient être les "apaches" de notre société, il n’en oublient pourtant pas d’appeler "la police avec nous" alors qu’ils manifestaient dans les rues de Lyon après les émeutes de l’automne 2010 (on ne les a guère vus venir nous voir pendant). Ces rebelles modernes venaient donc "aider la police" à "finir le travail".

Ils sont tellement rebelles qu’ils en viennent dorénavant à participer aux élections, à l’image de leur modèle italien (la Ligue du Nord). Ainsi le Bloc Identitaire, la structure "propre", s’est-elle implantée à Lyon en plus de Rebeyne, et elle participe déjà ailleurs aux élections locales. Après avoir participé aux élections à Nice (seule élection où leur score ne fut pas ridicule) ils avaient annoncé la candidature d’un "jeune européen de souche", aux élections présidentielles de 2012, c’est chose faite, et Arnaud Gouillon, ce vainqueur en puissance n’aura finalement tenu que quelques mois avant de se retirer « pour raisons financières », entre la rencontre de Fabrice Robert (président des Identitaires) avec l’état-major du FN, et l’incapacité de ces derniers à récupérer les 500 signatures tant désirées...

On pourrait passer des heures à détailler leur évolution politique, notamment le passage de certains de leurs membres de l’antisémitisme d’Unité Radicale au pro-sionisme, leur logique vis-à-vis du marché du RAC (Rock Against Communism, scène musicale néo-nazie) autour du label Alternatives, ou encore leurs tentatives d’implantation dans le milieu Hooligan… Mais ils ne valent pas la peine que nous nous étendions ici sur ces points, tout juste cet article aura-t-il eu pour but de remettre dans un contexte plus large l’initiative Lugdunum suum ; ceux qui désireraient aller plus loin trouveront ci-dessous des liens pour approfondir la question.

Aujourd’hui comme hier : no pasaran !

Pas de fachos dans nos quartiers,
Pas de quartier pour les fachos !

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Des liens pour aller plus loin :

Les articles traitant de la manifestation Identitaires du 14 mai dernier à
Lyon :
- A Lyon dans la rue - et sous la pluie - contre les racistes et leurs cochonneries
- Rassemblement des fascistes islamophobes : le point sur les violences racistes et politiques dans tout Lyon

A propos du « vieux Lyon » où se situe le local des Identitaires :
- [Reportage] L’extrême droite à Lyon, témoignages de vic­ti­mes
- Le Vieux Lyon ne veut pas devenir « Facho-land »

- Sur les liens avec le milieu hooligans : Fafland ? Panorama de l’implantation de l’extrême-droite chez les supporters de l’OL

- Un article de nos camarades de RELEXes, documenté, écrit en 2007 et mis à jours en 2010, tente une synthèse sur les identitaires : Identitaires, Bloc Identitaire, Jeunesses Identitaires : La soupe aux Vardon
Sur le même site, d’autres articles sur la question :
- De l’apéro saucisson-pinard au rassemblement du 18 juin : retour sur une manipulation réussie du Bloc Identitaire
- Une Autre Jeunesse ? (retour sur la campagne éponyme et la manifestation parisienne)
- Pour une histoire des Identitaires avant les Identitaires, lire :
Collectif, Bêtes et méchants, petite histoire des jeunes fascistes français, Paris, Éditions Reflex, 2002.

- Un autre site d’information sur l’extrême-droite française, tenue par des journalistes du monde : Droites Extremes

- Coté vidéo, pour une mise en perspective des logiques de l’extrême-droite européenne, voir le documentaire Europe : ascenseur pour les fachos (2009, Barbara Conforti & Stéphane Lepetit, Agence CAPA)

- Aux côté de REFLEXes, l’indémodable Barricata, zine du RASH Paris reste également une mine d’information intéressante.

- Retrouvez tout les articles de Rebellyon.info sur le sujet dans la rubrique « Fachos ».

Notes

[1Présenté comme une agence de presse officielle, elle fait suite à la tentative d’Altermedia partagée par les Identitaires français et l’extrême-droite belge. Notons que dans la course à la réacosphère il apparaît que les « zids » aient perdu face à Fdesouche

[2Notons à propos de Solidarité Kosovo que le candidat malheureux des Identitaires à l’élection présidentielle, Arnaud Gouillon, anciennement à la tête de cette association, a laissé la direction de cette association à une membre du bureau des « Petits Lyonnais »...

[3Comme à Paris pour le Sacré-Cœur, la décision de construire la basilique de Fourvière fut prise quelques semaines après l’insurrection lyonnaise de la Commune de Lyon, en 1870. Sur la Commune de Lyon, voir cet article.

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  • Le 8 décembre 2011 à 13:46, par BEY

    Ouai, d’accord avec anarkopunk71, j’y serais aussi.
    Mais les messages du genre « oui mais c’est mieux d’être à la manif anticarcéral... » ou « c’est plus important... » , plus important que quoi ?
    Depuis quand on peut juger entre des sujets comme le fascisme ou le milieu carcéral, que l’un est plus important que l’autre ?
    Personnellement je vais à Corbas, mais je n’y vais pas parce que c’est « plus important » qu’une contre manif au défilé des ptits (fafs) lyonnais, j’y vais car vraisemblablement, il y a une meilleure organisation, et les effets escomptés seront certainement plus proches à atteindre si la mobilisation est là.

    Parce que si vous voulez parlez d’ « importance », il serait plus judicieux d’apporter de l’importance à ce défilé nazillon auquel il ne semble, jusqu’à présent , pas y avoir de contre manif... et donc aucune contestation ouvertement faite (mis à part les « mises en garde » de certains collectif, certes utiles mais pas vraiment efficaces sur le terrain)

    En tout cas,
    TOUS SUR LYON CE SOIR, DEVANT LES PRISONS OU FACE AUX NAZILLONS, NOS ENNEMIS RECULERONT !

  • Le 7 décembre 2011 à 18:19, par anarkopunk71

    ouiais la manif anti carceral je suis au courant et j y serais mais ca aurait ete pas mal non plus qu il y ai une contre manif au moment de leur manif de fachos , vorace ne propose rien ?

  • Le 5 décembre 2011 à 13:01

    Apparament, des infos d’une contre manif aurrait tourné dans le milieu bruxellois. J’ai des potes de la-bas qui m’ont dit qu’ils allaient descendre. du coup faudrait savoir.
    Dans tous les cas, je pense plus important d’être en masse à la manif devant Corbas afin de mettre en acte ce que nous écrivons sur les murs.
    FEU AUX PRISONS

  • Le 5 décembre 2011 à 10:49, par Djou

    Communiqué de presse du Collectif 69 de Vigilance

    JEUDI 8 DECEMBRE
    MARCHE AUX FLAMBEAUX DES IDENTITAIRES « LUGDUNUM SUUM »
    NE TOMBEZ PAS DANS LE PIEGE !!!

    Depuis maintenant trois ans, une marche aux flambeaux est organisée par l’association « Les Petits Lyonnais » le jour de la Fête des Lumières.
    Cette marche nommée « Lugdunum Suum » par ses organisateurs est un appel pour retrouver le « vrai sens » du 8 décembre...
    Mais qui se cache derrière cette association dite « culturelle étudiante » ?

    L’association « Les Petits Lyonnais » dont le siège social se trouve à Saint Maurice sur Dragoire a pour objectif la découverte et la transmission de l’identité culturelle lyonnaise et européenne.
    Son président Timothy BERNARD a été un des trois signataires de la « Marche des Cochons » organisée au mois de mai dernier par le Bloc Identitaire.

    Cette marche fut interdite (à cause de son caractère stigmatisant sur une partie de la population) mais un rassemblement avait pu avoir lieu place Saint-Jean ; celui-ci fut suivi d’un déchaînement de violences dans les rues de Saint-Jean (80 fascistes contrôlés selon la préfecture, un kébab saccagé...) et un peu plus tard sur les pentes de la Croix-Rousse.

    Comment dès lors une telle marche peut-elle avoir lieu pour la 4e année consécutive alors que le président de l’association qui l’organise a de tels liens avec une organisation d’extrême-droite responsable des incidents liés au rassemblement du mois de mai dernier ?

    Nous, Collectif 69 de Vigilance contre l’extrême-droite tenons à avertir la population du piège tendu par cette association dite culturelle : derrière cette marche de redécouverte du 8 décembre se cache une organisation dangereuse voulant défendre une « Europe blanche et chrétienne ».

    Nous ne sommes pas dupes, les identitaires utilisent une nouvelle fois le prétexte religieux pour occuper la rue.
    Par ailleurs, « Les Petits Lyonnais- Identitaires » en profitent pour récupérer de l’argent sous forme de quêtes envers les passants et touristes en marge de cette marche, trompé par le caractère « culturel » de l’association, qui cache sa nature xénophobe.

    Nous demandons de la part des organisateurs de cette Fête de Lumières et aux autorités compétentes de prendre ses distances et de dénoncer cette marche qui n’a pas lieu d’être !!
    Surtout qu’en marge de celle-ci l’année dernière, un passant s’était fait agresser (40 jours d’ITT) et que le GUD Lyon a annoncé son intention de faire le service d’ordre pour jeudi prochain...

    Jusqu’à quel point accepterons-nous de voir défiler dans la ville de Lyon ces groupuscules extrémistes que ce soit sous la forme d’une manifestation ou d’une marche pseudo-culturelle ?

    Mobilisons-nous pour que cette marche ne puisse avoir lieu !!

    Collectif 69 de Vigilance contre l’extrême-droite

  • Le 3 décembre 2011 à 18:13, par grr

    non il n’y a pas de contre manif, mais il y a mieu, il y a une manif contre la prison.
    https://rebellyon.info/Manifestation-pour-faire-la.html

  • Le 3 décembre 2011 à 18:04, par anarkopunk71

    y a t il une contre manif ? si oui ou et quel heure svp merci

  • Le 1er décembre 2011 à 01:54, par @sagesse

    « sagesse » te va tres mal comme pseudo , la violence quand elle consiste a se defendre contre une extreme droite se voulant hegemonique dans les rues est plus que necessaire.
    Sinon dis moi ,tu crois que tendre l’autre joue va les calmer ? essaie d’aller les voir et tends l’autre joue ,on va rigoler..(a moins que tu ne comptes sur la police pour faire le « sale travail » a la place de la gauche ? sale travail que bien des policiers ne feront jamais ,soit dit en passant)
    Evidemment la violence ponctuelle et repetons le defensive ,n’est qu’une petite part du combat antifasciste ,l’ autre versant etant d’informer ,et aussi de proposer des alternatives credibles au capitalisme (car c’est bien en grande partie le capitalisme qui aliene les gens et les pousse en reaction vers des mauvaises reponses, comme le fascisme ou l’integrisme )

  • Le 29 novembre 2011 à 20:51, par sagesse

    la violence est ridicule et c’est vraiment ce mettre aux niveaux des nazillons.
    L’information et des actions concrètes sont la meilleur des armes.Tu veux faire quoi des commandos de punition expéditive comme eux font des ratonnades.
    L’encouragement de la violence pure mais l’extrême gauche dans le même sac avec l’extrême droite. Nos meilleurs armes la communication,l’information,le dialogue...

  • Le 29 novembre 2011 à 19:35, par Un mec

    Bon allé, faut qu’on organise quelque chose, comme d’habitude je suis sur qu’il y a beaucoup de gens qui sont motivés mais il suffit de s’organiser ! Commencez à en parlez autour de vous, à informer le maximum de monde et je suis sur qu’on pourra faire quelque chose !

  • Le 29 novembre 2011 à 04:26

    ce que tu decrits (avec raison) de la croix rousse (a savoir la boboisation de ce quartier) n’est pas vrai du 5e : Il ya des quartiers tres bourges depuis toujours,mais Menival ,Soeur Janin ,Valdo, les Poncettes ,ou meme la cite de la Sara a Fourviere (et oui !!!) sont des quartiers populaires ,et qui ne sont pas pres d etre investis par les bobos car logement social...
    Je suis issu du 5e ,et je me souviens que dans les annees 80 et 90 quelques skins (de droite) se sont pris des roustes memorables par les lascars de ces quartiers et ont disparu peu apres du paysage..
    Tant que ca restera affrontement confidentiel anars/fafs,les fafs tiendront le quartier saint Jean..Par contre si les lascars de l’arrondissement etaient informes qu’il y a des fafs qui ratonnent en lache a Saint Jean ,les fafs gicleraient tres rapidement.
    Il faut continuer a informer ,c est la seule solution ,donner les noms des pubs qui sont complaisants avec les nazillons ,et aussi informer sur leur local.

  • Le 20 décembre 2010 à 18:17, par lazzare

    C’est vrai que la passivité est en train de l’emporter. En même temps, tellement de gens du peuple -au sens matériel du terme- ont du mettre les voiles faute de fric qu’il n’est pas surprenant qu’ils s’en foutent complètement. Va expliquer à une personne priée d’aller crécher à 30 bornes de Lyon qu’il lui faut être solidaire des habitants de cette ville de merde. Les quartiers populaires de Lyon, de toute façon, tu les trouves au delà du périphérique, mais certainement pas à la croix rousse ou dans le 5e. Se battre contre quoi, quand la première des discriminations, le fric, relègue tous les individus, faute d’un salaire conséquent, hors des murs de la ville. Et quand ses comportements ne sont pas le fait exclusif des fafs, mais de l’ensemble de la population résidant dans Lyon intra-muros ou quartiers ’populaires’.

  • Le 15 décembre 2010 à 14:56, par ..

    Le problème est d’arriver à mobiliser suffisamment de monde, de passer à 150 les flics sans trop se faire roder, puis de savoir quoi faire : une manif déclarée contre un rassemblement illégal...
    La manifestation du 10 avril, elle est loin, et n’a eu lieu qu’une fois... A quand la prochaine manif antifasciste ?

  • Le 14 décembre 2010 à 21:39, par ouzb

    meme réponse que youk, et on clos le chapitre.
    c’est pas vraiment une leçon, c’est plus la traduction d’une exasperation, celle d’etre seuls suite justement à une manif où nous étions super nombreux. Je ne critique pas tout ce qui se fait puisque j’y participe également !
    simplement l’impression qu’il y a beaucoup de paroles entre convaincus et peu de paroles ou actes en dehors.
    pour francis, on doit pouvoir se croiser dans les monts si tu traines ailleurs que dans les bals...il y a encore beaucoup plus de travail autour de lyon qu’en centre ville, c’est bien vrai.
    désolé de faire chauffer vos nerfs !
    au plaisir

  • Le 14 décembre 2010 à 20:49, par youk

    Bonsoir à tous

    Bon bah je vois que mon commentaire à au moins fait réagir.
    Je vais éclaircir quelques trucs que j’ai écrit et répondre à ceux qui ont réagi :

    Au projet Rafal :
    Je le répète encore une fois, ce n’était pas pour vous critiquer, juste pour savoir pourquoi nous ne vous avons pas vu, vous et les Voraces. .Et je ne vais pas vous reprocher d’avoir été pris par les autres terrains sur lesquels vous êtes actifs.
    J’avoue que la situation ne s’y prêtait pas trop.

    Deuxièmement, j’accepte volontiers votre proposition de prendre contact avec vous.

    Et aux autres :

    Je ne venais pas donner des leçons, bien au contraire.
    Je me suis indigné de l’absence de personne qui contesterai une telle manifestation, et j’espère que vous auriez tous fait pareil ! Se retrouver démuni devant eux, je pense que beaucoup de gens voient ce que ça fait, et surtout à chaud !
    Sur le fait que l’antifascisme ne s’applique pas que dans le réactif, je n’ai jamais dis le contraire. Si c’était le cas, la « guerre urbaine » serait l’unique solution et la facette politique du fascisme actuel, la plus dangereuse, ne serait pas réglée.

    Après je ne préconisait pas de casser la gueule à tous le défilé, ni même de casser la gueule tout court, mais je vous jure que les 50 qui ont déboulés après vers st paul, ne méritait que ça !
    Non, mais au moins leur faire comprendre qu’il y a des personnes qui ne pensent pas comme eux, bien au contraire justement.

    Enfin je ne prône pas le « combat juste, le vrai, le bon, l’unique », ça fait bien trop fasciste justement. Je n’ai critiqué aucune forme de combat d’ailleurs, puisqu’il n’y en a pas eu justement.

    Voila pour ça.

  • Le 14 décembre 2010 à 14:42, par francis123

    pour ouzb :

    salut à toi

    ta colère est justifiée, et nécessaire par les temps qui courent... je comptais t’accabler d’une longue et soporifique réponse pour te prouver qu’un contre rassemblement n’aurait pas été possible ce 8 décembre. Mais je ne vais pas le faire alban01 s’en étant très bien chargé.

    Par contre, étant moi même de la campagne lyonnaise, et en ayant plus que marre de voir des consanguins élevés au grain qui se baladent lookés comme des gros boneheads en écoutant de la techno dégueulasse et des chansons paillardes dans les bals, les skatepark, les fête de village ou autre....je serais bien content qu’on se contacte, si ca se trouve on viens du même coin, et on pourrait lutter ensemble pour prendre le mal par la racine, qui n’est pas st Jean, mais bel et bien toutes les ravissantes communes du pays mornantais, monts du lyonnais ect...

  • Le 14 décembre 2010 à 12:25, par alban01

    Je n’avais pas envie de m’exprimer sur ce sujet, mais je vais rebondir sur l’intervention de « Z » que je rejoints en partie.
    Les tenants des « Yaka... » et des « faukon... » me commencent à vraiment me gonfler.

    Déjà d’une : celà fait effectivement la troisième année que ce défilé au flambeau a lieu.
    Personne n’avait jamais rien dit jusqu’à cette année.
    Les identitaires (ou leurs émanations) ont été super habiles : ils reprennent à leur compte et sans vergogne une tradition religieuse à la con, mais populaire.

    Ca attire forcément des gens, ils se sont laissés avoir et les ont rejoint en route d’où le succès. Pas besoin d’avoir fait l’ENA pour comprendre ça !

    De deux : S’en prendre au défilé ? Laissez-moi rire.
    Entre les flics en tenue, les civils qui rodaient et les sales gueules d’en face (au moins 150 fafs, à peu près, dont des vieux skins bien louches) ; celà aurait été irresponsable !
    Je rappelle que ce défilé à la mords-moi-le-noeud était autorisé par la prefecture, et que les autorités ne nous font pas de cadeau ! (Cf : manifs retraite du mois d’octobre). Vous avez déjà oublié ????

    Concernant les « 50 fafs » qui sont redescendus à Saint Paul,(je ne suis arrivé qu’après) être (ou devoir être) 100 à les virer, ne s’improvise pas ! On rassemble pas autant de monde en claquant des doigts !!!!Merci aux pseudo- warriors de pas trop la ramener.
    On arrive déjà pas être la moitié pour contrer le manif identitaire pour Gallinier devant le palais de justice...

    Nous somme pourtant capable du meilleur :
    Lyon, une ville de de bourges, de flics, de ptits bobos,de fafs ? Où « personne ne bouge le petit doigt » ?
    C’est ça, oui ! Je rappelle que le 10 avril dernier nous étions près de 2500 personnes dans les rues de Lyon.
    Sans doute la plus grande manif antifasciste unitaire en(f)rance depuis 2002.
    Même à Paris pour contrer les fafs le 9 mai de chaque année, ils ne font pas mieux.
    Je rappelle pour ceux qui ont de la mémoire, les grosses mobilisations lyonnaise qui ont suivies l’élection de sarkozy. PLusieurs jour où nous avons littéralement tenu la rue.
    Le jour où les fafs rassembleront autant de monde sur lyon n’est pas prêt d’arriver.

    Les habitants de certains quartiers lyonnais apprécieront, en outre de se faire traiter de « bourges » ou de « bobos », malgré la hausse de l’immobilier, allez voir du côté de la Duchère, de la guille...

    Je rappelle enfin aux « énervés » et aux autres plus « conventionnels », que Lyon est une des rares grandes villes (en dehors de paris) où tous les courants, parti et orga « antifa » sont représentés, et il y en a pour tous les âges et les goûts !
    Ce n’est pas non plus les lieux de vie où se retrouver qui manquent !

    Nous avons beaucoup d’atouts. A nous de convaincre les gens.

    Désolé de m’être emporté et pour ce post un peu long et décousu, mais il fallait que « ça sorte ».

    Sincères salutations Antifascistes, Anticapitalistes et Antisexistes à tous.

  • Le 14 décembre 2010 à 10:04, par S.

    C’est sympa les leçons mais la lutte antifa elle est quotidienne, pas seulement réactive et donc les injonctions à deux balles vous pouvez vous les garder les gars.
    Le combat sur le terrain (sur tous les plans : social, idéologique, physique...) on a pas attendu les donneurs de leçon pour le mener, mais ça se fait pas à l’arrache, sans tenir compte du rapport de force, et ça se résume pas au spectacle mais à un travail de fond pour pèter la base sociale des fafs.

    Le développement de mouvements populaires fait mille fois plus pour l’antifascisme que l’activisme à deux balles qui consiste à courir partout où sont ces salopards.
    Y a qu’à voir comment ils se sont retrouvé à la ramasse lors des premières semaines du mouvement de grève sur les retraites (il a fallu que les flics leur dégagent le terrain pour qu’ils reviennent faire les auxiliaires des patrons et de l’etat)

    Les fafs ont d’ailleurs bien compris çà à une époque, puisqu’ils ont laissé de coté l’activisme (alors que le rapport de force leur était très défavorable) pour travailler à leur implantation de manière systématique, et c’est pour cela qu’ils ont gagné du terrain.

    Ils ont compris l’importance du « métapolitique », de l’influence culturelle, d’une stratégie systématique et pas juste dans la réaction.
    Ca ça veut dire qu’il faut savoir penser stratégie et pas juste avec ses couilles.

    Donc pour celles et ceux qui fantasment sur « chasseurs de Skins », ils devraient aussi se renseigner sur l’état de la situation à Paris et ailleurs, sur la réalité de cette époque bien loin des délires mythos de ce film à deux balles. Mais c’est sur ça suppose de se coltiner à la réalité du terrain au quotidien, pas à venir une fois de temps en temps, et pousser des cris sur la réalité des fafs à Lyon.

  • Le 14 décembre 2010 à 00:06, par la

    Il n’y a pas de tri.
    Les mots sont un soutien aux actions.Ils sont complémentaires et indisociables, mais si certains préfèrent parler et débattre à l’action, alors j’espère que leurs discours aboutiront à des actes concrets. Sans quoi les belles paroles se révèlent inutiles.
    Il est primordial de débattre sur nos combats et de faire passer nos idées sur divers forum etc..mais, si il n’y a pas de suite alors ces sites, journaux ou asso deviennent inutiles.
    En etant juste une bande de potes (sans étiquette apparente), chacun de notre côté, de petites actions apportent surement plus que de grand discours.
    Mais jspr cependant, que certains trouveront les bons mots pour réveiller tous ces gens qui, bien heureux d’être « révoltés contre le système et les injustices » restent gentimment tapis dans l’ombre.
    Vive la spontanéité

  • Le 13 décembre 2010 à 19:15, par z

    Va falloir arrêter ce tri sélectif entre ceux qui font ou voudraient faire et ceux qui ne font rien qu’à écrire. S’il y en a qui ne se sentent « que » d’écrire, ce n’est pas incompatible avec ceux qui ne se sentent « que » d’agir. D’autres font les deux. Ok. Mais l’un et l’autre ont leur efficacité, l’un et l’autre sont complémentaires. Pas besoin de les opposer.
    Au final c’est bien gentil de dire et de répéter faudrékon...yaka ou yavaika, bé vas-y ! si là est pour toi le vrai combat : organise un collectif, associe-toi, mobilise et sois convaincant, ça t’évitera d’avoir à te reposer sur les organisations que tu critiques. Mais bordel, arrête ta morale à deux balles du combat juste, le vrai, le bon, l’unique.

  • Le 13 décembre 2010 à 16:35, par Projet RAFAL

    Youk, pour répondre a ton coup de gueule légitime, je te propose de prendre contact avec nous .

    Voici notre mail, pour plus d’intimité : projet.rafal@gmail.com

    No pasaran !

  • Le 13 décembre 2010 à 15:40, par ouzb

    salut à vous les rebelles de la toile !
    je vois que j’ai été devancé par mon collègue youk pour laisser un message sur ce site à propos de ce qu’on a vu vendredi...mais je vais dire tout de meme ce que j’en pense à froid et donc avec un peu plus de sérénité qu’en fin de semaine passée...je ne sais pas si la populace pseudo énervée lyonnaise s’est dit au soir du 8 décembre « nous laissons la ville aux touristes et aux faf » mais toujours est-il que nous nous sommes retrouvés mercredi à 4 dont 1 lyonnais pour assister à ce magnifique défilé au flambeau.C’est bien beau d’écrire des articles de 3 pages sur un site mais il faudrait peut-etre se reconnecter avec le réel. Bien sûr il faut se tenir informés, mais on a pas dit bouffer betement de l’information et des idées, il faut peut etre aller les dépenser sur le terrain parce que etre au courant de tt ce qui se passe au fond de son fauteuil ça n’a jamais fait changé quoi que ce soit.
    Ce que j’ai vu me fait gerber, mais je crois que ce qui m’a le plus dégouté c’est de me retrouver tout seul a gueuler dans le vent. Et pourtant on en voit des militants si on se promène un peu dans certains quartiers de Lyon, mais ça doit etre une vitrine, à croire que la peur de se casser un ongle ou d’avoir un bleu est plus forte que les idees. Sortez de chez vous bordel !
    Dans une ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants ne pas etre meme une centaine pour contrer ça c’est une honte. Je ne suis pas lyonnais et j’en suis bien content (vous direz tant mieux pour toi) parce qu’entre les hordes de bourges, les flics, les ptits bobos,les fafs vous etes bien lotis. Mais continuez, faites y rien ou quasi, ça s’arrangera.
    Pendant ce temps là, on s’organise en campagne, hors de tout mouvement libertaire ou autre appellation d’origine controlée.
    Si certains d’entre vous se mordent les doigts de ne pas faire grand chose sur lyon, n’hesitez pas à bouger dans les 50 bornes autour, ya du boulot et dla motiv !! moins de caméras, moins de flics, moins de soporifiques//plus de fafs et des lieux où ils se rassemblent tous les week-ends !!!ya plus qu’à agir !
    on continuera à descendre à locaz sur lyon mais ça durera pas si ya toujours personne...
    rdv à la prochaine action (avec plus d’action j’espere)ici ou ailleurs, armés ou pacifiques l’essentiel c’est au moins d’être là...

  • Le 10 décembre 2010 à 12:00, par ytraz

    Youk,

    Pour info ça fait 4 ans qu’ils font ça, donc tu te réveilles un peu tard. J’habite à Lyon depuis quelques mois et ça me fait halluciner que personne ne bouge le petit doigt, a part pour des rassemblements (manifs etc...).

    J’ai les boules parceque j’ai l’impression que les libertaires lyonnais (que je ne connais pas) s’eparpillent dans des actions, certes interressantes et enrichissantes, mais ils en oublient l’essentiel à savoir le combat sur le terrain. Faire des rassemblements informels en ville, actions coup de poings etc...

    Pour le moment c’est eux qui font l’actualité et pour tout dire çe ne donne pas plus envie que ça de m’investir dans le mouvement lyonnais.

    Pourquoi ne rien avoir fait ?

  • Le 9 décembre 2010 à 20:23, par youk

    Alors bonsoir à tous
    C’est un coup de gueule que j’adresse aujourd’hui.

    Alors ça part d’un constat assez inquiétant : Des saloperies d’identitaires organisent une « manif » dans lyon, hier soir... déjà là, il y a un hic. Personnellement, en plus du fait que je peux pas les blairer, savoir qu’ils vont encore une fois ouvrir leur gueule et se montrer me « tend » un petit peu. Mais passons.
    L’info a été balancée sur leur site, ainsi que sur rébellyon, je suis bien évidemment tombé dessus, puisqu’un minimum engagé sur les terrains libertaires (notamment antifascistes).
    Qu’à cela ne tienne, je savais que des collègues devaient venir, je les ai donc prévenus puisqu’il me semble que c’était la moindre des choses.
    Je rejoins mes trois amis non loin de la place où devaient se rassembler les identitaires, à quelques dizaines de mètres d’eux.
    Deuxième hic : à ma grande surprise, mes trois collègues étaient les seuls à être là pour contester ce rassemblement. Je me dit, oh, les gens vont arriver, ils ne vont pas laisser faire ça, au moins ceux qui habitent aux alentours, ou au moins les gens qui passent devant... le grand naïf que je suis !
    Bref, le cortège se met en marche, quelques flics de la municipale encadrent devant et derrière (quand je dit encadrent, en fait ils leurs ont ouverts des barrières qui nous étaient fermés à nous...quels gentils chiens de garde). A ce moment là, nous sommes à une intersection et les fafs nous passent devant. Un de mes collègues pousse un fort sifflement, tous les fafs se retournent, ils étaient à vue de nez 300.
    C’est vrai que 300 contre 4, c’est moyen quand même... du coup on l’a pas trop ramené sur le moment, à notre grand désespoir.
    Ils ont continués à avancer, en nous faisant bien comprendre qu’ils nous avaient bien repérés.
    On les a suivis un moment, mais en attendant un autre ami, nous les avons perdus.
    Une personne nous informe qu’elle les a vu partir du côté du vieux lyon.
    Comme nous n’avons pas pu les rattraper, nous avons avançé jusqu’à st paul et nous nous sommes assis sur les marches de la gare.
    Nous avons but un coup pour nous calmé de l’énervement qui nous avait envahi, et je pense que c’est bien normal dans une situation pareil, d’être énervé ! De ne rien pouvoir faire, hormis se retrouver à l’hopital...
    Une heure est passée pendant que nous squattions les marches de la gare lorsque nous avons entendus des chants se rapprocher « Lyon ! Lyon ! Lyon !... »
    Une troupe d’une cinquantaine de fafs, les plus nerveux je pense, ont osés redescendre dans la rue, à grands coups de chants identitaires. A peine avaient ils déboulés devant la gare que lorsque nous avons nous aussi haussé la voix (à ce moment là on étaient deux ou trois de plus), le cortège à fait direct demi-tour dans notre direction. Des flics sont intervenus (et c’est malheureux à dire mais je pense que sans eux, ils nous seraient tous tombés dessus) et ils sont repartis en chantant la marseillaise, normal quoi.

    Et en même temps, comment pourrait-on leur en vouloir ? Personne les stoppe, ne les insulte, ne s’indigne, personne n’ose hausser la voix. Au point que seuls les flics sont intervenus pour nous, même pas un seuls de tous ces cons qui nous regardaient, qui étaient là mais qui ne faisaient rien, trop obnubilé par le vin chaud sans doute, ou par le train train quotidien.

    Mais à côté de ça, lyon est une belle ville , et une ville où il y a, attention...DEUX collectifs antifascistes, rien que ça !
    Alors loin de moi l’idée de leur faire du tord, ni même de leur reprocher quoi que ce soit (je me suis même réjouis de cela et j’avais même l’intention de me rapprocher des ces collectifs, pour une résistance plus organisée et plus utile) mais plutôt de leur poser des questions :
    Quel est leur but au sein de la ville de lyon ? Celui de , je cite « promouvoir nos valeurs libertaires, antifascistes, anti-autoritaires et antisexistes face à l’ensemble des discriminations et des oppressions subies quotidiennement. » pour ceux qui, je re-cite « en ont marre de rester passifs ».

    Alors c’est simple, hier soir, ont étaient , alé, une petite dizaine à lyon a en avoir marre de rester passifs, à ouvrir notre gueule, à se sentir antifasciste en somme.

    Pourquoi n’y a t’il pas eu de réponse à un rassemblement pareil ?
    A quoi cela sert-il de créer des collectifs si ils ne sont même pas représentés lorsqu’une manif fasciste, prévue, et annoncée sur un site comme rébellyon, déboule dans les rues de lyon ?
    Comment est-ce possible ?
    Quelque chose m’échappe là, ça devient très grave !
    Eux prennent de plus en plus d’assurance, ils ne craignent même plus de descendre dans la rue , ils savent qu’ils n’ont même plus à faire face à une réponse antifasciste...
    A l’heure qu’il est, ils doivent bien rigoler,et je serais pareil à l’heure place.
    Hier ils ont gagnés une bataille, et oui, celle d’avoir réussi à ridiculiser la scène antifasciste de lyon, et même à rallier des gens, devant nous, à leur immonde cause.

    Où sont donc passés les résistants de cette ville ? Où sont donc ceux qui, par leur culture, leurs couleurs, leurs musiques, leurs mode de vie, leurs idéaux, leur morale, se ressentent antifasciste ?

    Hier ils étaient 50 à provoquer, nous aurions put (ou dut) être 100 à les virer !
    Que croyez vous qu’ils font, eux ? A part répandre leurs idées et faire des guet appens à ceux qui n’ont soit pas la bonne couleur, soit pas les bonnes fringues, soit pas les bonnes idées ? Je les ait croisés déjà dans la rue, et je ne suis assurément pas le seul, à s’être fait cassé la gueule, à la sortie d’un concert, à les voir se multiplier dans nos campagnes au sein des bals, il y en a marre !
    La discussion n’est plus possible avec des gens comme cela, eux l’ont déjà oubliés.

    Il fut un temps où une jeunesse avait pris parti de contrer ces fachos, notamment à Paris, certes par la violence, mais lorsque l’un d’entre eux ira frapper votre enfant pour ses idées, pour ses potes, pour ses gouts vestimentaires, alors c’est là que nous trouvons la violence légitime... A croire qu’il faut qu’il y ai des morts pour que les gens pensent haut et fort NO PASARAN !

    Un docu intitulé « Antifas, Chasseurs de skins », qui doit être connus de pas mal de monde, mérite d’être vu.
    Et pour les nostalgiques de ce temps là, RDV très prochainement.

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