Une vidéo de l’expulsion violente de l’occupation de la clinique de l’Union, en septembre 2019, avait été diffusée. Voici le récit d’un des occupants confronté à de graves violences policières, et aux remarques racistes de policiers et d’une juge.

La Caisse de Solidarité est un collectif qui existe depuis plus d’une
dizaine d’années et qui est partie prenante des conflits sociaux sur la
région lyonnaise. Nous luttons contre les violences policières et la
répression des mouvements : étudiants & lycéens, luttes sociales,
écologistes...
Nous fournissons des conseils pratiques concernant les manifestations, les garde à vue et les procès sous forme de tracts et de formations. Nous publions également des récits de comparutions immédiates, de violences policières et des textes d’analyse.
En outre, nous orientons vers des avocat∙e∙s de confiance et nous
fournissons une assistance financière aux personnes interpellées et à
celles condamnées.
Nous ne sommes pas des professionnels du droit. C’est à travers nos
expériences militantes, nos lectures, notre fréquentation du tribunal et
notre participation aux luttes que s’est fondé notre collectif. On peut
venir nous voir pour témoigner, discuter de stratégies de défense, du
choix d’une avocate, trouver des solutions au niveau économique suite à une condamnation, etc. En un mot : on est là pour ouvrir la possibilité d’envisager les choses à plusieurs plutôt que seule.
De manière générale, la justice condamne à tour de bras. Le simple fait de se trouver face à elle fait bien souvent de nous une coupable d’office.
Nous ne reprenons pas à notre compte les catégories de « coupable » et
« innocent ». Nous partons plutôt du sentiment qu’il est nécessaire de
s’organiser contre la répression et de ne pas laisser sur le bord du
chemin les gens confrontés à la police, à la justice et parfois à la
prison.
Une vidéo de l’expulsion violente de l’occupation de la clinique de l’Union, en septembre 2019, avait été diffusée. Voici le récit d’un des occupants confronté à de graves violences policières, et aux remarques racistes de policiers et d’une juge.
Ce texte a été écrit par les meufs de la Caisse de Solidarité de Lyon (puis validé par l’ensemble du collectif), à la suite de débats qui traversent un grand nombre de collectifs militants depuis de nombreuses années. Sans prétendre apporter des solutions définitives, il vise à alimenter la réflexion sur les alternatives à la justice étatique, y compris la gestion des agressions sexuelles.
Deux ans après la première version de la brochure de la Caisse de solidarité sur les fichiers de police, de renseignement et d’identification administrative, une mise à jour est nécessaire. Ce texte recense 60 fichiers actifs d’identification administrative, fichiers de police, fichiers de justice et fichiers de renseignement, en somme tous les outils dont l’État s’est doté pour le contrôle des populations. On y trouve la manière dont ils fonctionnent mais aussi comment savoir ce que l’État sait de nous et finalement comment lui demander de nous oublier.
Presque une quinzaine de personnes ont été tuées lors d’« interventions policières » depuis le début du confinement. Une quinzaine de noms qui viennent s’ajouter à la liste interminable des victimes de crimes policiers, aux côtés de Zyed et Bouna en 2005, Wissam el Yamni et Amin Bentounsi en 2012, Rémi Fraisse en 2014, Adama Traoré et Mehdi (à Lyon) en 2016, Zineb Redouane en 2018, Steve Maia Caniço en 2019. Sans parler de tous ceux qui n’ont pas fait la une. Une vingtaine par an si on veut s’adonner à un décompte macabre.
Suite au rassemblement appelé par le comité vérite et justice pour Mehdi le samedi 13 janvier, et la manifestation contre les violences policières qui a eu lieu, 3 personnes sont passées en comparution immédiate aujourd’hui :
L’une, arrêtée lors d’un contrôle préventif, a été relaxée de l’accusation de « groupement en vue de », et condamnée pour port d’arme (une gazeuse) à 3 mois de sursis probatoire et 140 heures de TIG + 5 ans d’interdiction de port d’arme
Deux ont été condamnés a (...)
Un retour radiophonique sur le racisme, les violences policières et celles et ceux qui manifestent depuis deux semaines en France contre l’ordre policier.
Ce lundi 18 mai, deux personnes étaient jugées suite à la manifestation de samedi 16 mai appelée par de nombreux groupes de Gilets jaunes. Compte-rendu d’une audience à peine déconfinée.
Depuis le mois de mars on assiste au déploiement d’un arsenal de mesures destiné à enrayer la propagation du covid-19. Bien loin de concerner le seul champ médical, ces mesures impliquent des transformations profondes du fonctionnement des institutions étatiques, et notamment judiciaires. L’état d’urgence sanitaire instaure un État autoritaire, anéantit les droits de la défense et exacerbe le réflexe sécuritaire. Dans ce contexte, les groupes de défense collective et legal teams restent actifs pendant le confinement pour ne laisser personne isolé·e face à la police et aux juges.
Le confinement, c’est la police qui tient la rue pendant que nous sommes sommés de la déserter. Tout l’arbitraire du pouvoir policier s’y déploie encore plus allègrement que d’habitude : vérification des courses illégale, remarques absurdes sur la légitimité ou non d’un déplacement, racisme exacerbé, passage à tabac et garde-à-vue (sans forcément de déferrement, en guise de punition). Suite à l’appel à témoignages publié il y a un mois, petit passage en revue des anecdotes et témoignages reçus, dans la région lyonnaise mais aussi ailleurs en France.
Suite à la propagation rapide du Covid-19 sur toute la planète, le gouvernement a annoncé ces derniers jours la quasi-suppression de la liberté de circuler dans la rue sous peine de fortes amendes, et la mobilisation de milliers de flics dans les espaces publics. Comme en Italie, en Espagne, en Tunisie ou en Chine, le même scénario se répète : les rues se vident et les contrôles policiers se multiplient.
Samedi 7 mars, c’était l’acte national 69 des gilets jaunes à Lyon. Un bon millier de manifestants venu de toute la France a résisté à la pression policière toute l’après-midi place Bellecour et a même réussi une percée rue Victor Hugo. La détermination ne faiblit pas. De l’autre côté la répression a été féroce : une grosse vingtaine de blessés dont au moins cinq à la tête et sept interpellations. Ce lundi, deux des personnes arrêtées passaient en comparution immédiate.
Après une petite pause de début d’année, le bistrot de la caisse revient aux affaires, mais avec une nouvelle forme. Rendez-vous le samedi 29 février pour le goûter de la caisse de solidarité.
De la première manifestation du 5 décembre jusqu’à cette fin de semaine, on peut déjà noter : Un homme condamné (le 6/12) en comparution immédiate à 4 mois ferme sans mandat de dépot + 2 ans d’interdiction de manifestation à Lyon et Paris pour « violences sur policier ». Lors de son procès, le préfet a interdit l’accès à la salle du tribunal aux soutiens à cause de « risques de trouble à l’ordre public » (une première à Lyon). Un étudiant condamné en CRPC (le 9/12) à 3 mois avec sursis (...)
Prenons nos précautions quand on sort pour une manif, une action, ou autre. Face à la police, face à la justice... réduisons les risques ! Mise à jour du tract (dispo en pdf à la fin de l’article) de Témoins - la Caisse de solidarité.
Après 6 mois de mouvement Gilets jaunes, voici un point sur l’activité de la Caisse de Solidarité en lien avec la « Commission Justice Gilets Jaunes »
L’acte XXVI a beaucoup mobilisé sur Lyon. Le lendemain, au tribunal, le storytelling judiciaire qui veut fait croire au mythe des gentils policiers fatigués par tous ces samedis de mobilisation et subissant les violences brutales des gilets jaunes était de sortie. Récit.
Ce lundi 29 avril, quatre gilets jaunes étaient jugés en comparution immédiates au tribunal de grande instance de Lyon suite à la manif du 27 avril. Dans l’enceinte judicaire lyonnaise, le nouveau délit de dissimulation du visage créé pour condamner encore plus lourdement les manifestants fait un tabac auprès des magistrats : trois prévenus sur quatre ont été interpellé et sont jugés pour ce nouveau délit liberticide. Récit d’une justice au service de la police.
Le bruit d’un fichage des manifestant·e·s dans les hôpitaux courait depuis l’hiver. Cette semaine, le Canard Enchaîné a mis en lumière l’existence de ce fichier SiVic, utilisé dans les hôpitaux. Quelques infos complémentaires sur son origine, son fonctionnement, et ce qu’on peut faire pour en sortir.
Où l’on entend un procureur assumer que ce ne sont plus désormais les seuls « casseurs » qui sont l’élément à neutraliser mais bien l’ensemble du mouvement des gilets jaunes. Où l’on observe que bien que n’ayant rien « fait », un gilet jaune peut en toute légalité être condamné à 2 mois de prison ferme.
Les comparutions immédiates de gilets jaunes se suivent et se ressemblent au tribunal de grand instance de Lyon. Les juges obéissent aux ordres de leur hierarchie et condamnent à tout va avec l’espoir de casser le mouvement et peut-être d’obtenir une promotion. Récit de quelques jugements.
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