Manifestations des 28 novembre, 5 et 12 décembre contre la LSG : Les violences policières toujours pas floutées

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Manif | Loi sécurité globale

Plusieurs rassemblements ont eu lieu à Lyon à l’appel du collectif NON à la loi « sécurité globale » contre l’ensemble de la loi liberticide du même nom et contre le nouveau schéma national du maintien de l’ordre. La caisse de solidarité et le comité de liaison contre les violences policières reviennent sur les violences, vols et autres agressions commises par les forces de l’ordre lors des trois dernières manifestations. Nous rapportons ici les récits de 12 victimes de violences policières lors de trois manifestations.

Des rassemblements avaient lieu les mardis 17 et 24 novembre et 8 décembre et les samedis 28 novembre, 5 et 12 décembre 2020. La police a blessé au minimum 6 personnes (dont au moins 3 par LBD) le 28 novembre, au moins 3 autres personnes (3 LBD) le 5 décembre et à nouveau minimum 3 autres (dont un coup de matraque à la tête) le 12 décembre. De manière générale, les arrestations ou blessures ont massivement lieu à Bellecour. Sur cette place où la police a pu de nombreuses fois ajuster son dispositif de maintien de l’ordre ces dernières années, les forces de l’ordre imposent une nasse en fin de la manifestation, avec contrôles et fouilles pour sortir, et produisent une atmosphère anxiogène en n’hésitant pas à harceler et blesser les manifestants. Lassé de la violence récurrente de la police, un manifestant le dit d’ailleurs très clairement : « Moi Bellecour j’arrête ». Un autre confirme : « Bellecour, c’est toujours le moment où ça termine mal ».

Samedi 28 novembre : la police vole, la police blesse

Le samedi 28 novembre, environ 13 000 à 15 000 personnes (7 500 selon la préfecture) ont défilé de la place des Terreaux à Bellecour. Environ 330 policiers et gendarmes ont été envoyés par la préfecture. Des fouilles de sacs ont été constatées à l’approche de la manifestation. Au moins 6 personnes ont été blessées par la police ce jour-là.

Des blessés vers la guillotière

U., témoigne avoir été blessé par une arme policière entre 17h et 17h30 : « On était sur le trottoir à côté du feu rouge côté carroussel. [Les] policiers [étaient] à gauche et en face, couvrant la zone cours gambetta, place raspail et quai claude bernard). Il y avait eu des échanges de projectiles entre manifestants et policiers, quelque grenades lacrymogènes avaient déjà été tirées (dirigées vers le haut par lance-truc). J’’ai soudainement ressenti un fort impact au genou droit déclenchant une vive douleur quelques centimètres au-dessus de la rotule. A l’examen de la blessure après s’être déplacés rapidement, un·e medic a constaté un point d’impact d’environ 1 cm de diamètre de forme quasi circulaire, et un contour ecchymosé. Quelques cm en dessous, un oedème d’une taille légèrement supérieure est apparu immédiatement. […] Au moment de l’examen de la blessure, on a essayé d’identifier ce qui a pu causer cela. […] Nous avons retrouvé à quelques mètres des éléments métalliques de 1 cm de diamètre à l’avant et 4,5 cm de long. »

A la guillotière, a peu près au même moment, une personne a été blessée par un tir de LBD dans le bras. Une autre personne aurait aussi été blessée à la cheville par LBD (après un rebond de la balle) et une autre a été prise en charge par les médics, sans que l’on puisse préciser l’origine des blessures. A ce moment-là, Y., a été blessé : « C’était la BAC. Ils ont tiré plusieurs LBD, je sais qu’il y a eu plusieurs blessés avant moi. C’était juste avant une charge, ils ont lancé une grenade de désencerclement, et j’ai reçu soit la grenade en elle-même, soit un éclat. Je n’ai absolument aucune idée de ce que j’ai reçu exactement. […] Quand j’ai reçu le coup je pensais que c’était un tir de LBD mais ensuite, plusieurs personnes m’ont dit qu’un tir de LBD ça ne pouvait pas faire ce genre de blessure. Un ami qui a pris un tir de LBD le même jour entre l’épaule et le coude, m’a montré sa blessure, et c’était juste un gros hématome, sans trou ni rien. Juste après le coup, je me suis écarté. […] J’ai appelé les médics. […] Quand ils ont vu ma blessure, ils m’ont allongé directement. Je suis resté couché sur le pont pendant plusieurs minutes. Dans ce laps de temps, de ce que j’ai vu, il y a eu une charge des forces de l’ordre sur le pont. […] Moi à ce moment-là j’étais allongé, ils ont gazé plusieurs fois. Donc les médics et les personnes en soutien se sont mis autour de moi pour que je ne respire pas trop de gazs pendant que j’étais au sol. […] Les pompiers sont arrivés. Ils m’ont emmené à l’hôpital Saint Joseph Saint Luc. Ils m’ont fait 5 points de suture externe et quelques points de suture interne aussi. J’avais une plaie de 5 cm de profondeur. J’ai eu 5 jours d’ITT ».

Place Bellecour, 18h : L., 21 ans, reçoit des coups de matraques sur la tête pour sa première manif

L., 21 ans, a été blessée par la police à Bellecour vers 18h. Elle participe à sa première manif, en compagnie de sa sœur. Elles arrivent à Bellecour, poussées avec la foule par les forces de l’ordre par la place Antonin Poncet. Les sorties de la place Bellecour sont bloquées par les CRS, des tirs de sommation sont effectués (3 fusées rouges) mais compliqué de savoir par où sortir. Tout à coup, les CRS les chargent et L. se prend une pluie de coups, sans avoir vu les policiers arriver. Coups de matraques sur la tête et la main avec laquelle elle essaie de se protéger, coups de pied dans les jambes. Sa sœur, qui tente d’aller vers elle, est projetée au sol. Elles arrivent à se relever et à fuir ensemble vers la place Antonin Poncet, parmi un groupe de gens, dont certains tombent dans les escaliers. L. a de nombreux bleus, sur la cuisse, la tête, et un très gros au mollet. Elle ne peut plus se servir de sa main droite pendant plusieurs jours, mais ne reçoit qu’un jour d’arrêt aux urgences.

T., la vingtaine, a été blessé par les forces de l’ordre à Bellecour entre 18h et 18h30. Il est sur la place avec un ami, à la fin de la manifestation, isolés et immobiles. Des jets de bouteilles partent d’un groupe pas loin d’eux, qui s’écarte rapidement. T. prend ensuite un tir de LBD, tiré à une distance de 20 mètres, dans le tibia. Les 8 CRS d’où provient le tir ne se dirigent pas vers lui. Il quitte rapidement la place avec un ami, des fourmis dans le tibia, et a du mal à poser le pied.

Des pratiques policières illégales à nouveau constatées en sortie de manifestation

En fin de manifestation, la police a effectué des pratiques illégales notamment par un vol de drapeau puisqu’un militant CNT (entre autres) s’est fait prendre son drapeau par un flic en sortant de la nasse à Bellecour. C’est un exemple de pratiques effectuées en toute impunité par la police, dont l’illégalité a pourtant été plusieurs fois rappelée par le Défenseur des droits (Décision MDS-2015-298 du 25 novembre 2015). Canon à eau et grenades lacrymogènes sont utilisés pour disperser la manifestation, fouilles et contrôles sont observés pour sortir de Bellecour. Le Progrès annonce sept arrestations et reprendra les chiffres avancés par la préfecture de 23 policiers blessés. Etant donné que la nature des blessures n’est précisée que pour trois policiers (dont un aurait eu une entorse), on peut douter de la véracité des chiffres.

Samedi 5 décembre : une drone de police

Le samedi 5 décembre environ 7000 à 8000 personnes (5000 selon la préfecture) ont défilé de la place Maréchal Lyautey à Bellecour. Dans une volonté manifeste d’invisibilisation de la contestation des lois sécuritaires (la loi sécurité globale est dénoncée entre autres par l’ONU et la Défenseure des droits), la préfecture avait interdit le départ de la place des Terreaux. Environ 230 policiers et gendarmes ont été envoyés par la préfecture. Comme lors de la manifestation du 17 octobre, un drone de la gendarmerie survolait l’avant de la manifestation (au moins au-dessus du quai Augagneur puis au-dessus du pont de la Guille).

Au moins 3 personnes blessées par LBD à Bellecour

Place Bellecour à 17h45, E., 15 ans, discute avec des amis à l’issue de la manifestation, près de l’Office de Tourisme. Un équipage de policiers (CDI) surgit alors de derrière l’Office de Tourisme en courant. E. ne voit pas d’où vient le tir, mais ressent une forte douleur immédiate au mollet droit. Un de ses amis entend un policier dire « Tir de LBD, touché ! » puis « Bien reçu ». E. et ses amis retrouveront un projectile LBD au sol. E. est portée par ses amis, puis prise en charge par les médics, qui essaient de l’accompagner par-delà une ligne de policiers postée à l’entrée de la rue Victor Hugo. Ces derniers refusent de les laisser passer, en leur disant « Faites le tour » mais sans leur indiquer par où. Elle obtiendra plus tard 5 jours d’ITT. Un commissaire est alerté directement par les jeunes sur le tir que vient de recevoir E. et fait savoir qu’il répercutera l’information à ses services.

Le commissaire fera-t-il vraiment remonter l’information ? Le 10 décembre 2019, un commissaire avait délibérément omis de révéler (alors qu’il disposait d’indices concordants) à sa hiérarchie les blessures commises à un manifestant par la BAC, pourtant alors seulement distante d’une dizaine de mètres. Après le tir de LBD, E. sera obligée d’emprunter des béquilles dans une pharmacie car elle ne peut pas marcher, et sera finalement prise en charge à l’hôpital.

W. a aussi été blessé place Bellecour ce soir-là : « J’étais avec des potes, et puis à un moment où on se disait qu’on allait se barrer parce qu’il faisait un peu froid quand même, on a entendu que ça gueulait vers la sortie de la rue de la Barre. Donc par curiosité je me suis un peu approché, mais sans vouloir me rapprocher trop. J’avais pas encore traversé la route ou quoi que ce soit, il y avait quelques bonnes dizaines de mètres avant l’embouchure de la rue de la Barre. Les flics étaient renfoncés dans la rue parce que je ne me rappelle pas les voir clairement. Il y avait des petits jeunes qui couraient, qui fuyaient cette rue-là. Ça s’était probablement un peu bastonné avec les flics juste avant et puis là ils partaient. […] Et à un moment j’en ai entendu un qui disait « ils tirent au LBD » et juste après j’ai senti un gros choc sur ma main. C’était un LBD justement. […] j’ai même pas souvenir d’avoir vu les flics. Je pense que ça veut dire qu’ils étaient quand même assez loin. Donc aussi assez loin des personnes sur qui ils tiraient. En y repensant ça me paraît un peu absurde, enfin ça servait à rien qu’ils leur tirent dessus, ils étaient déjà en train de cavaler à l’autre bout de la place. […]J’ai été pris en charge par les streets médics qui étaient dans le coin, qui ont fait du bon taf. […] Moi ça m’a bien fait flipper parce que vu la distance à laquelle je me le suis pris, j’ose même pas imaginer ce que ça aurait fait d’un peu plus près.[…] Ça faisait plus d’un an que je n’allais plus à Bellecour, ça peut être dangereux  ».

V. a aussi été blessé par un tir de LBD : «  C’était la fin de la manifestation, il faisait nuit, […] 18h30 environ. Ça avait gazé. Et un peu tout le monde était parti. Moi j’étais resté un peu au milieu et il ne se passait plus rien. […] Je regardais les alentours, un peu tout seul, sans bouger. Et d’un coup je me suis pris un flashball j’ai pas compris pourquoi. J’ai pas vu d’où le tir venait. Il y en a qui avaient l’air de dire qu’il y avait peut-être la bac qui était cachée derrière la statue. Mais je ne les ai pas vu du tout à ce moment-là, il me semblait que ça venait d’un peu plus loin, peut être vers le métro. […] Il y avait eu un petit affrontement avant mais c’était fini. On voyait bien, le gaz s’était en bonne partie dispersé. Il n’y avait pas beaucoup de monde autour de moi. Dans ces circonstances, je ne bougeais pas. Ça m’a touché pile dans la jambe. Ça avait pas l’air d’être une balle perdue […]. J’ai reçu le tir à peu près au niveau de la poche d’un pantalon, où on met son téléphone, un petit peu plus à droite. […] Sur le coup ça tape fort. Mais ça va il y avait des médics, ils m’ont mis du froid. […] C’était bien visé, mais j’ai pas compris pourquoi. […] Je ne m’y attendais pas. J’étais immobile […], ça ne peut pas être par suspicion que je leur jette un truc, j’ai pas compris la cause. Bellecour, c’est toujours le moment où ça termine mal. En plus il n’y avait pas trop de gens qui filmaient à cause de la luminosité, il faisait nuit, on ne voyait plus grand chose. […] Ça ne m’empêche pas de retourner en manif. Il y a toujours un petit stress du flahball qui sort de nulle part. Ça laisse un mini stress. Quand c’est sans raison, ça casse la confiance. Il y a beaucoup de gens qui ne reviennent pas ».

Les forces de l’ordre ont à nouveau usé de leur canon à eau et fouillé les sacs en sortant de la manif. On a entendu un policier rendre compte par radio de la manif par les mots suivants : « pas de dégâts, pas de blessé ». Dans le vocable policier, une personne mineure prise en charge par les médics puis allant à l’hôpital après avoir été touchée par un tir de LBD ne doit vraisemblablement pas être comptabilisée comme blessée.

Répression politique après violences policières

A 17h, 3 personnes se font embarquer dans un camion de police sur le pont de la Guillotière pour vérification d’identité. Elles ressortiront immédiatement après avoir pu produire une pièce d’identité. Le Progrès rapporte sept interpellations « pour jets de projectiles contre les forces de l‘ordre » à la fin de la journée. Un état des lieux partiel de la répression avait été réalisé par la caisse de solidarité. On sait aujourd’hui que deux personnes sont passées en comparution immédiate le lundi 7 suite à leur arrestation le samedi 5. La première personne, inculpée pour « violences sur policiers dans l’exercice de leur fonction » et « groupement en vue de… » a reçu une peine de 8 mois avec sursis, 140h de TIG, interdiction de circuler dans Lyon 2e pendant 2 ans, et suivi service pénitentiaire probation obligatoire pendant 2 ans. La seconde personne était inculpée pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « dissimulation du visage ». Elle a reçu une peine de 8 mois avec sursis, suivi pénitentiaire probatoire, 110h de TIG, interdiction de manifester pendant 2 ans, interdiction de port d’arme pendant 5 ans, obligation de travailler ou de suivre sa formation.

Samedi 12 décembre : le triptyque arrestations-violences policières-répression judiciaire

Le samedi 12 décembre, environ 5000 personnes ont défilé de la place des Terreaux à Bellecour. La préfecture avait de nouveau interdit le départ de la place des Terreaux aux motifs fallacieux que « les manifestations perturbent grandement l’activité économique de la presqu’île » et que « l’étroitesse de certains secteurs de l’hyper-centre de Lyon ne sont pas propices aux manifestations ». Une autre manifestation avait lieu à 14h place Bellecour. Environ 240 policiers et gendarmes ont été envoyés par la préfecture. Des fouilles de sacs ont été constatées à l’approche de la manifestation, y compris sur des journalistes portant un brassard presse.

Mineures en garde à vue pour une pancarte

Le Progrès évoque 7 arrestations. Au moins une interpellation a eu lieu en mode préventif (une personne entrée dans le panier à salade à 15h35 à l’avant du cortège au niveau de la rue de Sèze alors que celui-ci se mettait en branle) sans doute à la suite des fouilles de sacs. Deux mineures de 16 et 17 ont été embarquées à la sortie du Métro Foch à 15 heures, parce qu’elles portaient des pancartes marquées « ACAB » et « Laissez-nous défigurer vos flics et y’aura plus besoin de les flouter ». L’une est sortie de garde-à-vue samedi soir, son avocat commis d’office ayant relevé une irrégularité sur sa fiche d’interpellation. Elle sera tout de même reconvoquée le dimanche matin, avec insistance de la police pour qu’elle revienne avec son téléphone… Quelques heures de garde-à-vue supplémentaires, et une fouille de téléphone (messages, photos, contacts) plus tard, elle ressort libre, en même temps que l’autre mineure. Elles sont toutes deux accusées d’outrage et de participation à un groupement en vue de…

Encore au moins trois personnes blessées par la police

Vers 16h15, une partie du cortège est devant les rues qui mènent à la préfecture. La BAC charge sur le quai Augagneur depuis la rue Pravaz. Une personne a été sérieusement blessée par la police lors de cette charge. Elle tenait une banderole, l’a lâchée pour reculer, s’est retourné et a pris un coup de matraque dans la tête de la part d’un policier de la BAC. Le policier n’a pas frappé pour se défendre mais pour attaquer la manifestation. Pendant la charge, les gendarmes mobiles lancent des gaz lacrymogènes sur le trottoir et même en bas sur les quais. Ce qui fait que toutes les personnes présentes sont complètement comprimées entre les deux unités de flics et l’arrière de la manif, sous une pluie de gaz. Des gens sautent le mur en pente forte (3-4 m) pour échapper aux gaz. La BAC reflue très rapidement, après avoir volé une banderole.

A 16h45, la tête de cortège arrive en vue de la Fosse aux ours. Une partie fait face à des flics stationnés rue Collomb. Nouvelle grosse salve de lacrymos, charge et tirs. Deux blessés sont alors recensés : A., un medic blessé sur le bout du pied alors que selon lui il se trouvait assez loin de la charge de la la BAC (de l’autre côté de la chaussée) et Z., 15 ans, blessé sous l’intérieur du genou gauche à 17 heures. Il indique qu’il se trouvait juste devant les flics, et qu’ils ont tiré plein de fois (la police tirait aux LBD à ce moment), et pense avoir été touché après un rebond (blessure assez légère). Place Bellecour, la police utilise encore son canon à eau et tire des lacrymogènes sur la place. Des contrôles aléatoires à la sortie de la manifestation sont à nouveau constatés.

Le parquet estime la répression trop douce

Au tribunal lundi 14, ce sont 3 personnes qui passeront en comparution immédiate à la suite de cette manifestation. Selon un de ses proche, T., prend 105 heures de TIG pour le récurrent « groupement en vue de... » et « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », pour avoir admis avoir relancé un palet de lacrymo alors que les manifestants étaient nassés. Le parquet, estimant cette peine trop légère, a déjà fait appel. 2 autres personnes auraient pris des peines équivalentes.

Que faire en cas de blessure par la police ?

Au-delà des gestes de premiers secours et de la mise en sécurité de la personne blessée, voici quelques réflexes en vue d’un éventuel dépôt de plainte :

• Photographier la blessure
• Conserver les vêtements tâchés ou déchirés
• Noter le contact de témoins de la scène
• Faire noter à l’hôpital (ou chez le médecin traitant) la cause de la blessure (tir de LBD, coup de matraque…) et faire reconnaitre des éventuelles ITT (Incapacité Temporaire Totale)
• Récupérer et conserver si possible des éléments permettant d’identifier la source policière de la blessure : éclats de grenade, projectile LBD
• Recueillir des photos ou vidéos de la scène
• Contacter la caisse de solidarité ou le comité de liaison contre les violences policières pour vous soutenir dans votre démarche

Crédit Photo : Anne-Laura Wynar/Le Progrès (lors de la manifestation du 12 décembre 2020)
Le texte est aussi disponible ici

P.-S.

Si vous avez été blessé.e. par la police, vous pouvez nous contacter, que vous souhaitiez porter plainte ou non.
Caisse de solidarité - 06.43.08.50.32 - caissedesolidarite@riseup.net
Surveillons-les - 07.51.53.15.33 - surveillonsles@riseup.net

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