Face à la force du mouvement social cette année, l’Etat a montré qu’il savait adapter ses méthodes de maintien de l’ordre néocolonial aux manifestations en appliquant une féroce répression policière et judiciaire contre les militant.es. Ces méthodes, ce sont celles qu’ils font subir depuis des décennies aux habitante-es des quartiers populaires. Aujourd’hui, que ça soit pour celles et ceux qui prennent la rue pour la première fois aux groupes plus organisés catégorisés comme « groupuscules d’extrême gauche », l’Etat répond systématiquement par l’ultraviolence de sa police et de sa « justice ». Les moyens de répressions se multiplient : interpellations préventives, contrôles fréquents aux abords des manifestations, loi sur la dissimulation du visage, videosurveillances, enquêtes longues et perquisitions. Nombreux.ses sont celles et ceux qui ont été condamné.es à des peines de prison ou qui sont placé.es en préventive pour leur implication politique ; c’est notamment le cas d’Antonin Bernanos, militant antifasciste toujours incarcéré malgré la demande de remise en liberté sous contrôle électronique. C’est aussi le cas d’Eli, Onour et Pierre Louis à Marseille, mais aussi Théo de Clermont-Ferrand, et tant d’autres.
Les militant.es du Groupe Antifasciste Lyon et Environs n’échappent pas à cette règle. Iels subissent à ce jour une répression judiciaire et policière disproportionnée. En effet, la justice sanctionne particulièrement toute volonté d’auto-organisation et d’autodéfense populaire ; en outre, elle renvoie dos à dos les militant.es antifascistes et fascistes avec le bien connu adage « les extrêmes se rejoignent ». En vidant toute action de son sens politique, elle protège d’une part les militants fascistes, particulièrement nombreux et actifs à Lyon et, d’autre part, elle justifie ses lourdes sanctions envers toutes celles et ceux qui tentent de s’organiser contre l’extrême droite.
Pour exemple, suite aux affaires d’agressions fascistes ainsi que le murage du bastion social, nos camarades sont poursuivi.es pour dégradation, outrage et même « association de malfaiteurs ». Iels ont vécu le réveil difficile des perquisitions, ont vu leur matériel militant (dont de simples livres !) retiré puis détruit et continuent de voir leur liberté limitée par les contrôles judiciaires abusifs. En parallèle, les frais de justice continuent à peser sur nos militant.es.
C’est en réponse à cet acharnement que nous organisions une soirée de soutien contre la répression policière et judiciaire qui servira à toutes celles et ceux qui la subissent.
Pour tou.tes les camarades qui continuent de se battre, retrouvons nous le 14 septembre à l’occasion de la clôture du tournoi de foot populaire et antifasciste en mixité choisie organisé le même jour ! Nous vous proposons un open mic dès 19h, suivi d’un concert avec deux rappeuses, Juste Shani et Riyyam, une table de présentation, une cantine et de la boisson, le tout à prix libre mais conscient. Le lieu sera uniquement communiqué par mail à cette adresse : tournoi-foot.f@protonmail.com
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info